Joseph Arthur
Nuclear Daydream |
Label :
Megaforce |
||||
Album charnière dans la discographie luxuriante du songwriter, Nuclear Daydream poursuit avec brio le virage amorcé dans le précédent opus, Our Shadows Will Remain, où l'aspiration vers une pop expérimentale et régénérante se trouvait hantée par l'originelle folk neurasthénique de l'artiste, engendrant finalement un album torturé aussi génial que bancal. Ici, épaulé par son nouveau groupe, les Lonely Astronauts, Joseph Arthur rejette enfin le sacerdoce du poète maudit, trempe ses sombres mélodies dans les eaux revigorantes d'une pop porteuse d'espoir.
Et ce sera bien l'opposition de ces deux pôles musicaux et spirituels qui va doter l'album de tout son potentiel magnétique, offrant des contrastes d'atmosphère sujets à de multiples interprétations, véritable jeu de miroirs, telle la couverture de l'album, où Joseph Arthur arbore des lunettes aux verres tantôt transparents, tantôt opaques. Le balancement liminaire entre la frivolité d'un "Too Much To Hide" et l'amertume de "Black Lexus", perle noire acoustique, dévoile d'entrée de jeu l'ambition de l'album : affronter les démons spleenétiques par la légèreté d'une pop tantôt ironique ("Too Much To Hide"), tantôt douce ("Enough To Get Away"), tantôt folle (Slide away). On pourra donc taxer au premier abord Nuclear Daydream d'une certaine superficialité au regard des premiers opus où le songwriter rentrait en lui-même pour explorer des abymes de tristesse. Avec du recul, la mélancolie aérienne des ballades ("Electrical Storm", "Nuclear Daydream", "When I Was Running Out Of Time") irradie une gravité toujours présente dans les textes, mais cette fois-ci créatrice de magie blanche, non plus de magie noire.
Adieu à un passé que Joseph Arthur a choisi de consumer et non pas de renier, Nuclear Daydream est peut-être bien la pièce maîtresse du songwriter - car il en reste bien un - réunissant peurs, nostalgies et espoirs pour jeter un pont cathartique entre deux mondes extrêmes, la douceur du songe alliée à la brûlure nucléaire, symbole du suicide humain. Nous rappelant au passage, notamment dans la chanson centrale "You Are Free", qu'en musique comme en toute chose, l'essentiel est de savoir évoluer sans jamais renier ce qu'on a été :
'Time is moving on / You and me / You and me
Suffering is gone / You are free / You are free
I know I let you down / Those days are over now /
I'm no longer who I was / No longer who I thought I was'
Et ce sera bien l'opposition de ces deux pôles musicaux et spirituels qui va doter l'album de tout son potentiel magnétique, offrant des contrastes d'atmosphère sujets à de multiples interprétations, véritable jeu de miroirs, telle la couverture de l'album, où Joseph Arthur arbore des lunettes aux verres tantôt transparents, tantôt opaques. Le balancement liminaire entre la frivolité d'un "Too Much To Hide" et l'amertume de "Black Lexus", perle noire acoustique, dévoile d'entrée de jeu l'ambition de l'album : affronter les démons spleenétiques par la légèreté d'une pop tantôt ironique ("Too Much To Hide"), tantôt douce ("Enough To Get Away"), tantôt folle (Slide away). On pourra donc taxer au premier abord Nuclear Daydream d'une certaine superficialité au regard des premiers opus où le songwriter rentrait en lui-même pour explorer des abymes de tristesse. Avec du recul, la mélancolie aérienne des ballades ("Electrical Storm", "Nuclear Daydream", "When I Was Running Out Of Time") irradie une gravité toujours présente dans les textes, mais cette fois-ci créatrice de magie blanche, non plus de magie noire.
Adieu à un passé que Joseph Arthur a choisi de consumer et non pas de renier, Nuclear Daydream est peut-être bien la pièce maîtresse du songwriter - car il en reste bien un - réunissant peurs, nostalgies et espoirs pour jeter un pont cathartique entre deux mondes extrêmes, la douceur du songe alliée à la brûlure nucléaire, symbole du suicide humain. Nous rappelant au passage, notamment dans la chanson centrale "You Are Free", qu'en musique comme en toute chose, l'essentiel est de savoir évoluer sans jamais renier ce qu'on a été :
'Time is moving on / You and me / You and me
Suffering is gone / You are free / You are free
I know I let you down / Those days are over now /
I'm no longer who I was / No longer who I thought I was'
Excellent ! 18/20 | par Jeff K |
En ligne
195 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages