Ventura
Ultima Necat |
Label :
Africantape |
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Franchement si je devais vous citer un pays rock'n roll, là comme ça, je ne garantis pas que la Suisse me viendrait rapidement à l'esprit.
C'est vrai quoi, ils sont chiants les suisses. Riches, vieux, même pas foutus de s'engager dans une guerre pour ajouter un peu de piment à leur vie monotone...
Et puis, vous avez déjà vu jouer l'équipe de foot suisse franchement ? Pas très excitant. Pour vous dire, ils ont été incapables de mettre un but à la charnière Rami-Koscielni !
Bon à la limite, ils ont Federer qui évoque à peu de choses près l'incarnation de la perfection sportive. Certes, mais la perfection c'est chiant et tout sauf rock'n roll. Bref, les suisses sont chiants.
Et Ventura alors ? Et ben c'est tout l'inverse.
Jeunes, pauvres, et totalement prompts à déclarer la guerre à nos esgourdes pour les sortir de leur vie monotone. Après une intro suspendue façon western, Ventura en découd. Et Ventura dézingue.
Au chant, Philippe, se veut rassurant. "Don't you cry, it will be alright" mais ce sont déjà des masses de guitares qui nous passent dessus ("Little Wolf"). Ce n'est que le début.
Et puis, vous avez déjà vu jouer Ventura ? Ultra excitant ! Pour vous dire, ils ont réussi à quatre à mettre le feu à une pauvre salle du 92 ! Il faut dire qu'avec des tueries punk comme "Nothing Else Mattered", difficile de ne pas être emballé.
Bon à la limite, ils ont une production monstrueuse et les grosses productions évoquent à peu de choses près l'ennemi du rock. Ce qui rime avec grosse production ? Policé, soyeux, chiant comme la pluie. Ou comme des suisses.
Oui mais non. Chez Ventura la production est au service de la composition. Il n'y a qu'à écouter "Intruder", monstre de puissance pour s'en convaincre. Ou la déferlante "Body Language" et son succulent gimmick guitaristique. Miam. Preuve ultime de la maitrise des gus, "Amputee" et ses 11 minutes de folle intensité. Une aventure à elle seule, deux (trois ?) morceaux en un. Et des baffes dans la tronche comme s'il en pleuvait.
Pour soigner les joues endolories (et pour montrer qu'on est capable de faire ce qu'on veut chez Ventura), un peu de shoegaze pour conclure. "Exquisite and Subtle" qu'ils l'ont appelé, ils trouvent même les qualificatifs pour les chroniqueurs fainéants.
Donc une grosse production qui confère une puissance faramineuse à un disque maousse. La puissance c'est rock'n roll. Ventura est rock'n roll. Ventura étant, jusqu'à preuve du contraire, bel et bien Suisse, on peut dire aujourd'hui que la Suisse est une terre de rock. CQFD.
C'est vrai quoi, ils sont chiants les suisses. Riches, vieux, même pas foutus de s'engager dans une guerre pour ajouter un peu de piment à leur vie monotone...
Et puis, vous avez déjà vu jouer l'équipe de foot suisse franchement ? Pas très excitant. Pour vous dire, ils ont été incapables de mettre un but à la charnière Rami-Koscielni !
Bon à la limite, ils ont Federer qui évoque à peu de choses près l'incarnation de la perfection sportive. Certes, mais la perfection c'est chiant et tout sauf rock'n roll. Bref, les suisses sont chiants.
Et Ventura alors ? Et ben c'est tout l'inverse.
Jeunes, pauvres, et totalement prompts à déclarer la guerre à nos esgourdes pour les sortir de leur vie monotone. Après une intro suspendue façon western, Ventura en découd. Et Ventura dézingue.
Au chant, Philippe, se veut rassurant. "Don't you cry, it will be alright" mais ce sont déjà des masses de guitares qui nous passent dessus ("Little Wolf"). Ce n'est que le début.
Et puis, vous avez déjà vu jouer Ventura ? Ultra excitant ! Pour vous dire, ils ont réussi à quatre à mettre le feu à une pauvre salle du 92 ! Il faut dire qu'avec des tueries punk comme "Nothing Else Mattered", difficile de ne pas être emballé.
Bon à la limite, ils ont une production monstrueuse et les grosses productions évoquent à peu de choses près l'ennemi du rock. Ce qui rime avec grosse production ? Policé, soyeux, chiant comme la pluie. Ou comme des suisses.
Oui mais non. Chez Ventura la production est au service de la composition. Il n'y a qu'à écouter "Intruder", monstre de puissance pour s'en convaincre. Ou la déferlante "Body Language" et son succulent gimmick guitaristique. Miam. Preuve ultime de la maitrise des gus, "Amputee" et ses 11 minutes de folle intensité. Une aventure à elle seule, deux (trois ?) morceaux en un. Et des baffes dans la tronche comme s'il en pleuvait.
Pour soigner les joues endolories (et pour montrer qu'on est capable de faire ce qu'on veut chez Ventura), un peu de shoegaze pour conclure. "Exquisite and Subtle" qu'ils l'ont appelé, ils trouvent même les qualificatifs pour les chroniqueurs fainéants.
Donc une grosse production qui confère une puissance faramineuse à un disque maousse. La puissance c'est rock'n roll. Ventura est rock'n roll. Ventura étant, jusqu'à preuve du contraire, bel et bien Suisse, on peut dire aujourd'hui que la Suisse est une terre de rock. CQFD.
Excellent ! 18/20 | par McNulty |
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