Tristesse Contemporaine
Tristesse Contemporaine |
Label :
Pschent |
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En voilà un nom qui donne envie ! À mi chemin entre un titre de Mylène Farmer, un des derniers Iggy Pop en français ou encore un recueil de poésie d'Antony Hegarty, le nom n'incite pas vraiment à la découverte. Et puis, je vois au détour d'une affiche que Tristesse Contemporaine fait la première partie de The Fall au Bataclan il y a quelques mois. Je tique. Puis, en parcourant quelques revues ou pages internet, je vois que Michael Giffts (qu'on appellera Maik, ou Mau) officiait dans Earthling (auteurs du génial Humandust en 04) & dans Dirty Beatniks (avec le trop méconnu Feedback en 00). Tout ça commence à faire beaucoup, je me dis que je ferai mieux de jeter une oreille, ne serait ce que rapidement, histoire de pouvoir dire que j'ai gouté, mais que j'aime pas trop.
Basse à la Young Marble Giant d'entrée, Maik et sa voix mi-aguicheuse, mi-caverneuse, un 4x4 on ne peut plus new-wave (qui ne perdurera pas la grande majorité de l'album), "Empty House" est une parfaite mise en bouche, rappelant à la fois les clubs moites des hommes qui en sont & les ruelles sombres (aucun lien entre les deux). Une tension accumulée, visible, qui s'accélère façon Cure ('Walkin'down the street, with my hands in my pockets' nous conte Maik, comme quoi je ne me trompais pas en vous parlant de ruelles), "In The Wake" a tout du tube batcave minimal avec sa basse synthétique obsédante, son espèce de refrain qui martèle le crâne.
L'album ne suit pas le chemin facile de la new-wave sautillante, ils ont le mérite, l'audace même d'essayer des titres bien plus contemplatifs, plus lents, plus martial aussi ("I Didn't Know" et ses percussions métalliques, "America", où la voix se mélange, emplie de delay dans un marasme mélancolique) "Hell Is Other People", mélopée échappée des premières démos du groupe, comme si The XX avaient fait une overdose de juvamine coupé au prozac.
Surprenant, surtout en comparant les premiers titres aux autres, Tristesse Contemporaine réussit là un beau pari, un bon premier album, avec la bonne idée de n'avoir ajouté "Uptown Town Ranking" qu'en bonus sur certaines éditions, coupant un peu avec l'entité de l'album, sans parler de la version dub, complétement accessoire. Un bon ep à parfois du bon...Y'a un peu plus, je laisse? Dans ce cas là, non merci.
Basse à la Young Marble Giant d'entrée, Maik et sa voix mi-aguicheuse, mi-caverneuse, un 4x4 on ne peut plus new-wave (qui ne perdurera pas la grande majorité de l'album), "Empty House" est une parfaite mise en bouche, rappelant à la fois les clubs moites des hommes qui en sont & les ruelles sombres (aucun lien entre les deux). Une tension accumulée, visible, qui s'accélère façon Cure ('Walkin'down the street, with my hands in my pockets' nous conte Maik, comme quoi je ne me trompais pas en vous parlant de ruelles), "In The Wake" a tout du tube batcave minimal avec sa basse synthétique obsédante, son espèce de refrain qui martèle le crâne.
L'album ne suit pas le chemin facile de la new-wave sautillante, ils ont le mérite, l'audace même d'essayer des titres bien plus contemplatifs, plus lents, plus martial aussi ("I Didn't Know" et ses percussions métalliques, "America", où la voix se mélange, emplie de delay dans un marasme mélancolique) "Hell Is Other People", mélopée échappée des premières démos du groupe, comme si The XX avaient fait une overdose de juvamine coupé au prozac.
Surprenant, surtout en comparant les premiers titres aux autres, Tristesse Contemporaine réussit là un beau pari, un bon premier album, avec la bonne idée de n'avoir ajouté "Uptown Town Ranking" qu'en bonus sur certaines éditions, coupant un peu avec l'entité de l'album, sans parler de la version dub, complétement accessoire. Un bon ep à parfois du bon...Y'a un peu plus, je laisse? Dans ce cas là, non merci.
Bon 15/20 | par X_Lok |
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