The Willowz

Nantes [Olympic] - jeudi 31 janvier 2008

Les quatre membres des Willowz semblent tout droit sortis d'Almost Famous; Ce sont de beaux hippies, élevés en plein air et pas méchants pour deux sous, aimant jouer une musique quasi-identique à celle qu'écoutaient probablement leurs parents il y a un peu plus de 30 ans: du blues, de la soul, du country rock... En soi, ce n'est pas un problème puisqu'ils le font avec talent et entrain, mais le fait est que lors de leur récent passage à Nantes, il a manqué aux Willowz un peu de talent et beaucoup d'entrain. Certes, le public n'étais pas bien massif (à peine 100 personnes) et la programmation, bien étrange (mettre un groupe de revival rock californien en première partie de Black Strobe, groupe français trainant plus du coté du métal et de l'ebm, relève de l'audace pure), mais cela n'excuse pas tout. Lorsqu'ils entrèrent sur scène, les quatre kids ne donnèrent pas l'impression d'être heureux de jouer ce soir. Pas assez de monde, d'engouement dans la 'foule', de bières en coulisse... Quelle que soit la véritable raison de cette mollesse, on s'en fout royalement, faut pas déconner, merde! Premier constat: le groupe manque terriblement de charisme et de fougue, en particulier le chanteur qui malgré une voix assez maitrisée évoque plus le poireau proche de l'agonie suite à un séjour prolongé sur le plan de travail d'une cuisine négligée qu'une fière courgette bien en chair sur le point d'être croquée crue. Il y a pourtant quelque chose d'intéressant (pas original) dans leur musique; on y retrouve les échos de Led Zep, des Allman Brothers... Sans être formidables les courts solos sont bien exécutés (là est peut être le problème). Alors qu'on pouvait craindre de subir un énième groupe de rock simpliste baignant dans la mare des sous-Libertines ou des sous-Strokes, les Willowz n'hésite pas à casser le rythme, partir à fond de cale pour ensuite freiner d'un coup pour se lancer dans une tentative de blues 70's (tentative maladroite, certes, mais qui a le mérite d'exister). Mais trop souvent, comme effrayé par les chemins escarpés qu'il emprunte (qu'ils soient blues, country ou soul), le groupe coupe son effort beaucoup trop tôt (sauf, peut-être, lors des deux/trois derniers morceaux). Voulu ou pas, tout cela rend leur set bancale et moyen, surtout si l'on ajoute à cela la douloureuse étape du solo de batterie de 10 minutes en fin de concert; la règle veut que 99% des solos de batteries soient insipides, ce n'est pas le balourd batteur des Willowz qui fera exception. Pas encore maitre de leur musique, The Willowz feront sans doute mieux un jour, à moins qu'alléchés par les sirènes du rock FM ils ne délaissent définitivement les rares pointes d'audaces dont ils sont capables. A suivre...


Pas terrible   9/20
par Bobby Joe


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