Thos Henley

Thos Henley. Ce nom ne vous est peut être pas inconnu, vous l'avez peut être croisé avec sa guitare, sur scène, ailleurs, n'importe où.

Il revient cette année avec Blonde on Basically Ginger, un album qui déborde de classe. Pas le genre de classe à la Georges Abitbol et ses bonbons qui collent au papier, la vraie classe, qu'on ressent dès les premières minutes de ce disque. Avec sa voix pure, sans manière, il envoûte, sobrement accompagné de Mathieu Geghre au piano (membre de O), d'une batterie tenue par Ben McConnell (Beach House, Au Revoir Simone), l'album fut enregistré live par Judah Warsky, à quatre dans la même pièce (ça change d'A 3 dans les WC).

Composé entièrement par Thos, il regorge d'ambiance, de sensations uniques qu'il développe tranquillement le temps de quelques titres, simples, sans jamais trop en faire, les trois instruments se complètent, se répondent, on pense parfois aux ambiances Honkytonk des bars enfumés, parfois à la sobriété magique d'un Neil Young, et Paul Williams, que Thos cite lui même comme influence principale pour ce disque. Ce n'est pas pour autant qu'il se fait bouffer par ces grands noms. Il impose sa voix, son style, et propose sans rougir un album extrêmement créatif, qui plaira autant à ta mère fan de Billy Joel qu'à toi, l'amateur de folk dépouillé.