Joseph Arthur
Paris [Le Bataclan] - mercredi 02 novembre 2005 |
La tournée de 2002 au travers de la France tenait de l'épique. Chaque concert offrait son lot d'émotions inédites tant Joseph Arthur pouvait s'adonner à l'improvisation et piocher dans un répertoire sans fond selon ses humeurs du soir. C'était le temps des Junkyard Hearts et de Redemption's Son, petit bijou de folk psyché et introspective, où l'homme surfait sur les vagues de la mélancolie et de la dépression. A défaut d'être joyeux, c'en était beau à pleurer et sortir indemne d'une prestation arthurienne relevait de la gageure.
Depuis, l'homme d'Akron a sorti presque dans l'anonymat Our Shadows Will Remain et ne cesse de tourner, principalement aux Etats-Unis et en Angleterre. De retour en Francophonie depuis octobre et sa prestation au Botanique de Bruxelles, Joseph Arthur est bien décidé à sillonner les routes de France et de Navarre. L'étape du jour? Paris et le Bataclan.
Sans réelle promo ni passage radio, l'homme compte son lot de fidèles et le Bataclan s'emplit sans peine au rythme de la première partie assurée par Graham Pattison, son compagnon de route et ingé-son de toujours. Plaisant mais lisse, le folk gentillet du Parisien d'adoption n'accroche guère et l'attention s'en détache quelque peu. Pour les éclairs de génie, c'est Joseph Arthur que la salle du boulevard Voltaire attend.
Le voilà. Tout habillé de blanc. Symbole de son orientation artistique moins sombre? Peut-être... L'homme investit la scène du Bataclan sertie d'œuvres arthuriennes proches de l'univers de Basquiat, et offre au public de la capitale un nouveau titre composé sur la route l'avant-veille. Une mise en bouche bien légère. Heureusement, Joseph Arthur se lance tête baissée dans l‘interprétation de titres ("She Paints Me Gold", "Can't Exist") alternant compositions folks construites à coups de loops virevoltants et partitions de riffs incendiaires et décapants. La jeunesse présente est ravie. Jouant des contrastes offerts par l'acoustique (les classiques "Mercedes", "In The Sun", "Speed Of Light",... ) et la fée électricité, l'Américain marque les esprits et impressionne en revisitant "Eyes On My Back" en mode électro et en dégurgitant un "All Of Our Hands" tout droit sorti des enfers. L'émotion est bien présente par la grâce des "Smile That Explodes" et "Leave Us Alone". Un show maîtrisé donc et qui conduira Joseph Arthur à trois rappels conclus sur la reprise enjouée des Smiths "There Is A Light That Never Goes Out". Encore un succès scénique pour cet artiste unique en son genre.
Assister à un concert de Joseph Arthur reste un must mais... Là où par le passé il se laissait porter par ses divagations sonores et se perdait dans le labyrinthe d'expérimentations jouissives, Arthur a visiblement décidé de s'extraire de l'anonymat et emprunter la voie de la reconnaissance. L'improvisation fait désormais place à la canalisation des éléments (dans ce sens, on remarque que la setlist est sensiblement identique à celle de Bruxelles) et à un set bien calibré.
Moins tortueux, moins torturé, le Joseph Arthur cuvée 2005 se veut plus échevelé, plus accessible. Moins intéressant?
Depuis, l'homme d'Akron a sorti presque dans l'anonymat Our Shadows Will Remain et ne cesse de tourner, principalement aux Etats-Unis et en Angleterre. De retour en Francophonie depuis octobre et sa prestation au Botanique de Bruxelles, Joseph Arthur est bien décidé à sillonner les routes de France et de Navarre. L'étape du jour? Paris et le Bataclan.
Sans réelle promo ni passage radio, l'homme compte son lot de fidèles et le Bataclan s'emplit sans peine au rythme de la première partie assurée par Graham Pattison, son compagnon de route et ingé-son de toujours. Plaisant mais lisse, le folk gentillet du Parisien d'adoption n'accroche guère et l'attention s'en détache quelque peu. Pour les éclairs de génie, c'est Joseph Arthur que la salle du boulevard Voltaire attend.
Le voilà. Tout habillé de blanc. Symbole de son orientation artistique moins sombre? Peut-être... L'homme investit la scène du Bataclan sertie d'œuvres arthuriennes proches de l'univers de Basquiat, et offre au public de la capitale un nouveau titre composé sur la route l'avant-veille. Une mise en bouche bien légère. Heureusement, Joseph Arthur se lance tête baissée dans l‘interprétation de titres ("She Paints Me Gold", "Can't Exist") alternant compositions folks construites à coups de loops virevoltants et partitions de riffs incendiaires et décapants. La jeunesse présente est ravie. Jouant des contrastes offerts par l'acoustique (les classiques "Mercedes", "In The Sun", "Speed Of Light",... ) et la fée électricité, l'Américain marque les esprits et impressionne en revisitant "Eyes On My Back" en mode électro et en dégurgitant un "All Of Our Hands" tout droit sorti des enfers. L'émotion est bien présente par la grâce des "Smile That Explodes" et "Leave Us Alone". Un show maîtrisé donc et qui conduira Joseph Arthur à trois rappels conclus sur la reprise enjouée des Smiths "There Is A Light That Never Goes Out". Encore un succès scénique pour cet artiste unique en son genre.
Assister à un concert de Joseph Arthur reste un must mais... Là où par le passé il se laissait porter par ses divagations sonores et se perdait dans le labyrinthe d'expérimentations jouissives, Arthur a visiblement décidé de s'extraire de l'anonymat et emprunter la voie de la reconnaissance. L'improvisation fait désormais place à la canalisation des éléments (dans ce sens, on remarque que la setlist est sensiblement identique à celle de Bruxelles) et à un set bien calibré.
Moins tortueux, moins torturé, le Joseph Arthur cuvée 2005 se veut plus échevelé, plus accessible. Moins intéressant?
Bon 15/20 | par Fan Thomas |
Merci à Fan_Thomas pour les photos.
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