Warpaint
Warpaint |
Label :
Rough Trade |
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Bon, voilà la période des bilans de fin d'année avec les top qui permettent de la rattraper en moins d'un mois. Au mois de Janvier, Warpaint avait toutes les chances de finir dans ces tops, avec la promesse qu'était "Love Is To Die". Or, Warpaint n'est pas si présent que ça, voire même absent. Pourquoi?
Sur le papier, Warpaint avait tout pour plaire: une folk électrique, des ambiances rappelant Cure, Cocteau Twins, et Siouxsie And The Banshees, 4 jeunes nanas naturelles qui font du rock, plus jolies que Robert Smith et plus jeunes que Siouxsie Sioux et Elizabeth Frazer. De plus, l'album produit et mixé par Flood et Nigel Godrich s'annonçait comme solide, l'album devant permettre à Emily Kokal, Jenny Lee Lindberg, Stella Mozgawa et Theresa Wayman d'exploser au grand jour. Bref ça allait être la dangereuse alliance (comme le teen movie des 90's!) qui allait tout balayer sur son passage.
A la découverte de la pochette, on se dit "oui, ça va être un bon album", les visages et silhouettes des 4 jeunes femmes se fondant dans des volutes noires et pudiques, promettant troubles et mélancolie sous l'appellation éponyme Warpaint.
Le single "Love Is To Die" était effectivement un beau titre, adolescent comme il faut, bien produit, bien ficelé, les guitares rappelant celles de Robin Guthrie, les basses évoquant celles de Steve Severin, des paroles cédant à la mélancolie et même des descentes rappelant le "I Know" de Placebo! Puis, c'est "Disco/Very" (aucun lien avec Daft Punk), qui permettait de s'écouter un bon groove, un vrai tube comme on en fait plus, une rythmique et des paroles hallucinées (avec un clip, comment dire, un peu space, disons "girl power" façon skate park...).
Mais l'album, alors? Ben, ce n'est pas ça. C'est pas une bouse non plus. Bon, c'est sûr fallait pas s'attendre à un revival post punk conquérant et déchiré, ni à des balades fantomatiques habitées, mais il est clair qu'il manque quelque chose... Un peu cette grâce urgente et déchirante présente sur un titre comme "Undertow".
Une des nouvelles possibilités sur cet album était l'utilisation de l'électronique, avec ces tentatives que l'on a sur "Hi" et dans une manière plus réussie sur "Biggy", avec cette petite atmosphère inquiétante, cependant il manque ce "je ne sais quoi". "Teese" et son abandon communiant peuvent nous convaincre, mais ce n'est qu'à moitié. Les morceaux s'enchaînent mais ils semblent plus ou moins interchangeables. On va pas dire qu'on s'attendait à plus de couilles (ce serait malvenu), mais à plus de tripes, de danger, de frissons quoi... Ca fait parfois ambiance de jeunes vierges sacrifiées sur l'autel de l'innocence, mais bon faut aimer...
Plus sérieusement, les filles de Warpaint méritaient mieux, et oui, il manque vraiment quelque chose, une magie noire qui n'opère pas. L'album s'écoute sans peine, pas de souci, mais il ne hante pas. Quant à la note, le doute m'habite.
Sur le papier, Warpaint avait tout pour plaire: une folk électrique, des ambiances rappelant Cure, Cocteau Twins, et Siouxsie And The Banshees, 4 jeunes nanas naturelles qui font du rock, plus jolies que Robert Smith et plus jeunes que Siouxsie Sioux et Elizabeth Frazer. De plus, l'album produit et mixé par Flood et Nigel Godrich s'annonçait comme solide, l'album devant permettre à Emily Kokal, Jenny Lee Lindberg, Stella Mozgawa et Theresa Wayman d'exploser au grand jour. Bref ça allait être la dangereuse alliance (comme le teen movie des 90's!) qui allait tout balayer sur son passage.
A la découverte de la pochette, on se dit "oui, ça va être un bon album", les visages et silhouettes des 4 jeunes femmes se fondant dans des volutes noires et pudiques, promettant troubles et mélancolie sous l'appellation éponyme Warpaint.
Le single "Love Is To Die" était effectivement un beau titre, adolescent comme il faut, bien produit, bien ficelé, les guitares rappelant celles de Robin Guthrie, les basses évoquant celles de Steve Severin, des paroles cédant à la mélancolie et même des descentes rappelant le "I Know" de Placebo! Puis, c'est "Disco/Very" (aucun lien avec Daft Punk), qui permettait de s'écouter un bon groove, un vrai tube comme on en fait plus, une rythmique et des paroles hallucinées (avec un clip, comment dire, un peu space, disons "girl power" façon skate park...).
Mais l'album, alors? Ben, ce n'est pas ça. C'est pas une bouse non plus. Bon, c'est sûr fallait pas s'attendre à un revival post punk conquérant et déchiré, ni à des balades fantomatiques habitées, mais il est clair qu'il manque quelque chose... Un peu cette grâce urgente et déchirante présente sur un titre comme "Undertow".
Une des nouvelles possibilités sur cet album était l'utilisation de l'électronique, avec ces tentatives que l'on a sur "Hi" et dans une manière plus réussie sur "Biggy", avec cette petite atmosphère inquiétante, cependant il manque ce "je ne sais quoi". "Teese" et son abandon communiant peuvent nous convaincre, mais ce n'est qu'à moitié. Les morceaux s'enchaînent mais ils semblent plus ou moins interchangeables. On va pas dire qu'on s'attendait à plus de couilles (ce serait malvenu), mais à plus de tripes, de danger, de frissons quoi... Ca fait parfois ambiance de jeunes vierges sacrifiées sur l'autel de l'innocence, mais bon faut aimer...
Plus sérieusement, les filles de Warpaint méritaient mieux, et oui, il manque vraiment quelque chose, une magie noire qui n'opère pas. L'album s'écoute sans peine, pas de souci, mais il ne hante pas. Quant à la note, le doute m'habite.
Moyen 10/20 | par Machete83 |
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