Taulard
Les Abords Du Lycée |
Label :
Et Mon Cul C'est Du Tofu? |
||||
Taulard. Les Abords Du Lycée. Peut on faire titre plus avenant ? Manquerait plus qu'ils reprennent "Sous Les Jupes Des Filles" de Souchon pour parfaire le portrait. Heureusement il n'en est rien, ces quatre Grenoblois ont la bonne idée de faire du punk. Pas du punk à chien non, ni du punk californien, mais plutôt du punk à synthé. Oui ça peut faire peur dit comme ça, mais c'est vachement bien.
Après une première démo faite à la maison, un Ep enregistré dans une cave (Frankreich Katastrophe sorti en 2013), voilà le premier album de Taulard, joliment mis en image par Julien Dupont (membre de Frustros, groupe Lyonnais très recommandable par ailleurs), album qui se révèlera universel tant le thème évoqué ici par diverses facettes parlera à tout le monde. Le Lycée. Et on est loin de la vision AB Productions de la chose, croyez moi.
"oh mon dieu chauffeur de bus, je supporte plus la radio que t'écoutes à longueur de journée" le genre de paroles qui parlent à tout le monde, le douloureux souvenir de ces années remonte le temps d'un album, chaque titre est une petite case de notre mémoire qui nous revient en tête -réelle ou fantasmée- ces phrases scandées sur un combo basse/batterie plus punk que new wave (ne froissons personne, ce n'est pas de la new wave, même si ça y ressemble pas mal), accompagné par un synthé qui fait des merveilles, même si de prime abord il fait un peu Bontempi cheap. Mais c'est justement ça qui fait le charme de ce groupe, mettre un synthé à quinze balles en lieu et place de la guitare et faire du punk quand même, fallait oser. l'alliance basse/clavier est parfaite ("Ville Portuaire" & ses choeurs qui sentent la sueur), ils arrivent à distiller l'angoisse et font penser à du Non-Stop sans l'accent ("Les Dangers Du Stop"), même un souvenir de festival au Portugal ressemble à une course contre la mort ("Pourquoi suis-je allé au Boom"). En tombant dans la facilité on pourrait dire que ce disque est le parfait remède à Fauve#, ils injectent une telle révolte adolescente dans leurs morceaux, mettent des mots simples sur un mal-être post pubère ("Impasse") sans jamais négliger le côté rentre dedans de leur musique, même quand ils s'inspirent de Clément Janequin (le court "La Nature Se Déchaîne") ils le font en punk dans le texte.
Je sais, dès qu'on parle de synthé et de voix en français on pense aux années 80, à des groupes comme À 3 Dans Les WC, et on passe vite son chemin de peur de se faire mal aux oreilles. Mais Taulard c'est totalement autre chose. Il ne s'agit pas là d'un énième groupe qui pille ce répertoire -bien meilleur qu'il n'y parait d'ailleurs-, eux lorgnent davantage vers le no-futur adolescent (non, pas Zéro De Conduite, faut pas abuser), avec une sorte de naïveté cruelle, une vision crue mais tellement réaliste à la fois... Voilà, si vous préférez, Taulard, c'est de la chanson réaliste.
Après une première démo faite à la maison, un Ep enregistré dans une cave (Frankreich Katastrophe sorti en 2013), voilà le premier album de Taulard, joliment mis en image par Julien Dupont (membre de Frustros, groupe Lyonnais très recommandable par ailleurs), album qui se révèlera universel tant le thème évoqué ici par diverses facettes parlera à tout le monde. Le Lycée. Et on est loin de la vision AB Productions de la chose, croyez moi.
"oh mon dieu chauffeur de bus, je supporte plus la radio que t'écoutes à longueur de journée" le genre de paroles qui parlent à tout le monde, le douloureux souvenir de ces années remonte le temps d'un album, chaque titre est une petite case de notre mémoire qui nous revient en tête -réelle ou fantasmée- ces phrases scandées sur un combo basse/batterie plus punk que new wave (ne froissons personne, ce n'est pas de la new wave, même si ça y ressemble pas mal), accompagné par un synthé qui fait des merveilles, même si de prime abord il fait un peu Bontempi cheap. Mais c'est justement ça qui fait le charme de ce groupe, mettre un synthé à quinze balles en lieu et place de la guitare et faire du punk quand même, fallait oser. l'alliance basse/clavier est parfaite ("Ville Portuaire" & ses choeurs qui sentent la sueur), ils arrivent à distiller l'angoisse et font penser à du Non-Stop sans l'accent ("Les Dangers Du Stop"), même un souvenir de festival au Portugal ressemble à une course contre la mort ("Pourquoi suis-je allé au Boom"). En tombant dans la facilité on pourrait dire que ce disque est le parfait remède à Fauve#, ils injectent une telle révolte adolescente dans leurs morceaux, mettent des mots simples sur un mal-être post pubère ("Impasse") sans jamais négliger le côté rentre dedans de leur musique, même quand ils s'inspirent de Clément Janequin (le court "La Nature Se Déchaîne") ils le font en punk dans le texte.
Je sais, dès qu'on parle de synthé et de voix en français on pense aux années 80, à des groupes comme À 3 Dans Les WC, et on passe vite son chemin de peur de se faire mal aux oreilles. Mais Taulard c'est totalement autre chose. Il ne s'agit pas là d'un énième groupe qui pille ce répertoire -bien meilleur qu'il n'y parait d'ailleurs-, eux lorgnent davantage vers le no-futur adolescent (non, pas Zéro De Conduite, faut pas abuser), avec une sorte de naïveté cruelle, une vision crue mais tellement réaliste à la fois... Voilà, si vous préférez, Taulard, c'est de la chanson réaliste.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
En ligne
221 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages