Cloud Nothings
Here And Nowhere Else |
Label :
Water Music |
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Comme beaucoup, j'ai découvert Cloud Nothings grâce au buzz qu'a fait l'excellent Attack On Memory. Et oui, je n'étais pas des fans de la première heure du projet de Dylan Baldi. Au temps pour mon indie credibility.
Avec la claque que nous a mis le précédent disque, autant dire qu'on était nombreux à l'attendre de pied ferme, ce successeur. Le groupe qui au départ n'était qu'une façade pour jouer en live s'est véritablement formé et joue maintenant ensemble sur les albums également. Il s'agit donc ici, à proprement parler du deuxième album de Cloud Nothings en tant qu'entité. Et comme il parait que l'étape du deuxième album est particulièrement casse-gueule, cela faisait une raison de plus d'attendre Here And Nowhere Else au tournant.
D'un point de vue strictement formel, on est assez proche d'Attack On Memory : 8 morceaux pour une trentaine de minutes. Même la pochette consiste en une photo de paysage en noir et blanc (sauf que là, il y a un cadre noir). On peut donc craindre que le groupe se soit contenté de reprendre la même formule à l'identique, crainte d'autant plus grande que les 2 morceaux d'ouverture sont loin d'avoir la force de "No Future/No Past" et "Wasted Days". En même temps, ils sont beaucoup plus courts. Et, l'un dans l'autre, plutôt bien foutus. Après les craintes et, n'ayons pas peur des mots, la déception que peut procurer la première écoute en comparaison, on en vient très vite à constater que :
1) Here And Nowhere Else n'est pas une pâle copie de son prédecesseur.
2) l'album est bien construit et réussit même à palier aux défauts du précédent.
Car le gros problème d'Attack On Memory, c'était précisément de commencer par ses meilleurs morceaux, et de loin. Les autres, bien que tenant la route, paraissaient donc fades et on en venait vite à n'écouter que les deux premiers morceaux pour délaisser le reste. Ici, le tout est d'une qualité équivalente, et chaque morceau ou presque s'apprécie pour ce qu'il est. L'album ne s'essoufle pas, ou peu et repart après.
L'autre crainte, quand on lisait les interviews de Baldi, c'était que ce nouveau disque plonge dans un délire bruitiste. Celui-ci aimait à répéter qu'il avait pris plus de plaisir dans la déconstruction des morceaux et en s'éloignant des structures pops. C'est bien gentil sur le papier, mais ça peut vite devenir usant pour les oreilles (un peu comme un concert solo de Lee Ranaldo). Au final, c'est même l'inverse. Les morceaux sont mélodique et plutôt concis, ce qui en décevra peut-être certains, mais tant pis pour eux. Il y a plusieurs tubes en puissance sur ce disque ("Psychic Trauma", "No Thoughts", "Now Hear In", "Giving Into Seeing" ou "I'm Not Part of Me"*), et on ne va pas s'en plaindre.
Au final, deux déceptions seulement : "Pattern Walks", qui pour le coup semble vouloir refaire du Attack On Memory, mais en moins bien. Malheureusement, c'est la plus longue chanson de l'album. L'autre déception, c'est la longueur du disque. 2 ans d'attente pour 8 petits morceaux, je ne dis pas qu'il faudrait imposer à la créativité des objectifs de rentabilité, mais ça fait quand même un peu court. Et c'est un peu frustrant.
L'un dans l'autre, ce nouvel album de Cloud Nothings est une bonne nouvelle, et un concurrent sérieux pour le top de 2014!
*n'en déplaise à McNulty
Avec la claque que nous a mis le précédent disque, autant dire qu'on était nombreux à l'attendre de pied ferme, ce successeur. Le groupe qui au départ n'était qu'une façade pour jouer en live s'est véritablement formé et joue maintenant ensemble sur les albums également. Il s'agit donc ici, à proprement parler du deuxième album de Cloud Nothings en tant qu'entité. Et comme il parait que l'étape du deuxième album est particulièrement casse-gueule, cela faisait une raison de plus d'attendre Here And Nowhere Else au tournant.
D'un point de vue strictement formel, on est assez proche d'Attack On Memory : 8 morceaux pour une trentaine de minutes. Même la pochette consiste en une photo de paysage en noir et blanc (sauf que là, il y a un cadre noir). On peut donc craindre que le groupe se soit contenté de reprendre la même formule à l'identique, crainte d'autant plus grande que les 2 morceaux d'ouverture sont loin d'avoir la force de "No Future/No Past" et "Wasted Days". En même temps, ils sont beaucoup plus courts. Et, l'un dans l'autre, plutôt bien foutus. Après les craintes et, n'ayons pas peur des mots, la déception que peut procurer la première écoute en comparaison, on en vient très vite à constater que :
1) Here And Nowhere Else n'est pas une pâle copie de son prédecesseur.
2) l'album est bien construit et réussit même à palier aux défauts du précédent.
Car le gros problème d'Attack On Memory, c'était précisément de commencer par ses meilleurs morceaux, et de loin. Les autres, bien que tenant la route, paraissaient donc fades et on en venait vite à n'écouter que les deux premiers morceaux pour délaisser le reste. Ici, le tout est d'une qualité équivalente, et chaque morceau ou presque s'apprécie pour ce qu'il est. L'album ne s'essoufle pas, ou peu et repart après.
L'autre crainte, quand on lisait les interviews de Baldi, c'était que ce nouveau disque plonge dans un délire bruitiste. Celui-ci aimait à répéter qu'il avait pris plus de plaisir dans la déconstruction des morceaux et en s'éloignant des structures pops. C'est bien gentil sur le papier, mais ça peut vite devenir usant pour les oreilles (un peu comme un concert solo de Lee Ranaldo). Au final, c'est même l'inverse. Les morceaux sont mélodique et plutôt concis, ce qui en décevra peut-être certains, mais tant pis pour eux. Il y a plusieurs tubes en puissance sur ce disque ("Psychic Trauma", "No Thoughts", "Now Hear In", "Giving Into Seeing" ou "I'm Not Part of Me"*), et on ne va pas s'en plaindre.
Au final, deux déceptions seulement : "Pattern Walks", qui pour le coup semble vouloir refaire du Attack On Memory, mais en moins bien. Malheureusement, c'est la plus longue chanson de l'album. L'autre déception, c'est la longueur du disque. 2 ans d'attente pour 8 petits morceaux, je ne dis pas qu'il faudrait imposer à la créativité des objectifs de rentabilité, mais ça fait quand même un peu court. Et c'est un peu frustrant.
L'un dans l'autre, ce nouvel album de Cloud Nothings est une bonne nouvelle, et un concurrent sérieux pour le top de 2014!
*n'en déplaise à McNulty
Parfait 17/20 | par Blackcondorguy |
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