Tristesse Contemporaine

Stop And Start

Stop And Start

 Label :     Record Makers 
 Sortie :    vendredi 20 janvier 2017 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Stop And Start. On était pas loin du jeu de Vincent Perrot avec ce titre. Vous savez ce jeu avec ce concept inouï que le monde nous envie. Ce bon vieux Vincent diffuse un titre de Balavoine (ça pourrait être Goldman aussi), et les auditeurs doivent appeler pour dire s'ils en veulent un autre, ou si Mr Perrot change de disque. Il faudrait faire le test avec ce nouvel album de Tristesse Contemporaine tiens, pour voir si après un titre les gens en veulent encore. Rien n'est moins sûr.

Un premier album sorti en 2012 m'avait vraiment plu, un mélange électronica new wave qui marchait bien. Un second, un an plus tard, qui prit une direction dance floor un peu pupute, je m'étais résigné au fait que le groupe était atteint du syndrome du bon premier album, le genre de groupe qui aurait du s'arrêter après un album, pour rester sur un bon souvenir. Et là, quatre plus tard, voilà le trio qui revient avec ce Stop And Start. La curiosité l'emporte sur la déception de Stay Golden, et c'est donc avec pas mal d'appréhension que je me décide à écouter ce nouvel album, on est pas l'abri d'une bonne surprise me dis-je !

En moins de trente minutes, le groupe ratisse large, et en même temps nous sort toujours le même titre. Il ratisse large dans le sens où toute la grande famille des cases musicales de la new wave sont évoquées ici, de l'EBM à la cold wave, regardant de loin la nowave par moment ou la NDW, ils survolent presque de manière encyclopédique tout ce pan de la musique synthétique. C'est un peu ça le problème de ce troisième album, il survole. Sans poser une identité véritable sur les dix titres, mis à part la toujours parfaite voix de Mau qui peut vraiment se coller partout, aucun morceau ne prend le temps de développer, d'introduire le petit plus qui le ferait décoller vers quelque chose de bien plus intéressant, alors qu'ils le faisaient si bien sur le premier album. Alors oui, les références sont bien choisies, on pense par exemple à Fad Gadget, à Kas Product, à Nichts, à Siglo XX ou à Front 242 mais sans jamais y voir autre chose qu'un hommage, voire un pompage en bonne et due forme.
Oui, c'est efficace comme on dit, c'est dans l'air du temps ce retour aux sonorités 80's depuis quelques années, mais là où ils avaient fait le choix (pour certains discutable) d'essayer un autre style avec Stay Golden, sur ce Start And Stop c'est sans grande inventivité qu'ils poussent des portes déjà grandes ouvertes.

Entendons nous bien, ce disque n'est pas mauvais en soi, mais au regard de ce qu'ils ont produit en 2012, j'en attendais davantage, j'en espérais autre chose qu'un album calibré comme celui là. Dommage.


Sans intérêt   8/20
par X_Lok


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