Les Discrets
Ariettes Oubliées |
Label :
Prophecy |
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1888. Claude Debussy compose un cycle de mélodies sur des poèmes de Verlaine : les Ariettes Oubliées.
Les Discrets aiment la poésie, se référer à de grands auteurs, ce n'est pas nouveau. Mais si cela leur confère une petite originalité extra musicale, ce n'est pas ça qui rend leur musique plus intéressante, ni leurs textes d'ailleurs qui restent qualitativement en deçà de leurs Maîtres d'écriture. Évidemment me direz-vous, d'ailleurs, est-ce bien utile de singer Verlaine ? Pourtant, entre les deux ténors de la scène française Rock Shoegaze que sont Alcest et Les Discrets, ma préférence va désormais nettement à ces derniers et ce pour plusieurs raisons.
Il y a d'abord une profondeur musicale, une noirceur désenchantée bien plus touchante, le groupe étant resté fidèle aux sonorités crues du Black Métal (les guitares ont du poids, les claviers ne sont pas mièvres et le chant, même s'il est clair, n'est jamais niaiseux). De plus, il n'oublie jamais que le rythme, aussi calme soit-il, reste indispensable pour accrocher un auditoire qui, bien souvent, provient de la scène extrême. Là où Alcest s'embourbe dans une musique atmosphérique sans relief, Les Discrets créent fort habilement des ambiances éthérées qui savent rester captivantes.
Ensuite, il y a le romantisme de ces Ariettes Oubliées : pesanteur astrale de mortes amoureuses, arpèges légers comme une brise d'automne, langueur des jours de pluie ("Ariettes Oubliées I: Je Devine à Travers un Murmure..."), autant d'éléments qui sonnent avec sincérité. La froideur de la production n'est qu'une forme de distanciation salvatrice vis-à-vis de sentiments forts, Les Discrets faisant preuve d'une grande pudeur dans le dévoilement de leurs émotions fragiles.
Pour ceux qui s'intéressent à la scène Shoegaze et qui auraient manqué la sortie de cet album, la séance de rattrapage est ouverte.
Les Discrets aiment la poésie, se référer à de grands auteurs, ce n'est pas nouveau. Mais si cela leur confère une petite originalité extra musicale, ce n'est pas ça qui rend leur musique plus intéressante, ni leurs textes d'ailleurs qui restent qualitativement en deçà de leurs Maîtres d'écriture. Évidemment me direz-vous, d'ailleurs, est-ce bien utile de singer Verlaine ? Pourtant, entre les deux ténors de la scène française Rock Shoegaze que sont Alcest et Les Discrets, ma préférence va désormais nettement à ces derniers et ce pour plusieurs raisons.
Il y a d'abord une profondeur musicale, une noirceur désenchantée bien plus touchante, le groupe étant resté fidèle aux sonorités crues du Black Métal (les guitares ont du poids, les claviers ne sont pas mièvres et le chant, même s'il est clair, n'est jamais niaiseux). De plus, il n'oublie jamais que le rythme, aussi calme soit-il, reste indispensable pour accrocher un auditoire qui, bien souvent, provient de la scène extrême. Là où Alcest s'embourbe dans une musique atmosphérique sans relief, Les Discrets créent fort habilement des ambiances éthérées qui savent rester captivantes.
Ensuite, il y a le romantisme de ces Ariettes Oubliées : pesanteur astrale de mortes amoureuses, arpèges légers comme une brise d'automne, langueur des jours de pluie ("Ariettes Oubliées I: Je Devine à Travers un Murmure..."), autant d'éléments qui sonnent avec sincérité. La froideur de la production n'est qu'une forme de distanciation salvatrice vis-à-vis de sentiments forts, Les Discrets faisant preuve d'une grande pudeur dans le dévoilement de leurs émotions fragiles.
Pour ceux qui s'intéressent à la scène Shoegaze et qui auraient manqué la sortie de cet album, la séance de rattrapage est ouverte.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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