Todd Terje
It's Album Time |
Label :
Olsen |
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It's Album Time. Cela sonne comme une prise décision sortie de nulle part, balancée entre les trois cocktails que l'on discerne sur la pochette délicieusement rétro de l'album. On l'entend presque se dire "Allez il faut que je m'y mette, tout le monde attend". Tout le monde, peut-être pas, mais à force de distiller depuis quelque temps diverses musiques prometteuses, une fanbase impatiente attendait de pied ferme ce premier album. Todd Terje, Terje Olsen de son vrai nom, est un DJ, producteur et compositeur tout droit sorti de Norvège, qui mélange avec une certaine habileté le disco, le funk et l'electro. Mais ce qui fait toute la saveur de ses compositions est l'ajout de deux ingrédients : de l'humour et de l'intelligence.
Quand on écoute It's Album Time, on comprend qu'on est vraiment loin d'un album cérébral, pompeux et prétentieux, ni même simpliste et bas de plafond. Todd Terje a derrière lui une quinzaine d'années d'activité quand il sort son premier album, on ne fait pas face au perdreau de l'année, mais bien quelqu'un d'expérimenté et qui s'amuse dans ce qu'il fait. Chaque piste est un mélange d'une foule d'influences, de sonorités, de textures sorties d'un peu partout, que ce soit le disco, le funk, la bossa nova, et bien l'electro, et plus particulièrement l'antique electro de l'âge de Perrey.
Il y a cependant deux choses assez déroutantes dans cet album. La première est que nous ne faisons pas face à une véritable collection de tubes. Todd Terje est avant tout un DJ qui a fait se trémousser de braves osloïtes, ainsi beaucoup s'attendaient à un étalage de musiques à mettre en soirée. Mais non, le bougre en a décidé autrement, et c'est tant mieux. Certaines pistes, notamment en début d'album, se savourent sans doute mieux chez soi, peut-être même au casque, que dans une boîte où on essaie de draguer des donzelles entre deux vodka-orange à 10 euros. Toutefois, si vous voulez à tout prix du tube, tournez-vous du côté de l'imparable "Inspector Norse", de la massive "Dolorean Dynamite" ou de l'insensée "Alfonso Muskedunder", mais gardez de côté (entre autres) l'emphatique "Oh Joy" et "Preben Goes to Acapulco" pour vous tout seul.
La deuxième chose déroutante est la chanson "Johnny and Mary", qui est en fait une reprise de Robert Palmer, chantée ici par Bryan Ferry (ou plutôt susurrée). La chanson est très loin d'être mauvaise, ne vous méprenez pas. Prise seule, elle est d'ailleurs assez appréciable. Mais elle ne s'intègre pas du tout dans l'album, mais alors pas du tout. Ce slow se situe entre "Deloran Dynamite" et sa basse maousse, et "Alfonso Muskedunder" et sa boite à rythme survoltée. On ne pouvait pas faire pire, on ne pouvait pas faire plus décousu. Cette chanson met complètement à mal la cohérence d'un album qui se voulait quelque chose de plus poussé qu'un recueil de tubes décorrélés.
Bon, en oubliant ce point de détail, It's Album Time est une véritable réussite, maîtrisée, intelligente mais surtout savoureuse. Todd Terje est un érudit qui sait s'amuser, et ça se voit.
Quand on écoute It's Album Time, on comprend qu'on est vraiment loin d'un album cérébral, pompeux et prétentieux, ni même simpliste et bas de plafond. Todd Terje a derrière lui une quinzaine d'années d'activité quand il sort son premier album, on ne fait pas face au perdreau de l'année, mais bien quelqu'un d'expérimenté et qui s'amuse dans ce qu'il fait. Chaque piste est un mélange d'une foule d'influences, de sonorités, de textures sorties d'un peu partout, que ce soit le disco, le funk, la bossa nova, et bien l'electro, et plus particulièrement l'antique electro de l'âge de Perrey.
Il y a cependant deux choses assez déroutantes dans cet album. La première est que nous ne faisons pas face à une véritable collection de tubes. Todd Terje est avant tout un DJ qui a fait se trémousser de braves osloïtes, ainsi beaucoup s'attendaient à un étalage de musiques à mettre en soirée. Mais non, le bougre en a décidé autrement, et c'est tant mieux. Certaines pistes, notamment en début d'album, se savourent sans doute mieux chez soi, peut-être même au casque, que dans une boîte où on essaie de draguer des donzelles entre deux vodka-orange à 10 euros. Toutefois, si vous voulez à tout prix du tube, tournez-vous du côté de l'imparable "Inspector Norse", de la massive "Dolorean Dynamite" ou de l'insensée "Alfonso Muskedunder", mais gardez de côté (entre autres) l'emphatique "Oh Joy" et "Preben Goes to Acapulco" pour vous tout seul.
La deuxième chose déroutante est la chanson "Johnny and Mary", qui est en fait une reprise de Robert Palmer, chantée ici par Bryan Ferry (ou plutôt susurrée). La chanson est très loin d'être mauvaise, ne vous méprenez pas. Prise seule, elle est d'ailleurs assez appréciable. Mais elle ne s'intègre pas du tout dans l'album, mais alors pas du tout. Ce slow se situe entre "Deloran Dynamite" et sa basse maousse, et "Alfonso Muskedunder" et sa boite à rythme survoltée. On ne pouvait pas faire pire, on ne pouvait pas faire plus décousu. Cette chanson met complètement à mal la cohérence d'un album qui se voulait quelque chose de plus poussé qu'un recueil de tubes décorrélés.
Bon, en oubliant ce point de détail, It's Album Time est une véritable réussite, maîtrisée, intelligente mais surtout savoureuse. Todd Terje est un érudit qui sait s'amuser, et ça se voit.
Parfait 17/20 | par WillyB |
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