Paul White
The Strange Dreams Of Paul White |
Label :
One-handed Music |
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‘Bobom bom chak chak', les "Rêves étranges de Paul White" donnent bien des cauchemars aux détracteurs du hip-hop britannique. Enfin un gaillard anglais ‘who's got soul', comme disent les mc's. Bien en phase avec le beat made in 21e siècle, ce disque tombe pourtant comme un cheveu sur la soupe: en Grande Bretagne, l'explosion du "dubstep" presse l'enterrement des genres musicaux urbains dits "old school". Mais soit, du haut de son studio Londonien, l'outsider White, pourtant blanc comme un aspirine, persiste à remixer comme un Dilla le catalogue Ouï FM. Oh l'hérésie !
Essentiellement composés de samples de musique pop, soul, rock mainstream, ces 21 – courts - rêves étranges font l'ode à la bonne vieille mixtape de cette dernière fin de siècle. Entre autres, Chris Isaak, Hendrix, Cocteau Twins, Captain Beefheart ou Jackson Five, découpés, étriqués, filtrés et bien souvent maltraités, font les mélodies et textures improbables de ces compositions décousues, volontairement très abracadabrantes. Tellement approximatif dans la forme qu'il n'est pas rare de s'y perdre ! On se marre, souvent, on s'emmerde aussi, parfois, à l'écoute de ce gros bric à brac de petites idées farfelues alignées bout à bout qui, dans le son, font penser aux pionniers bidouilleurs électro tels Cabaret Voltaire ou au plus récent Flying Lotus. Bordélique, frappé, douteux, The Strange Dreams Of Paul White, c'est tout le reflet de son auteur, ce goût pour l'expérimentation hasardeuse si propre à ce genre de musard, de bidouilleurs pour qui ces mélodies semblent tomber un peu au bonheur la chance. Bien plus qu'un vulgaire DJ, White en véritable "éboueur de la cassette audio" propose une démonstration de tri sélectif, une interprétation, un regard neuf sur l'art de mixer l'inmixable. Ca s'écoute, encore et encore, parce que ça respire de malice, de spontanéité, de désinvolture. Et en hip-hop, y'a pas meilleure alchimie.
Essentiellement composés de samples de musique pop, soul, rock mainstream, ces 21 – courts - rêves étranges font l'ode à la bonne vieille mixtape de cette dernière fin de siècle. Entre autres, Chris Isaak, Hendrix, Cocteau Twins, Captain Beefheart ou Jackson Five, découpés, étriqués, filtrés et bien souvent maltraités, font les mélodies et textures improbables de ces compositions décousues, volontairement très abracadabrantes. Tellement approximatif dans la forme qu'il n'est pas rare de s'y perdre ! On se marre, souvent, on s'emmerde aussi, parfois, à l'écoute de ce gros bric à brac de petites idées farfelues alignées bout à bout qui, dans le son, font penser aux pionniers bidouilleurs électro tels Cabaret Voltaire ou au plus récent Flying Lotus. Bordélique, frappé, douteux, The Strange Dreams Of Paul White, c'est tout le reflet de son auteur, ce goût pour l'expérimentation hasardeuse si propre à ce genre de musard, de bidouilleurs pour qui ces mélodies semblent tomber un peu au bonheur la chance. Bien plus qu'un vulgaire DJ, White en véritable "éboueur de la cassette audio" propose une démonstration de tri sélectif, une interprétation, un regard neuf sur l'art de mixer l'inmixable. Ca s'écoute, encore et encore, parce que ça respire de malice, de spontanéité, de désinvolture. Et en hip-hop, y'a pas meilleure alchimie.
Pas mal 13/20 | par Camomille |
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