Leila
Fribourg - Suisse [Fri-son] - vendredi 13 février 2009 |
10 ans que la musique de Leila accompagne mes pérégrinations. Pas de meilleure musique pour moi que pour découvrir le port industriel de Barcelone, pour regarder défiler les paysages vierges d'un continent, pour errer de nuit au bord d'un lac mouvementé.
10 années de discrétion, 3 albums, beaucoup d'écoutes, beaucoup de plaisir.
Mais pas de scène. Et cela me manquait. Je trouve frustrant que seules mes oreilles aient le droit de vibrer à l'écoute de ces sons.
Un vendredi 13 février ce manque a été comblé.
Le Fri-Son accueille Leila, dans une indifférence presque générale alors que cet évènement a beaucoup d'importance pour moi. Peu d'affiches, une grande salle restant close pour accueillir une petite scène dans l'immense bar, ses 8 m sous plafond, sa grande tête de mort recouverte de miroirs diffusant des étoiles.
Sur la scène beaucoup de fils, des machines, un écran, un micro.
Intro musicale assez longue et une petite bonne femme, clop au bec, cheveux noir d'encre attachés sur le haut d'un long crâne se glisse sur scène derrière son armure de moniteurs et de boutons.
Mollie débute le set et je comprends l'ampleur de ma frustration passée. Un mur de grains sonores se dirige vers moi, m'englobe, m'enlace. La sensation est physique, mon corps communique avec ces particules, réagit à leurs avances. La sensation est particulièrement agréable : Mollie m'habite !
Les titres s'enchaînent, les sons ne s'arrêtent pas. Et l'instrument ultime vient se superposer : 3 personnes, 3 voix : Roya Arab sœur de Leila qui semble bien partie : "Bonsoir Stasbourg.... Ohhh no raté, mais il y a trop de ---bourg chez vous". Luca Santucci tout en retenue et cette femme asiatique à la voix cristalline.
"Space, Love" entre sur scène sur la pointe des pieds et mon sourire va rejoindre mes oreilles. La qualité du son est encore là pour me secouer. La musique possède ce mélange de sons piquants, acidulés de ceux qui donnent des larmes aux yeux et de mélodies rondes et enveloppantes jouées au violon. Fascinant.
Avec le son ---- l'image. Parce que l'univers de Leila est aussi visuel. Zoom live sur la table de mixage, sur les doigts de Leila qui flottent sur cette marée technologique, animation chimiques tubes et fioles volantes, et LE motif qui montre son nez souvent : demoiselle encore adolescente filant on ne sait où sur une vieille mob.
Après 1h30 d'un set alternant gros son et mélodies enfantines, leila se retire sur un "Mettle" de clôture monstrueux par sa puissance.
Deux petits retours parce que cela aurait été indécent de ne pas répondre à cette clameur du public, deux petites impros et s'en va, sourire presque gêné, petit signe de la main en guise d'au revoir.
Se faire une idée de quelqu'un par sa musique est un exercice que je fais souvent et qui m'amuse.
Mais rencontrer Leila en chair et en os et vivre sa musique, son univers en même temps qu'elle a été une expérience merveilleuse.
10 années de discrétion, 3 albums, beaucoup d'écoutes, beaucoup de plaisir.
Mais pas de scène. Et cela me manquait. Je trouve frustrant que seules mes oreilles aient le droit de vibrer à l'écoute de ces sons.
Un vendredi 13 février ce manque a été comblé.
Le Fri-Son accueille Leila, dans une indifférence presque générale alors que cet évènement a beaucoup d'importance pour moi. Peu d'affiches, une grande salle restant close pour accueillir une petite scène dans l'immense bar, ses 8 m sous plafond, sa grande tête de mort recouverte de miroirs diffusant des étoiles.
Sur la scène beaucoup de fils, des machines, un écran, un micro.
Intro musicale assez longue et une petite bonne femme, clop au bec, cheveux noir d'encre attachés sur le haut d'un long crâne se glisse sur scène derrière son armure de moniteurs et de boutons.
Mollie débute le set et je comprends l'ampleur de ma frustration passée. Un mur de grains sonores se dirige vers moi, m'englobe, m'enlace. La sensation est physique, mon corps communique avec ces particules, réagit à leurs avances. La sensation est particulièrement agréable : Mollie m'habite !
Les titres s'enchaînent, les sons ne s'arrêtent pas. Et l'instrument ultime vient se superposer : 3 personnes, 3 voix : Roya Arab sœur de Leila qui semble bien partie : "Bonsoir Stasbourg.... Ohhh no raté, mais il y a trop de ---bourg chez vous". Luca Santucci tout en retenue et cette femme asiatique à la voix cristalline.
"Space, Love" entre sur scène sur la pointe des pieds et mon sourire va rejoindre mes oreilles. La qualité du son est encore là pour me secouer. La musique possède ce mélange de sons piquants, acidulés de ceux qui donnent des larmes aux yeux et de mélodies rondes et enveloppantes jouées au violon. Fascinant.
Avec le son ---- l'image. Parce que l'univers de Leila est aussi visuel. Zoom live sur la table de mixage, sur les doigts de Leila qui flottent sur cette marée technologique, animation chimiques tubes et fioles volantes, et LE motif qui montre son nez souvent : demoiselle encore adolescente filant on ne sait où sur une vieille mob.
Après 1h30 d'un set alternant gros son et mélodies enfantines, leila se retire sur un "Mettle" de clôture monstrueux par sa puissance.
Deux petits retours parce que cela aurait été indécent de ne pas répondre à cette clameur du public, deux petites impros et s'en va, sourire presque gêné, petit signe de la main en guise d'au revoir.
Se faire une idée de quelqu'un par sa musique est un exercice que je fais souvent et qui m'amuse.
Mais rencontrer Leila en chair et en os et vivre sa musique, son univers en même temps qu'elle a été une expérience merveilleuse.
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
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