Goat
Requiem |
Label :
Sub Pop |
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GOAT ont autant surpris que fasciné avec leurs 2 premiers albums ; un groupe de chamans capables de nous transporter vers différentes contrées plus agréables les unes que les autres, remplies de sonorités diverses qui créaient pourtant un ensemble homogène – l'heure était à la transe hallucinée. Signé chez Sub Pop, le monde les a désormais à l'œil ; il est temps de "confirmer" pour la 3è fois leur talent.
Et ça démarre plutôt bien avec la méditative "Djôrôlen" et les voix assez douces des maîtresses de cérémonie, mais très vite ça part en vrille... "Union Of Sun and Moon" arrive et le drame se produit, la flûte entre en scène et là, le souvenir douloureux de nos années collèges ressurgit, qui donc à trouver bonne l'idée de jouer cette partie de flûte ?? Vous vous souvenez lorsque l'on s'entraînait dans nos chambres et que l'on emmerdait tout le monde ? Et bien c'est la même scène ici, cette flûte trop mise en avant agresse les oreilles ! Quitte à prendre une flûte, prenez la traversière, bien plus agréable et jolie à entendre. Et ce n'est malheureusement pas la seule faute de goût du disque ; un peu plus loin on a même le droit à "Trouble In The Streets", une chanson des îles – cocktail à la main, pieds dans le sable chaud sous un cocotier non loin du Pacifique –, ce n'est pas dérangeant, mais que fait cette chanson au milieu des autres compositions ? World Music faisait preuve d'une ouverture d'esprit et d'un assez large éventail musical, mais c'était cohérent et ici ce n'est pas le cas ; ces deux chansons sont les plus faibles de leur répertoire.
L'autre petit problème du disque est la répétition – danger du psychédélique –, "I Sing In Silence", "Psychedelic Lover" et "Alarms" tournent en rond, comme des démos non abouties même si cette dernière contient un bon solo de guitare... trop vite ajourné. "Temple Rhythms" est la seule piste vraiment intéressante de la première moitié de l'album, inutile de la décrire, le titre étant très parlant.
La seconde moitié de Requiem est bien plus réjouissante. "Goatband" et l'excellente "Goatfuzz" réunissent l'essence même du groupe, tout ce que les fans ont apprécié dès les débuts chez GOAT, ce mélange de Rock Psychédélique et d'Afrobeat enrobé d'ambiance chamanique – ouf, ils arrivent encore à produire des chansons de grande qualité ! –. Le single "Try My Robe" et son petit côté folk réjoui les oreilles, c'est dansant et trippant juste comme il le faut, de même pour la suivante "It's Not Me" assez aérienne. "All-Seeing Eye" assez simple dans sa construction ne parvient pas trop à convaincre, tout le contraire de "Goodbye", la plus orientale des compositions de l'opus. Qu'il est bon ce son de Kora mêlé au Sitar, porté par des percussions résonnantes, une basse ronflante et des guitares discrètes remplies de reverb ; aucun chant, les instruments ont la parole et nous délivrent le plus beau discours de Requiem. Et on s'en va sur un son très doux de piano électrique remplie d'échos, très lo-fi, comme un jouet qui délivre une petite mélodie reposante où voix d'hommes et de femmes se font entendre au loin, avant de reconnaître la guitare de "Diarabi", 1er titre du 1er album – boucle bouclée ? –.
GOAT réussit à moitié son 3è essai, et même si les chansons les moins convaincantes regorgent tout de même de bonnes idées, elles ne sont pas assez bien exploitées pour donner vie à de grands morceaux. Le groupe a manqué de maîtrise ; peut-être aurait-il fallu attendre encore un peu avant de terminer le disque ou prendre la décision de sortir la seconde moitié en format EP, histoire d'avoir un objet quasiment parfait de bout en bout. Petite déception.
Et ça démarre plutôt bien avec la méditative "Djôrôlen" et les voix assez douces des maîtresses de cérémonie, mais très vite ça part en vrille... "Union Of Sun and Moon" arrive et le drame se produit, la flûte entre en scène et là, le souvenir douloureux de nos années collèges ressurgit, qui donc à trouver bonne l'idée de jouer cette partie de flûte ?? Vous vous souvenez lorsque l'on s'entraînait dans nos chambres et que l'on emmerdait tout le monde ? Et bien c'est la même scène ici, cette flûte trop mise en avant agresse les oreilles ! Quitte à prendre une flûte, prenez la traversière, bien plus agréable et jolie à entendre. Et ce n'est malheureusement pas la seule faute de goût du disque ; un peu plus loin on a même le droit à "Trouble In The Streets", une chanson des îles – cocktail à la main, pieds dans le sable chaud sous un cocotier non loin du Pacifique –, ce n'est pas dérangeant, mais que fait cette chanson au milieu des autres compositions ? World Music faisait preuve d'une ouverture d'esprit et d'un assez large éventail musical, mais c'était cohérent et ici ce n'est pas le cas ; ces deux chansons sont les plus faibles de leur répertoire.
L'autre petit problème du disque est la répétition – danger du psychédélique –, "I Sing In Silence", "Psychedelic Lover" et "Alarms" tournent en rond, comme des démos non abouties même si cette dernière contient un bon solo de guitare... trop vite ajourné. "Temple Rhythms" est la seule piste vraiment intéressante de la première moitié de l'album, inutile de la décrire, le titre étant très parlant.
La seconde moitié de Requiem est bien plus réjouissante. "Goatband" et l'excellente "Goatfuzz" réunissent l'essence même du groupe, tout ce que les fans ont apprécié dès les débuts chez GOAT, ce mélange de Rock Psychédélique et d'Afrobeat enrobé d'ambiance chamanique – ouf, ils arrivent encore à produire des chansons de grande qualité ! –. Le single "Try My Robe" et son petit côté folk réjoui les oreilles, c'est dansant et trippant juste comme il le faut, de même pour la suivante "It's Not Me" assez aérienne. "All-Seeing Eye" assez simple dans sa construction ne parvient pas trop à convaincre, tout le contraire de "Goodbye", la plus orientale des compositions de l'opus. Qu'il est bon ce son de Kora mêlé au Sitar, porté par des percussions résonnantes, une basse ronflante et des guitares discrètes remplies de reverb ; aucun chant, les instruments ont la parole et nous délivrent le plus beau discours de Requiem. Et on s'en va sur un son très doux de piano électrique remplie d'échos, très lo-fi, comme un jouet qui délivre une petite mélodie reposante où voix d'hommes et de femmes se font entendre au loin, avant de reconnaître la guitare de "Diarabi", 1er titre du 1er album – boucle bouclée ? –.
GOAT réussit à moitié son 3è essai, et même si les chansons les moins convaincantes regorgent tout de même de bonnes idées, elles ne sont pas assez bien exploitées pour donner vie à de grands morceaux. Le groupe a manqué de maîtrise ; peut-être aurait-il fallu attendre encore un peu avant de terminer le disque ou prendre la décision de sortir la seconde moitié en format EP, histoire d'avoir un objet quasiment parfait de bout en bout. Petite déception.
Pas mal 13/20 | par Beckuto |
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