Rhesus
E-Interview avec Rhesus en tournée [mardi 06 avril 2004] |
A l'occasion de leur première tournée nationale et de la réédition de leur mini album Meanwhile At The Party en ce début avril 2004, Rhesus s'est entretenu avec nous entre deux balances ... Histoire de sonder les motivations et l'ambition de ce power trio à la française qui fait parler de lui ! (par X_GirlfromMars)
X_GirlfromMars : Bonjour Rhesus !
XSilence est ravi de s'entretenir avec vous pour évoquer votre actualté assez chargée dans les mois à venir. Mais avant cela, acceptez-vous de vous soumettre au traditionnel petit questionnaire de présentation ?
Rhesus : oui, sans problème.
Rhesus, c'est donc Laura, Aurélien et Simon. Comment et où est né ce trio?
Aurélien : J'ai d'abord commencé le projet Rhesus seul, et c'est suite à l'envoi d'une de mes démos pour un festival à Grenoble que j'ai rencontré Simon... Le courant est tout de suite passé, et après notre premier concert, Laura qui était déjà une amie à l'époque, a intégré le groupe.
Pour qualifier votre musique, on emploie fréquemment les termes de pop-rock énergique, on cite volontiers des influences anglo-saxonnes telles Radiohead, Placebo, ou américaines comme les Pixies. Vous vous y retrouvez ? Sont-ce là vos disques de chevet ?
Aurélien : Pour ma part, je me retrouve plus dans le côté anglo-saxon qu'américain ...
Simon : On a, dans le groupe, tous nos petits coups de coeur respectifs; pour Auré ça serait Radiohead ou Elliott Smith, pour Laura, Joy Division ou les Smiths, et enfin pour moi les Pixies ou Pavement. Et puis il y a un tas de trucs que nous aimons autant en commun. Ensuite pour le débat US vs UK, je crois que ça prend son sens surtout dans l'intention, notamment au niveau du chant et de la sensibilité générale des titres ; mais niveau instrumentation et production, il n' y a pas de règles préétablies. A mon sens, les productions sur Pavement (notamment "Terror Twilight"), Elliott Smith, ou encore Grandaddy et Nada Surf sont bien plus "anglo-saxonnes" que les derniers albums de Placebo et Muse, surproduits jusqu'au cou et typiquement US pour le style.
Laura : Comme Simon vient de le préciser, j'ai plus tendance à écouter des groupes anglais qu'américains; mais cependant, je ne fais pas de distinctions entre les groupes made in UK et les groupes US; ils ont tous leur charme...
Comment s'organisent concrètement l'écriture et la composition des morceaux au sein d'un power-trio comme le vôtre ?
Aurélien : Je compose les morceaux tout bêtement avec une guitare acoustique, je les montre aux autres et on les adapte pour pouvoir les jouer tous les trois. Il n'y a pas vraiment de recette, je pense qu'il faut surtout une base solide : une bonne chanson sonnera toujours bien, qu'elle soit jouée par 1 ou 10 musiciens. A vouloir absolument chercher quelque chose d'efficace à 3, on se retrouve très très vite à tourner en rond, ce qu'on essaie d'eviter.
Vous jouez ensemble depuis 2001, avez sorti un premier maxi en 2002, et fin 2003 votre mini album "Meanwhile At The Party" très remarqué, qui vous vaut ces jours-ci une signature chez PIAS et une sortie nationale. Les choses vont vite, très vite pour Rhesus. Comment vous le vivez ?
Aurélien : Concrètement, cela n'as pas changé grand chose dans notre vie de tous les jours: nous ne vivons pas encore de notre musique. Mais c'est quand même un tremplin énorme pour nous permettre de faire encore plus de concerts et d'enregistrer un album dans de bonnes conditions d'ici l'année prochaine.
Simon : Nous sommes hyper contents de ce qui se passe, mais on s'enflamme pas pour autant. Nous aimerions pouvoir en vivre un jour, mais pour cela il va falloir encore beaucoup de boulot, des concerts, des rencontres et de la chance.
Laura : Exactement ! Pour l'instant, l'important est de faire un maximum de concerts afin de promouvoir "Meanwhile At The Party", et préparer dans les meilleures conditions les futurs nouveaux morceaux. A part ça, nous n'avons pas la grosse tête ! (rires)
Avez-vous le sentiment d'être des privilégiés ?
Simon : Nous sommes privilégiés dans le sens où nous avons un manager et une équipe autour de nous qui bossent et qui ont bossé dur pour nous. Ensuite, ce qui nous arrive, c'est aussi de la chance "provoquée", on n'est pas restés les bras croisés depuis 2 ans et demi à attendre que ça se passe. On répète presque tous les jours, on a sorti 2 auto-produits, on a fait 70 concerts en 2 ans un peu partout en France dans des conditions plus ou moins bonnes, sans tourneur, en se débrouillant tous seuls. On est tous très actifs dans le développement du groupe car on est vraiment hyper motivés, et puis surtout vraiment passionnés.
Le concours CQFD des Inrockuptibles remporté en ce début d'année 2004 a été votre coup de pouce. Comment avez-vous réagi chacun devant cette récompense ?
Aurélien : Ma grand-mère a acheté les Inrocks pour la première fois, j'etais plutot fier ! (rires)
Simon : Vraiment surpris et content, quand tu vois le nombre de participants, genre le truc irréel !
Laura : Ca fait chaud au coeur de voir son travail reconnu, que des pros de la musique en France nous disent en quelque sorte : "Bravo les gars, continuez comme ça !"
Pensez-vous que recevoir le soutien d'un magazine comme Les Inrockuptibles implique aussi qu'on va en attendre peut-être beaucoup de vous ?
Simon : Forcément ! On va être plus médiatisés, et donc forcément plus exposés ! C'est très agréable d'avoir quelques personnes de plus aux concerts, des gens qui te parlent des Inrocks et tout ça...
Laura : Les gens vont obligatoirement chercher à voir ce qu'on a dans le ventre. A nous de le montrer le plus sincèrement possible.
Vous partez sur les routes françaises et suisses jusque fin juin 2004. Comment appréhende t-on sa première tournée nationale ? Excités ? Anxieux ?
Aurélien : Carrément surexcités !! Même si c'est pas encore le tour-bus double étage avec salle de jeux privée et suite royale, c'est quand même vraiment vraiment vraiment génial !
Simon : Là, on vient juste de rentrer de Suisse, où on a tourné avec les Syd Matters : c'était génial ! On est rentrés à la maison, on avait envie de repartir tout de suite !
Laura : On est tous très excités de partir en tournée, parce que c'est là qu'on peut montrer qui ont est vraiment !
Quelle importance et quel intérêt donnez-vous à la scène, pour Rhesus ?
Simon : Quand tu n'es pas diffusé à la radio ni à la télé, le concert reste l'unique moyen d'aller à la rencontre des gens. Donc la scène est un truc primordial ! C'est un truc hyper important pour nous, il se passe souvent des trucs sur scène, entre nous, avec le public, des rencontres, des moments uniques quoi ! (rires). Il faut faire un maximum de concerts pour te faire connaître davantage. Vendre des disques, c'est un truc sur le long terme. Quand tu vois Dionysos, ils ont fait plus de 500 concerts avant de pouvoir vendre pas mal de disques et de passer parfois à la télé.
Ensuite d'un point de vue plus musical, sur scène, tu oublies tous les arrangements d'un disque studio (je dirai un disque "cuisine", en ce qui nous concerne (sourire) )... les pianos, les deuxièmes guitares, les xylos... Et tu essaies de faire passer l'essentiel avec énergie ou retenue, selon les titres et selon ce que tu veux faire passer.
Si je vous demande à chacun les 3 CDs indispensables que vous allez emporter avec vous pour cette tournée, vous me répondez quoi ?
Aurélien : Elliott Smith "XO" - Joseph Arthur "Big City Secrets" - Doves "Last Broadcast".
Simon : Il ment, il n'as pas écouté une seule fois les Doves la semaine dernière !! (rires) A moins qu'on ait trop monopolisé l'auto-radio (sourire). Pour moi, je dirai : "Brighten The Corners" de Pavement, le "Blue Album" de Weezer, et enfin "Turn On The Bright Lights" d'Interpol. Mais bon, pour tout avouer, j'ai saoulé tout le monde avec les derniers albums de Phoenix et de Denali récemment ...
Laura : Pour être de bonne humeur (si on veut bien me prêter l'auto-radio), "Hateful Of Hollow" des Smiths - "The Soft Bulletin" des Flaming Lips - "Is This Desire ?" de PJ Harvey.
Quel regard portez-vous sur la scène Rock française actuelle ?
Simon : Je l'ai rarement vue aussi dynamique, et chose nouvelle aussi pour des groupes français qui chantent en anglais et à qui on fait confiance! C'est un truc que je n'aurais pas imaginé il y a 2 ans, où en France si tu ne chantais pas en français ou si tu n'opérais pas dans la French Touch, tu pouvais oublier toute signature avec une maison de disques ou avec un tourneur.
En ce qui nous concerne, on avait eu des touches avec des maisons de disques, et elles disaient toutes : "Ouais, c'est bien mais chantez en français pour qu'on vous signe".
Alors que le français ne correspond pas du tout à notre style. C'est incroyable que dans un pays où les groupes US ou UK de pop rock cartonnent, les groupes français du même style ne soient pas reconnus. Regarde en Scandinavie par exemple, tous les groupes chantent en anglais et ça ne pose de problème à personne (Kent, Mew, etc). En France, on a eu l'impression que c'était limite sale de chanter en anglais. Genre, t'as beau faire un truc qui tienne la route en anglais, à partir du moment ou t'es français c'est fini. Alors que le moindre groupe anglais qui débarque va se faire arroser instantanément, aussi merdique soit-il.
Mais apparemment, les choses sont en train de changer, il y a toujours eu quelques exceptions dans le passé, et certains groupes français ont atteint un succès d'estime alors qu'ils chantaient en anglais. Maintenant les medias et les maisons de disques s'intéressent de plus en plus à des groupes de l'Hexagone qui chantent en anglais : quand tu vois le boulot qui est fait sur Syd Matters, c'est génial ! Quand tu vois Calc en première partie de Supergrass... Les choses sont un peu en train de changer, et ça fait plaisir !!
Enfin, si je vous dis que j'ai une baguette magique et peux réaliser un de vos souhaits pour le groupe, pour cette deuxième moitié d'année 2004. Vous me demanderez quoi ?
Aurélien : Composer de bonnes chansons.
Sinon j'aimerais bien réaliser un clip de "Shooting Star" dans une piscine califorinienne avec des top-models en bikini ! (rires)
Simon : Faire beaucoup beaucoup de concerts... et vendre beaucoup, beaucoup de disques ! (sourire)
Laura : Qu'on parle de nous, qu'on fasse beaucoup de bons concerts et qu'on soit productifs niveau compos ; pour les top models en bikini, ça peut attendre un double album ! Ca fait beaucoup de souhaits, non ?
Merci beaucoup à Laura, Aurélien et Simon de Rhesus. Merci à Léa (chez Pias) pour son aide.
XSilence est ravi de s'entretenir avec vous pour évoquer votre actualté assez chargée dans les mois à venir. Mais avant cela, acceptez-vous de vous soumettre au traditionnel petit questionnaire de présentation ?
Rhesus : oui, sans problème.
Rhesus, c'est donc Laura, Aurélien et Simon. Comment et où est né ce trio?
Aurélien : J'ai d'abord commencé le projet Rhesus seul, et c'est suite à l'envoi d'une de mes démos pour un festival à Grenoble que j'ai rencontré Simon... Le courant est tout de suite passé, et après notre premier concert, Laura qui était déjà une amie à l'époque, a intégré le groupe.
Pour qualifier votre musique, on emploie fréquemment les termes de pop-rock énergique, on cite volontiers des influences anglo-saxonnes telles Radiohead, Placebo, ou américaines comme les Pixies. Vous vous y retrouvez ? Sont-ce là vos disques de chevet ?
Aurélien : Pour ma part, je me retrouve plus dans le côté anglo-saxon qu'américain ...
Simon : On a, dans le groupe, tous nos petits coups de coeur respectifs; pour Auré ça serait Radiohead ou Elliott Smith, pour Laura, Joy Division ou les Smiths, et enfin pour moi les Pixies ou Pavement. Et puis il y a un tas de trucs que nous aimons autant en commun. Ensuite pour le débat US vs UK, je crois que ça prend son sens surtout dans l'intention, notamment au niveau du chant et de la sensibilité générale des titres ; mais niveau instrumentation et production, il n' y a pas de règles préétablies. A mon sens, les productions sur Pavement (notamment "Terror Twilight"), Elliott Smith, ou encore Grandaddy et Nada Surf sont bien plus "anglo-saxonnes" que les derniers albums de Placebo et Muse, surproduits jusqu'au cou et typiquement US pour le style.
Laura : Comme Simon vient de le préciser, j'ai plus tendance à écouter des groupes anglais qu'américains; mais cependant, je ne fais pas de distinctions entre les groupes made in UK et les groupes US; ils ont tous leur charme...
Comment s'organisent concrètement l'écriture et la composition des morceaux au sein d'un power-trio comme le vôtre ?
Aurélien : Je compose les morceaux tout bêtement avec une guitare acoustique, je les montre aux autres et on les adapte pour pouvoir les jouer tous les trois. Il n'y a pas vraiment de recette, je pense qu'il faut surtout une base solide : une bonne chanson sonnera toujours bien, qu'elle soit jouée par 1 ou 10 musiciens. A vouloir absolument chercher quelque chose d'efficace à 3, on se retrouve très très vite à tourner en rond, ce qu'on essaie d'eviter.
Vous jouez ensemble depuis 2001, avez sorti un premier maxi en 2002, et fin 2003 votre mini album "Meanwhile At The Party" très remarqué, qui vous vaut ces jours-ci une signature chez PIAS et une sortie nationale. Les choses vont vite, très vite pour Rhesus. Comment vous le vivez ?
Aurélien : Concrètement, cela n'as pas changé grand chose dans notre vie de tous les jours: nous ne vivons pas encore de notre musique. Mais c'est quand même un tremplin énorme pour nous permettre de faire encore plus de concerts et d'enregistrer un album dans de bonnes conditions d'ici l'année prochaine.
Simon : Nous sommes hyper contents de ce qui se passe, mais on s'enflamme pas pour autant. Nous aimerions pouvoir en vivre un jour, mais pour cela il va falloir encore beaucoup de boulot, des concerts, des rencontres et de la chance.
Laura : Exactement ! Pour l'instant, l'important est de faire un maximum de concerts afin de promouvoir "Meanwhile At The Party", et préparer dans les meilleures conditions les futurs nouveaux morceaux. A part ça, nous n'avons pas la grosse tête ! (rires)
Avez-vous le sentiment d'être des privilégiés ?
Simon : Nous sommes privilégiés dans le sens où nous avons un manager et une équipe autour de nous qui bossent et qui ont bossé dur pour nous. Ensuite, ce qui nous arrive, c'est aussi de la chance "provoquée", on n'est pas restés les bras croisés depuis 2 ans et demi à attendre que ça se passe. On répète presque tous les jours, on a sorti 2 auto-produits, on a fait 70 concerts en 2 ans un peu partout en France dans des conditions plus ou moins bonnes, sans tourneur, en se débrouillant tous seuls. On est tous très actifs dans le développement du groupe car on est vraiment hyper motivés, et puis surtout vraiment passionnés.
Le concours CQFD des Inrockuptibles remporté en ce début d'année 2004 a été votre coup de pouce. Comment avez-vous réagi chacun devant cette récompense ?
Aurélien : Ma grand-mère a acheté les Inrocks pour la première fois, j'etais plutot fier ! (rires)
Simon : Vraiment surpris et content, quand tu vois le nombre de participants, genre le truc irréel !
Laura : Ca fait chaud au coeur de voir son travail reconnu, que des pros de la musique en France nous disent en quelque sorte : "Bravo les gars, continuez comme ça !"
Pensez-vous que recevoir le soutien d'un magazine comme Les Inrockuptibles implique aussi qu'on va en attendre peut-être beaucoup de vous ?
Simon : Forcément ! On va être plus médiatisés, et donc forcément plus exposés ! C'est très agréable d'avoir quelques personnes de plus aux concerts, des gens qui te parlent des Inrocks et tout ça...
Laura : Les gens vont obligatoirement chercher à voir ce qu'on a dans le ventre. A nous de le montrer le plus sincèrement possible.
Vous partez sur les routes françaises et suisses jusque fin juin 2004. Comment appréhende t-on sa première tournée nationale ? Excités ? Anxieux ?
Aurélien : Carrément surexcités !! Même si c'est pas encore le tour-bus double étage avec salle de jeux privée et suite royale, c'est quand même vraiment vraiment vraiment génial !
Simon : Là, on vient juste de rentrer de Suisse, où on a tourné avec les Syd Matters : c'était génial ! On est rentrés à la maison, on avait envie de repartir tout de suite !
Laura : On est tous très excités de partir en tournée, parce que c'est là qu'on peut montrer qui ont est vraiment !
Quelle importance et quel intérêt donnez-vous à la scène, pour Rhesus ?
Simon : Quand tu n'es pas diffusé à la radio ni à la télé, le concert reste l'unique moyen d'aller à la rencontre des gens. Donc la scène est un truc primordial ! C'est un truc hyper important pour nous, il se passe souvent des trucs sur scène, entre nous, avec le public, des rencontres, des moments uniques quoi ! (rires). Il faut faire un maximum de concerts pour te faire connaître davantage. Vendre des disques, c'est un truc sur le long terme. Quand tu vois Dionysos, ils ont fait plus de 500 concerts avant de pouvoir vendre pas mal de disques et de passer parfois à la télé.
Ensuite d'un point de vue plus musical, sur scène, tu oublies tous les arrangements d'un disque studio (je dirai un disque "cuisine", en ce qui nous concerne (sourire) )... les pianos, les deuxièmes guitares, les xylos... Et tu essaies de faire passer l'essentiel avec énergie ou retenue, selon les titres et selon ce que tu veux faire passer.
Si je vous demande à chacun les 3 CDs indispensables que vous allez emporter avec vous pour cette tournée, vous me répondez quoi ?
Aurélien : Elliott Smith "XO" - Joseph Arthur "Big City Secrets" - Doves "Last Broadcast".
Simon : Il ment, il n'as pas écouté une seule fois les Doves la semaine dernière !! (rires) A moins qu'on ait trop monopolisé l'auto-radio (sourire). Pour moi, je dirai : "Brighten The Corners" de Pavement, le "Blue Album" de Weezer, et enfin "Turn On The Bright Lights" d'Interpol. Mais bon, pour tout avouer, j'ai saoulé tout le monde avec les derniers albums de Phoenix et de Denali récemment ...
Laura : Pour être de bonne humeur (si on veut bien me prêter l'auto-radio), "Hateful Of Hollow" des Smiths - "The Soft Bulletin" des Flaming Lips - "Is This Desire ?" de PJ Harvey.
Quel regard portez-vous sur la scène Rock française actuelle ?
Simon : Je l'ai rarement vue aussi dynamique, et chose nouvelle aussi pour des groupes français qui chantent en anglais et à qui on fait confiance! C'est un truc que je n'aurais pas imaginé il y a 2 ans, où en France si tu ne chantais pas en français ou si tu n'opérais pas dans la French Touch, tu pouvais oublier toute signature avec une maison de disques ou avec un tourneur.
En ce qui nous concerne, on avait eu des touches avec des maisons de disques, et elles disaient toutes : "Ouais, c'est bien mais chantez en français pour qu'on vous signe".
Alors que le français ne correspond pas du tout à notre style. C'est incroyable que dans un pays où les groupes US ou UK de pop rock cartonnent, les groupes français du même style ne soient pas reconnus. Regarde en Scandinavie par exemple, tous les groupes chantent en anglais et ça ne pose de problème à personne (Kent, Mew, etc). En France, on a eu l'impression que c'était limite sale de chanter en anglais. Genre, t'as beau faire un truc qui tienne la route en anglais, à partir du moment ou t'es français c'est fini. Alors que le moindre groupe anglais qui débarque va se faire arroser instantanément, aussi merdique soit-il.
Mais apparemment, les choses sont en train de changer, il y a toujours eu quelques exceptions dans le passé, et certains groupes français ont atteint un succès d'estime alors qu'ils chantaient en anglais. Maintenant les medias et les maisons de disques s'intéressent de plus en plus à des groupes de l'Hexagone qui chantent en anglais : quand tu vois le boulot qui est fait sur Syd Matters, c'est génial ! Quand tu vois Calc en première partie de Supergrass... Les choses sont un peu en train de changer, et ça fait plaisir !!
Enfin, si je vous dis que j'ai une baguette magique et peux réaliser un de vos souhaits pour le groupe, pour cette deuxième moitié d'année 2004. Vous me demanderez quoi ?
Aurélien : Composer de bonnes chansons.
Sinon j'aimerais bien réaliser un clip de "Shooting Star" dans une piscine califorinienne avec des top-models en bikini ! (rires)
Simon : Faire beaucoup beaucoup de concerts... et vendre beaucoup, beaucoup de disques ! (sourire)
Laura : Qu'on parle de nous, qu'on fasse beaucoup de bons concerts et qu'on soit productifs niveau compos ; pour les top models en bikini, ça peut attendre un double album ! Ca fait beaucoup de souhaits, non ?
Merci beaucoup à Laura, Aurélien et Simon de Rhesus. Merci à Léa (chez Pias) pour son aide.
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