The Men
Tomorrow's Hits |
Label :
Sacred Bones |
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Ce seraient-ils calmés, The Men?
C'est la question qu'on semble se poser à la première écoute de chacun de leurs albums depuis Leave Home. Et à chaque fois, il semblait que finalement, ce n'était pas vraiment le cas, que l'album actuel ne manquait pas d'énergie ni de fougue, ce qui ramenait immanquablement la question pour son successeur. Pourtant, là, pour leur quatrième album en quatre ans, on ne peut pas chasser ce sentiment avec une deuxième écoute plus approfondie. Cette fois, ce seraient-ils vraiment calmés, The Men?
Car cette fois, la production est étonnamment propre, et les compositions lorgnent davantage vers le rock classique, bluesy limite americana, avec des influences type Creedence Clearwater Revival, Bruce Springsteen ou les vieux Rolling Stones, que vers le punk, hardcore, noisy ou psychédélique comme on pouvait le retrouver sur les albums précédents. Le titre d'ouverture "Dark Waltz" donne tout de suite le ton. Le rythme et la mélodie peuvent accrocher, certes, mais c'est quand même bien sage pour ne pas dire mou. Et le disque continue comme ça jusqu'à "Different Days", qui nous réveille en ajoutant enfin le côté punk qui manquait cruellement jusque là.
On se dit que ça va peut-être décoller sur la face b, à l'instar de ce morceau, mais ce n'est qu'à moitié vrai. En effet, sur les 4 titres qui restent, seuls 2 sont vraiment bons, et comme par hasard, ce sont les 2 plus rythmés. Traitez-moi de bourrin ! Ce n'est pas de ma faute si "Going Down", qui clôt l'album avec son riff imparable, et "Pearly Gates" qui apporte le brin de folie caractéristique du groupe, sont d'excellents morceaux, et bel et bien ce qu'il y a de meilleur sur ce disque.
Le problème de Tomorrow's Hits, ce n'est même pas sa production ou la qualité de ses titres en soi, ni ses abus d'éclectisme, mais sa structure. Tomorrow's Hits souffre d'un gros problème de rythme. "Sleepless" ou "Settle Me Down" ne sont pas forcément de mauvaises chansons, mais elles cassent un peu l'ambiance entre les morceaux plus énergiques. Ce n'est pas un problème que The Men nous amène du blues ou de la soul, mais ce qui faisait la force de leurs compositions, c'était justement de reprendre ça à leur sauce, là où "Another Night" n'est qu'une chanson de soul somme toute classique. Tout n'est pas à jeter, heureusement, "Pearly Gates" étant d'ailleurs un exemple très réussi de ce que fait le groupe en mélangeant tout un tas d'influences improbables, mais après trois disques sans vraiment de temps morts, c'est quand même décevant.
Sachant que The Men pouvait être un peu bordélique, ce n'est pas fondamentalement une mauvaise chose que le groupe se soit posé, mais on espère simplement que l'accalmie est provisoire. De la part d'un groupe actuel qui brille par sa folie et son originalité, ce n'est pas critiquable d'avoir un album surprenant, mais on espère que c'est une simple parenthèse; auquel cas celle-ci sera vite oubliée et pardonnée. Sans rancune, les mecs!
PS : Cet album aurait été enregistré juste avant New Moon, ce qui laisse supposer que la parenthèse était effectivement de courte durée.
C'est la question qu'on semble se poser à la première écoute de chacun de leurs albums depuis Leave Home. Et à chaque fois, il semblait que finalement, ce n'était pas vraiment le cas, que l'album actuel ne manquait pas d'énergie ni de fougue, ce qui ramenait immanquablement la question pour son successeur. Pourtant, là, pour leur quatrième album en quatre ans, on ne peut pas chasser ce sentiment avec une deuxième écoute plus approfondie. Cette fois, ce seraient-ils vraiment calmés, The Men?
Car cette fois, la production est étonnamment propre, et les compositions lorgnent davantage vers le rock classique, bluesy limite americana, avec des influences type Creedence Clearwater Revival, Bruce Springsteen ou les vieux Rolling Stones, que vers le punk, hardcore, noisy ou psychédélique comme on pouvait le retrouver sur les albums précédents. Le titre d'ouverture "Dark Waltz" donne tout de suite le ton. Le rythme et la mélodie peuvent accrocher, certes, mais c'est quand même bien sage pour ne pas dire mou. Et le disque continue comme ça jusqu'à "Different Days", qui nous réveille en ajoutant enfin le côté punk qui manquait cruellement jusque là.
On se dit que ça va peut-être décoller sur la face b, à l'instar de ce morceau, mais ce n'est qu'à moitié vrai. En effet, sur les 4 titres qui restent, seuls 2 sont vraiment bons, et comme par hasard, ce sont les 2 plus rythmés. Traitez-moi de bourrin ! Ce n'est pas de ma faute si "Going Down", qui clôt l'album avec son riff imparable, et "Pearly Gates" qui apporte le brin de folie caractéristique du groupe, sont d'excellents morceaux, et bel et bien ce qu'il y a de meilleur sur ce disque.
Le problème de Tomorrow's Hits, ce n'est même pas sa production ou la qualité de ses titres en soi, ni ses abus d'éclectisme, mais sa structure. Tomorrow's Hits souffre d'un gros problème de rythme. "Sleepless" ou "Settle Me Down" ne sont pas forcément de mauvaises chansons, mais elles cassent un peu l'ambiance entre les morceaux plus énergiques. Ce n'est pas un problème que The Men nous amène du blues ou de la soul, mais ce qui faisait la force de leurs compositions, c'était justement de reprendre ça à leur sauce, là où "Another Night" n'est qu'une chanson de soul somme toute classique. Tout n'est pas à jeter, heureusement, "Pearly Gates" étant d'ailleurs un exemple très réussi de ce que fait le groupe en mélangeant tout un tas d'influences improbables, mais après trois disques sans vraiment de temps morts, c'est quand même décevant.
Sachant que The Men pouvait être un peu bordélique, ce n'est pas fondamentalement une mauvaise chose que le groupe se soit posé, mais on espère simplement que l'accalmie est provisoire. De la part d'un groupe actuel qui brille par sa folie et son originalité, ce n'est pas critiquable d'avoir un album surprenant, mais on espère que c'est une simple parenthèse; auquel cas celle-ci sera vite oubliée et pardonnée. Sans rancune, les mecs!
PS : Cet album aurait été enregistré juste avant New Moon, ce qui laisse supposer que la parenthèse était effectivement de courte durée.
Correct 12/20 | par Blackcondorguy |
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