Oxbow
Paris [La Loco] - dimanche 10 juin 2007 |
Satané vide-grenier, satané meuble à ramener à l'appart avant de filer prendre le métro... J'arrive à la bourre, mais pas tant que ça : Oxbow vient juste de commencer son set, et je dois bien reconnaître que c'est pour eux que je viens ce soir.
Découverts avec An Evil Heat (sorti sur Neurot Recordings, le label de la Neurosis family), j'avais vu ces 4 californiens dans la foulée aux Instants Chavirés de Montreuil, en ouverture d'Heliogabale groupe noise bien de chez nous qui connu son heure de gloire underground à la fin des florissantes années 90.
Déjà, sur disque, le quatuor m'avait salement secoué : une musique inclassable, amalgame, entre autres, de folie noise, de blues déjanté et de furie "hardcore" (on ne reviendra pas sur la vacuité du terme) mais surtout cette voix, hallucinée, alternant spoken words psychotiques et complaintes déchirantes... cependant, sur scène, ça avait été l'hallucination pure et simple.
Imaginez un trio de musiciens propres sur eux, à savoir un bassiste s'usant les doigts sur un instrument fretless, un batteur explorant véritablement son kit sans le moindre effort apparent et un guitariste au look de premier de la classe balançant aussi bien des arpèges déglingués que des riffs purement titanesques... Placez à la tête de ce trio un colosse africain-américain (PC oblige), bodybuildé, tatoué de la tête aux pieds, arborant un air totalement halluciné de toxicomane balançant entre l'extase et la crise de manque... vous aurez une idée approximative de ce à quoi ressemble le groupe sur scène.
Approximative, car un concert d'Oxbow c'est le trip total, tant visuel que musical, c'est un monstre menaçant qui fond sur son public pour le démembrer psychologiquement... Une expérience dont on ne sort pas indemne. Oui, à lire ça fait bidon, mais bon... Faut le voir pour le croire.
Oxbow accompagne donc Isis en tournée (affiche complétée par les japonais de Boris sur certaines dates, mais malheureusement pas ce soir)... et la Loco c'est pas les Instants Chavirés. Ce soir la tornade n'est pas seulement visuelle et auditive : des bâtonnets d'encens se consument sur les retours. Le groupe nous sert un répertoire essentiellement tiré de son dernier effort (The Narcotic Story, sorti sur le label du chanteur d'Isis) agrémenté de quelques titres de ses anciens albums : An Evil Heat donc, mais aussi Serenade In Red et Let Me Be A Woman, sortis chez les frenchies de Ruminance. Le set est excellent, même si la froideur de la Loco ne permet pas au groupe de dégager ce qu'il avait pu dégager lors de leur concert passé à Montreuil, et le public ne s'y trompe pas : impossible de trouver une copie du dernier album en quittant la salle... misère de misère.
Après Oxbow, place à Isis : c'est la troisième fois que je les vois et la seconde sur la scène de la Loco... le groupe est carré, déroule un set d'une propreté et d'une froideur qui contraste avec le groupe d'ouverture. Cette fois, ça ne prend pas : les morceaux du nouvel album, beaucoup plus mélodiques, passent difficilement et me font presque regretter mon attachement forcené à ce groupe... seuls "Oceanic" et "Celestial" accrochent mon attention, pas de "Garden Of Light" (dernier et excellent morceaux du dernier disque) et j'ai mal au dos. Je m'ennuie ferme et je sors déçu, avec l'impression désagréable d'être un connard blasé : "c'était mieux avant". Au dire de certains camarades présents ce soir, le concert était bien meilleur que celui donné à la Maroquinerie l'été passé : j'y étais pas, et du coup, je regrette pas.
Découverts avec An Evil Heat (sorti sur Neurot Recordings, le label de la Neurosis family), j'avais vu ces 4 californiens dans la foulée aux Instants Chavirés de Montreuil, en ouverture d'Heliogabale groupe noise bien de chez nous qui connu son heure de gloire underground à la fin des florissantes années 90.
Déjà, sur disque, le quatuor m'avait salement secoué : une musique inclassable, amalgame, entre autres, de folie noise, de blues déjanté et de furie "hardcore" (on ne reviendra pas sur la vacuité du terme) mais surtout cette voix, hallucinée, alternant spoken words psychotiques et complaintes déchirantes... cependant, sur scène, ça avait été l'hallucination pure et simple.
Imaginez un trio de musiciens propres sur eux, à savoir un bassiste s'usant les doigts sur un instrument fretless, un batteur explorant véritablement son kit sans le moindre effort apparent et un guitariste au look de premier de la classe balançant aussi bien des arpèges déglingués que des riffs purement titanesques... Placez à la tête de ce trio un colosse africain-américain (PC oblige), bodybuildé, tatoué de la tête aux pieds, arborant un air totalement halluciné de toxicomane balançant entre l'extase et la crise de manque... vous aurez une idée approximative de ce à quoi ressemble le groupe sur scène.
Approximative, car un concert d'Oxbow c'est le trip total, tant visuel que musical, c'est un monstre menaçant qui fond sur son public pour le démembrer psychologiquement... Une expérience dont on ne sort pas indemne. Oui, à lire ça fait bidon, mais bon... Faut le voir pour le croire.
Oxbow accompagne donc Isis en tournée (affiche complétée par les japonais de Boris sur certaines dates, mais malheureusement pas ce soir)... et la Loco c'est pas les Instants Chavirés. Ce soir la tornade n'est pas seulement visuelle et auditive : des bâtonnets d'encens se consument sur les retours. Le groupe nous sert un répertoire essentiellement tiré de son dernier effort (The Narcotic Story, sorti sur le label du chanteur d'Isis) agrémenté de quelques titres de ses anciens albums : An Evil Heat donc, mais aussi Serenade In Red et Let Me Be A Woman, sortis chez les frenchies de Ruminance. Le set est excellent, même si la froideur de la Loco ne permet pas au groupe de dégager ce qu'il avait pu dégager lors de leur concert passé à Montreuil, et le public ne s'y trompe pas : impossible de trouver une copie du dernier album en quittant la salle... misère de misère.
Après Oxbow, place à Isis : c'est la troisième fois que je les vois et la seconde sur la scène de la Loco... le groupe est carré, déroule un set d'une propreté et d'une froideur qui contraste avec le groupe d'ouverture. Cette fois, ça ne prend pas : les morceaux du nouvel album, beaucoup plus mélodiques, passent difficilement et me font presque regretter mon attachement forcené à ce groupe... seuls "Oceanic" et "Celestial" accrochent mon attention, pas de "Garden Of Light" (dernier et excellent morceaux du dernier disque) et j'ai mal au dos. Je m'ennuie ferme et je sors déçu, avec l'impression désagréable d'être un connard blasé : "c'était mieux avant". Au dire de certains camarades présents ce soir, le concert était bien meilleur que celui donné à la Maroquinerie l'été passé : j'y étais pas, et du coup, je regrette pas.
Excellent ! 18/20 | par Ocinatas |
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