DIIV
Is The Is Are |
Label :
Captured Tracks |
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Quel bel objet que ce deuxième album de DIIV, le groupe mené par Cole Smith. Is The Is Are s'affirme comme l'un des sommets musicaux de ce début d'année pour tous ceux qui apprécient le shoegaze très pop aux batteries rebondies typées 80s et se permettant quelques incartades noise. Ce deuxième effort arrive sans soucis à confirmer les promesses entrevues dans le premier album du groupe, Oshin.
Is The Is Are est donc un long album d'une quinzaine de piste si l'on exclut les très dispensables transitions '(Fuck)' et '(Napa)'. Ce qui saute indéniablement aux oreilles après plusieurs écoutes attentives, c'est l'incroyable homogénéité de l'album qui arrive à nous faire suivre un chemin cohérent pendant plus d'une heure, même si la seconde partie de l'album est quelque peu en deçà.
Mais paradoxalement, cette uniformité a presque tendance à desservir l'ensemble. Aucune chanson n'arrive vraiment à s'imposer comme un hymne imparable, même si çà et là des fulgurances inspirées surgissent. Pire, les moments faibles se voient presque mis en avant. J'ai déjà évoqué les transitions qui n'ont aucun intérêt. Mais le réel moment faible de cet album est 'Blue Boredom' dont le chant est assuré par Sky Ferreira, qui n'est d'autre que celle qui partage la vie (et la drogue) de Cole Smith. La voix est démesurément basse afin de donner une sorte d'impression de sensualité et sans doute cacher un talent vocal limité. Cette tentative tranche trop avec la voix de Smith, plus claire et dynamique, et globalement avec les mélodies de l'album.
Cependant, il faut le répéter, Is The Is Are est indéniablement l'une des meilleures sorties de ce début d'année 2016. Même si une version resserrée avec seulement une dizaine de piste aurait été préférable, tout l'album comporte son lot d'excellents moments. Citons pêle-mêle la ligne de basse ouvrant 'Yr Not Far', le break onirique de guitare de ‘Valentine', la mélodie planante de 'Bent (Roi's Song)' ou les textures douces des guitares sur la chanson titre. Il y a vraiment de quoi se flatter les esgourdes durant cette heure d'écoute où Smith exhibe nonchalamment ses influences qui vont de Cure à Sonic Youth (pour n'en citer que deux) pour arriver à tisser un album qui tient la route.
Demeure toutefois un constat assez triste quant à cet album. Bien qu'il ait attiré l'attention à sa sortie, qu'en sera-t-il dans quelques mois ? On rentre dans cet univers musical peut-être trop facilement, de telle sorte qu'on a tendance à l'oublier sitôt l'écoute finie. Ce Is The Is Are se pose sans doute comme l'un des futurs grands oubliés de l'année que l'on se prendra plaisir à réécouter de temps en temps dans quelques temps avec chaque fois le plaisir de la redécouverte.
Is The Is Are est donc un long album d'une quinzaine de piste si l'on exclut les très dispensables transitions '(Fuck)' et '(Napa)'. Ce qui saute indéniablement aux oreilles après plusieurs écoutes attentives, c'est l'incroyable homogénéité de l'album qui arrive à nous faire suivre un chemin cohérent pendant plus d'une heure, même si la seconde partie de l'album est quelque peu en deçà.
Mais paradoxalement, cette uniformité a presque tendance à desservir l'ensemble. Aucune chanson n'arrive vraiment à s'imposer comme un hymne imparable, même si çà et là des fulgurances inspirées surgissent. Pire, les moments faibles se voient presque mis en avant. J'ai déjà évoqué les transitions qui n'ont aucun intérêt. Mais le réel moment faible de cet album est 'Blue Boredom' dont le chant est assuré par Sky Ferreira, qui n'est d'autre que celle qui partage la vie (et la drogue) de Cole Smith. La voix est démesurément basse afin de donner une sorte d'impression de sensualité et sans doute cacher un talent vocal limité. Cette tentative tranche trop avec la voix de Smith, plus claire et dynamique, et globalement avec les mélodies de l'album.
Cependant, il faut le répéter, Is The Is Are est indéniablement l'une des meilleures sorties de ce début d'année 2016. Même si une version resserrée avec seulement une dizaine de piste aurait été préférable, tout l'album comporte son lot d'excellents moments. Citons pêle-mêle la ligne de basse ouvrant 'Yr Not Far', le break onirique de guitare de ‘Valentine', la mélodie planante de 'Bent (Roi's Song)' ou les textures douces des guitares sur la chanson titre. Il y a vraiment de quoi se flatter les esgourdes durant cette heure d'écoute où Smith exhibe nonchalamment ses influences qui vont de Cure à Sonic Youth (pour n'en citer que deux) pour arriver à tisser un album qui tient la route.
Demeure toutefois un constat assez triste quant à cet album. Bien qu'il ait attiré l'attention à sa sortie, qu'en sera-t-il dans quelques mois ? On rentre dans cet univers musical peut-être trop facilement, de telle sorte qu'on a tendance à l'oublier sitôt l'écoute finie. Ce Is The Is Are se pose sans doute comme l'un des futurs grands oubliés de l'année que l'on se prendra plaisir à réécouter de temps en temps dans quelques temps avec chaque fois le plaisir de la redécouverte.
Très bon 16/20 | par WillyB |
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