Cloud Nothings
Last Building Burning |
Label :
Carpak / Wichita |
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(L'auteur de cette chronique est un chieur qui ne veut pas noter la musique. Par défaut, il met 20/20 partout et cette note n'engage que ceux qui veulent la prendre au sérieux)
Histoire d'essayer de rendre justice à Last Building Burning, le dernier album en date de Cloud Nothings, je vous propose qu'on fasse comme si l'éléphant n'était pas dans le salon. Comme si le groupe de Cleveland n'avait jamais composé "No Future / No Past" et "Wasted Days", ces deux morceaux qui constituent les sommets et points d'équilibre parfaits de leur discographie. Oui, je vous propose ni plus ni moins qu'une uchronique.
Comme ça, plus de "Et si ils refaisaient le coup ?", on peut monter dans leur nouveau bolide l'esprit tranquille, sans avoir à regarder dans le rétro. Tout d'un coup, les regrets s'effacent, les fantasmes s'évaporent, leur discographie devient limpide. C'est celle d'un groupe tiraillé entre deux envies : celle de faire un rock indé mélodique que les détracteurs pourront sur certains titres qualifier de pop punk FM californien et celle d'être une puissante machine à mandales émo-punk plus ou moins noisy.
Que ce soit sur les premiers enregistrements lo-fi de Dylan Baldi en solo ou sur des enregistrements plus travaillés (les albums avec John Congleton ou John Goodmanson, l'EP 6 titres enregistré avec Steve Albini), on peut constater ce côté double face tout au long de leur plus-si-jeune carrière. Voire au sein même de leurs chansons, couplet vénère - refrain pop ou inversement. Et avec l'arrivée de Jayson Gerycz à la batterie, l'inhumain bent neck drummer qui doit probablement changer de caisse claire à chaque fin de set, les qualités pogo machine de Cloud Nothings sont de plus en plus évidentes pour ne pas dire prévisibles.
A ce niveau, "Last Building Burning" est dans la continuité, avec une prédominance de bourrinades (la plus marquante étant l'inaugurale "On An Edge") et de refrains plutôt pop ("Leave Him Now", "Offer An End", "So Right So Clean", "Another Way Of Life") voire les deux à la fois ("In Shame"). Il y a un même un beau morceau ambitieux de 10 minutes qui suit le schéma "chanson > noise crescendo > patate finale". Bref, c'est un album synthèse réussi, yen a pour tout le monde, pour tous les goûts. Si vous avez apprécié n'importe laquelle de leurs sorties précédentes, à un moment ou un autre vous devriez y retrouver ce que vous aviez aimé.
Petit bémol pas bien méchant, malgré toute la bienveillance qu'on peut avoir vis à vis d'un groupe de rock qui propose mélodies et guitares en furie, les pinailleurs dans mon genre pourront toujours se dire que c'est dommage de ne pas voir ce groupe atteindre l'équilibre. Qu'on attend toujours le pur morceau qui les définira, la pierre de touche de leur discographie. Mais on ne va pas se mettre à spéculer sur des morceaux qui n'existent pas, on a tous mieux à faire n'est-ce pas ? (#uchronique²)
Histoire d'essayer de rendre justice à Last Building Burning, le dernier album en date de Cloud Nothings, je vous propose qu'on fasse comme si l'éléphant n'était pas dans le salon. Comme si le groupe de Cleveland n'avait jamais composé "No Future / No Past" et "Wasted Days", ces deux morceaux qui constituent les sommets et points d'équilibre parfaits de leur discographie. Oui, je vous propose ni plus ni moins qu'une uchronique.
Comme ça, plus de "Et si ils refaisaient le coup ?", on peut monter dans leur nouveau bolide l'esprit tranquille, sans avoir à regarder dans le rétro. Tout d'un coup, les regrets s'effacent, les fantasmes s'évaporent, leur discographie devient limpide. C'est celle d'un groupe tiraillé entre deux envies : celle de faire un rock indé mélodique que les détracteurs pourront sur certains titres qualifier de pop punk FM californien et celle d'être une puissante machine à mandales émo-punk plus ou moins noisy.
Que ce soit sur les premiers enregistrements lo-fi de Dylan Baldi en solo ou sur des enregistrements plus travaillés (les albums avec John Congleton ou John Goodmanson, l'EP 6 titres enregistré avec Steve Albini), on peut constater ce côté double face tout au long de leur plus-si-jeune carrière. Voire au sein même de leurs chansons, couplet vénère - refrain pop ou inversement. Et avec l'arrivée de Jayson Gerycz à la batterie, l'inhumain bent neck drummer qui doit probablement changer de caisse claire à chaque fin de set, les qualités pogo machine de Cloud Nothings sont de plus en plus évidentes pour ne pas dire prévisibles.
A ce niveau, "Last Building Burning" est dans la continuité, avec une prédominance de bourrinades (la plus marquante étant l'inaugurale "On An Edge") et de refrains plutôt pop ("Leave Him Now", "Offer An End", "So Right So Clean", "Another Way Of Life") voire les deux à la fois ("In Shame"). Il y a un même un beau morceau ambitieux de 10 minutes qui suit le schéma "chanson > noise crescendo > patate finale". Bref, c'est un album synthèse réussi, yen a pour tout le monde, pour tous les goûts. Si vous avez apprécié n'importe laquelle de leurs sorties précédentes, à un moment ou un autre vous devriez y retrouver ce que vous aviez aimé.
Petit bémol pas bien méchant, malgré toute la bienveillance qu'on peut avoir vis à vis d'un groupe de rock qui propose mélodies et guitares en furie, les pinailleurs dans mon genre pourront toujours se dire que c'est dommage de ne pas voir ce groupe atteindre l'équilibre. Qu'on attend toujours le pur morceau qui les définira, la pierre de touche de leur discographie. Mais on ne va pas se mettre à spéculer sur des morceaux qui n'existent pas, on a tous mieux à faire n'est-ce pas ? (#uchronique²)
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Santiagoo |
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