Olivier Depardon

Les Saisons Du Silence

Les Saisons Du Silence

 Label :     Vicious Circle 
 Sortie :    lundi 23 février 2015 
 Format :  Album / CD   

Olivier trace sa route. Avec cette voix, cet accent et son univers sombre si particulier. Après l'aventure Virago, le grenoblois sort donc en ce mois de février 2015 un deuxième album solo chez les toujours fidèles et passionnés copains bordelais de Vicious Circle ! Il le défendra quelques mois sur la route avec son groupe en première partie notamment de Michel Cloup et rentrera à Grenoble continuer sa vie en collaborant avec d'autres artistes. Car si l'ex frontman de Virago n'aura jamais un millième des fans de Fauve et ne pourra jamais vivre à 100 % de sa carrière solo, il n'en reste pas moins objectivement un des meilleurs artistes rock chantant en français. Pour ceux qui seraient restés sur Virago justement, l'album frappe ici par le calme de certains morceaux bien différents de la noise furieuse de l'époque. Sur certains titres comme "Un Inventaire" ou "Une Histoire", Olivier s'est fait accompagner d'un violoncelle et le tempo est beaucoup plus calme. Autre nouveauté il joue ici avec 2 guitares qui se répondent et amplifient les passages calmes ou énervés comme sur "Impression Soleil Dedans". L'utilisation de samples et d'effets vocaux intensifie aussi les intros et l'atmosphère glaciale ou génialement anxiogène. Et puis quel parolier ! Sans doute inspiré par les paysages et ambiances grises de sa région natale, il nous livre ici des titres introspectifs très souvent à la première personne du singulier comme sur "Naitre Un Jour" ; "je cherche le point de retour, je lutte pour voir le jour, je me laisse des repères, des traces pour le noyau, dans les sillages de la terre écrasée par le troupeau, je vois l'entrée qui s'éclaire, le but peut naitre un jour, je vois sortir le contraire, le but peut naitre un jour". Toujours très poétiques les thèmes sont le temps qui passe au fil des saisons, la solitude ou les non-dits. Côté musique, si Virago et son premier album solo faisaient encore ressortir les influences de groupes noise américains comme Unsane ou Jesus Lizard, difficile ici d'établir une comparaison ou une description évidente à quiconque n'aurait jamais jeté une oreille sur sa discographie. On pourrait citer pêle-mêle Gainsbourg, Noir Desir ou Bashung côté français et Neurosis pour l'évolution musicale plus sombre et lente.
A écouter en tout cas ne serait ce que pour le très original "Laisse Agir" sorte de rencontre névrosée de la tristesse d'un Jeffrey Lee Pierce et du mysticisme d'un Alain Bashung ou le mélange gainsbourg et noise du morceau "Les Synapses Ovales".


Très bon   16/20
par X_Plock


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
554 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Parmis ces biopics musicaux, lequel préferez vous ?