The Sadies
Northern Passages |
Label :
Dine Alone ; Yep Roc |
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Infatigables Sadies ! Formés en 1994 à Toronto par les frères Dallas et Travis Good, tous deux guitaristes de leur état (entre autres choses), accompagnés par Mike Belitsky à la batterie et de Sean Dean à la basse, soit le même line-up depuis les débuts du groupe, ils n'ont cessé depuis leur premier album, Precious Moments en 1998, de développer et de perfectionner un style musical assez unique, qui mélange notamment country, surf music et rock garage, le tout soutenu par les douces voix graves des deux frangins. Toutes ces expérimentations, ces mélanges, comme cette volonté toujours renouvelée de rendre hommage au meilleur de la musique américaine originelle, tout en y ajoutant une véritable patte, une sensibilité particulière, ont aboutit à construire et parfaire un son aisément identifiable, des atmosphères singulières, tout en ayant un côté intemporel assez saisissant. En désormais plus de vingt ans de carrière, ils se sont façonnés un répertoire impressionnant, d'une indéniable qualité, en faisant preuve, au fil des années, d'une cohérence et d'une constance remarquable, rarement constatée sur une telle période. Leur musique, très cinématographique et parfois instrumentale (qui siérait aux meilleurs westerns) alterne, dans des formats souvent concis, entre morceaux rock énergiques et délicates ballades intimistes, où les talents d'instrumentistes des frères Good font merveille.
Et ce n'est pas avec Northern Passages, leur dixième album (en plus de nombreuses collaborations, avec Andre Williams, Neko Case et John Doe notamment) que ça va changer. Composé de onze morceaux et long de la trentaine de minutes réglementaire d'un album des Sadies (trente-cinq pile dans ce cas-ci), ce nouvel effort n'apporte rien de fondamentalement nouveau à l'œuvre du groupe, mais la prolonge de bien belle manière. De la savoureuse ouverture "Riverview Fog" à l'épilogue instrumental épique qu'est "The Noise Museum", les Sadies déploient leur talent décidément intact pour composer, comme si de rien n'était, des morceaux marquants, qui s'imposent rapidement par leur évidence mélodique, et installer une atmosphère prenante de bout en bout du disque. Les titres les plus mouvementés sont placés au début, avec "Another Season Again" et "There Are No Words". Sur la très réussie "It's Easy (Like Walking)", c'est l'excellent Kurt Vile et son timbre singulier que l'on retrouve au chant. La suite de l'album creuse tranquillement le sillon Sadies, avec classe et sûreté. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait leur renommée : un peu de country avec violon ("God Bless The Infidels"), une grande dextérité à la guitare et au banjo ("Through Strange Eyes"), des ballades introspectives ("The Good Years", "Riverview Fog") et de véritables perles ("As Above, So Below", "Questions I've Never Asked").
Northern Passages est une nouvelle démonstration du talent de The Sadies. On y entend un groupe en pleine possession de ses moyens, au sommet de sa maturité musicale. Toujours capable, après toutes ces années, d'insuffler une véritable âme, une réelle profondeur, ainsi qu'une vraie spécificité à ses compositions, dans un style pourtant pas vraiment nouveau, le groupe impressionne, passionne et poursuit sa route avec conviction et détermination. Et rien ne semble pouvoir l'arrêter.
Et ce n'est pas avec Northern Passages, leur dixième album (en plus de nombreuses collaborations, avec Andre Williams, Neko Case et John Doe notamment) que ça va changer. Composé de onze morceaux et long de la trentaine de minutes réglementaire d'un album des Sadies (trente-cinq pile dans ce cas-ci), ce nouvel effort n'apporte rien de fondamentalement nouveau à l'œuvre du groupe, mais la prolonge de bien belle manière. De la savoureuse ouverture "Riverview Fog" à l'épilogue instrumental épique qu'est "The Noise Museum", les Sadies déploient leur talent décidément intact pour composer, comme si de rien n'était, des morceaux marquants, qui s'imposent rapidement par leur évidence mélodique, et installer une atmosphère prenante de bout en bout du disque. Les titres les plus mouvementés sont placés au début, avec "Another Season Again" et "There Are No Words". Sur la très réussie "It's Easy (Like Walking)", c'est l'excellent Kurt Vile et son timbre singulier que l'on retrouve au chant. La suite de l'album creuse tranquillement le sillon Sadies, avec classe et sûreté. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait leur renommée : un peu de country avec violon ("God Bless The Infidels"), une grande dextérité à la guitare et au banjo ("Through Strange Eyes"), des ballades introspectives ("The Good Years", "Riverview Fog") et de véritables perles ("As Above, So Below", "Questions I've Never Asked").
Northern Passages est une nouvelle démonstration du talent de The Sadies. On y entend un groupe en pleine possession de ses moyens, au sommet de sa maturité musicale. Toujours capable, après toutes ces années, d'insuffler une véritable âme, une réelle profondeur, ainsi qu'une vraie spécificité à ses compositions, dans un style pourtant pas vraiment nouveau, le groupe impressionne, passionne et poursuit sa route avec conviction et détermination. Et rien ne semble pouvoir l'arrêter.
Parfait 17/20 | par Poukram |
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