Oxbow
Let Me Be A Woman |
Label :
Ruminance |
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Eugene Robinson est un colosse, une stature réellement impressionnante, le genre de type à qui on n'ira pas chercher des noises, de peur de se faire expédier d'une pichenette sur Pluton.
Derrière cette enveloppe corporelle massive, se cache un monument de gentillesse, quelqu'un de totalement bouleversant.
Eugene a de grandes similitudes avec David Yow (The Jesus Lizard) poussant son chant aux antipodes du "déjà entendu". Celui-ci expulse ses sanglots, sa rage, sa frustration, sa peur.
Tel un acteur, il joue son personnage totalement, explorant les terres obscures de la folie, du glauque, du malsain. Sorte de chaman halluciné, celui-ci semble voyager par des moyens connus de lui seul dans l'horreur et la tristesse la plus indicible.
"Sunday" et ses dissonances déstabilise d'entrée, "Gal" est tout bonnement le récit d'une torture, faisant entrer Robinson dans une transe effrayante ; il ne chante pas la torture mais la vit totalement, jusqu'à se mettre à en pleurer.
"The Virgin Bride", tout en puissance est surprenante, la mélodie étant tronquée par des breaks des plus brutaux.
"1000" repose l'oreille mais n'en reste pas pour le moins choquante, narrant le dégoût du monde et la volonté de mourir.
Les cuivres et la guitare slide de "Me And The Moon", donnent au morceau la teneur d'un blues pénétrant recouvert par les grognements du chanteur de la formation.
Les claviers envoûtants de "The Stabbing Hand" prodiguent un côté gothique, morbide, irrespirable entrecoupé de passages où la violence explose librement. Repris à la fin, apposé au disque pour cette re issue 2002, le titre se fait plus intéressant, la voix de Kathy Acker distillant ses textes sur la musique.
Un album difficile, choquant, troublant, violent, d'une richesse extrême qui se révèle peu à peu à mesure des écoutes, un disque exceptionnel. Oxbow a ouvert une porte vers l'horreur, à travers laquelle on s'est engouffré avec un plaisir malsain non feint.
Derrière cette enveloppe corporelle massive, se cache un monument de gentillesse, quelqu'un de totalement bouleversant.
Eugene a de grandes similitudes avec David Yow (The Jesus Lizard) poussant son chant aux antipodes du "déjà entendu". Celui-ci expulse ses sanglots, sa rage, sa frustration, sa peur.
Tel un acteur, il joue son personnage totalement, explorant les terres obscures de la folie, du glauque, du malsain. Sorte de chaman halluciné, celui-ci semble voyager par des moyens connus de lui seul dans l'horreur et la tristesse la plus indicible.
"Sunday" et ses dissonances déstabilise d'entrée, "Gal" est tout bonnement le récit d'une torture, faisant entrer Robinson dans une transe effrayante ; il ne chante pas la torture mais la vit totalement, jusqu'à se mettre à en pleurer.
"The Virgin Bride", tout en puissance est surprenante, la mélodie étant tronquée par des breaks des plus brutaux.
"1000" repose l'oreille mais n'en reste pas pour le moins choquante, narrant le dégoût du monde et la volonté de mourir.
Les cuivres et la guitare slide de "Me And The Moon", donnent au morceau la teneur d'un blues pénétrant recouvert par les grognements du chanteur de la formation.
Les claviers envoûtants de "The Stabbing Hand" prodiguent un côté gothique, morbide, irrespirable entrecoupé de passages où la violence explose librement. Repris à la fin, apposé au disque pour cette re issue 2002, le titre se fait plus intéressant, la voix de Kathy Acker distillant ses textes sur la musique.
Un album difficile, choquant, troublant, violent, d'une richesse extrême qui se révèle peu à peu à mesure des écoutes, un disque exceptionnel. Oxbow a ouvert une porte vers l'horreur, à travers laquelle on s'est engouffré avec un plaisir malsain non feint.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Oneair |
Sorti le 27 mars 1995 uniquement aux USA et en Hollande sur Brinkman Records, l'album a été réédité le 24 septembre 2002 sur Ruminance (Chronowax) avec 2 titres supplémentaires.
Posté le 01 mai 2004 à 22 h 01 |
Je ne pourrai pas être aussi élogieux conçernant cet album, mais il est évident que nous sommes face à UN ALBUM.
En effet, l'instrumentalisation, quoique assez difficile d'abord, se révèle surprenante d'efficacité. Mais la surprise vient essentiellement du chant, ou plutôt du cri torturé du chanteur. Au début, on pense que c'est provisoire, puis les titres s'enchaînent sur la même tonalité !
On imagine le chanteur écartelé ou bien ébouillanté, tant son émotion souffrante se révèle dans ses prestations.
L'album est assez délicat, et plusieurs écoutes seront indispensables à une appréciation objective. Difficile également de faire une comparaison, mais il est vrai que tout adepte de rock indé doit avoir écouter cet album. Et surtout, écouter les chansons entières, car elles cachent parfois quelques perles de pseudo-improvisation instrumentale non sans intérêt.
En effet, l'instrumentalisation, quoique assez difficile d'abord, se révèle surprenante d'efficacité. Mais la surprise vient essentiellement du chant, ou plutôt du cri torturé du chanteur. Au début, on pense que c'est provisoire, puis les titres s'enchaînent sur la même tonalité !
On imagine le chanteur écartelé ou bien ébouillanté, tant son émotion souffrante se révèle dans ses prestations.
L'album est assez délicat, et plusieurs écoutes seront indispensables à une appréciation objective. Difficile également de faire une comparaison, mais il est vrai que tout adepte de rock indé doit avoir écouter cet album. Et surtout, écouter les chansons entières, car elles cachent parfois quelques perles de pseudo-improvisation instrumentale non sans intérêt.
Sympa 14/20
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