John Maus
We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves |
Label :
Upset The Rhythm |
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Si la musique de John Maus s'inscrit en partie dans une certaine mouvance rétro très en vogue depuis quelques années (cette chronique datant de 2014), soit une synth-pop connotée années 80, elle sait aussi faire preuve d'originalité et de savoir faire. Mais ce n'est pas aux fans d'Ariel Pink ou encore de Panda Bear que j'apprendrai quelque chose sur ce point !
A grand renfort de synthétiseurs analogiques, We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves, nous délivre donc une synth-pop qui unifie des éléments à priori contradictoires : une certaine légèreté dance doublée de mélodies fortes et aériennes d'une part et une certaine atmosphère cold-wave d'autre part. Et on ne peut pas vraiment dire qu'à l'époque des glorieuses années 80, ces 2 éléments allaient si souvent de paire, du moins de manière aussi contrastée !
Plus précisément,la musique si séduisante et maîtrisée de John Maus se référerait à un extrémité à l'italo-disco, au centre à une synth pop teintée de new-wave (le jeu de basse sur "The Crucifix"...), et à l'autre extrémité , par son chant de baryton, une certaine lenteur solennelle dans le déroulement mélodique et une présence parfois fantomatique en fond de tableau à une atmosphère assez cold-wave. Une musique à priori assez paradoxale mais au résultat néanmoins très intègre, peut-être en raison de la présence de mélodie très bien senties et qui prennent aux tripes, quelque soit le morceau.
Mais We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves ne fait pas non plus dans la nostalgie pure et dure puisqu'un intégrant quelques petites touches d'électro (un morceau comme "Believer" doit sans doute beaucoup à Animal Collective). A rapprocher parfois aussi d'artistes actuels comme Jeremy Jay ("Quantum Leap", "Hey Moon") ou encore de Robert Alfons de Trust ("Keep Pushing On") .
Les choeurs apportent aussi une tonalité rêveuse et vaporeuse à cette musique, ce qui, avec certains passages synthétiques cristallins et une certaine lenteur mélodique au détours de certains morceaux, la rapproche de la chillwave ou d'une certaine dream pop ("Cop Killer","Streetlight", "...And The Rain").
Ajouté à celà, We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves sait aussi s'aventurer vers des contrées plus inattendues. Sur "Head For The Country", par exemple, qui débute comme un vulgaire morceau de dance bâtarde, tel que pratiquée dans les eighties, pour ensuite évoluer, temporairement, vers une structure plus psychédélique et répétitive. Ou encore sur "We Can Breathtrough" que n'aurait sans doute pas renié un groupe atypique du rock progressif des années 70 comme Magma !
Au final,John Maus nous délivre ici un album mâture, qui affiche sans fard ses influences et les transcende par un savoir faire mélodique imparable et une production tout en finesse, le tout porté par des émotions qui achèvent, au delà de son coté rétro, de lui conférer une fraîcheur et une authenticité indéniables.
A grand renfort de synthétiseurs analogiques, We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves, nous délivre donc une synth-pop qui unifie des éléments à priori contradictoires : une certaine légèreté dance doublée de mélodies fortes et aériennes d'une part et une certaine atmosphère cold-wave d'autre part. Et on ne peut pas vraiment dire qu'à l'époque des glorieuses années 80, ces 2 éléments allaient si souvent de paire, du moins de manière aussi contrastée !
Plus précisément,la musique si séduisante et maîtrisée de John Maus se référerait à un extrémité à l'italo-disco, au centre à une synth pop teintée de new-wave (le jeu de basse sur "The Crucifix"...), et à l'autre extrémité , par son chant de baryton, une certaine lenteur solennelle dans le déroulement mélodique et une présence parfois fantomatique en fond de tableau à une atmosphère assez cold-wave. Une musique à priori assez paradoxale mais au résultat néanmoins très intègre, peut-être en raison de la présence de mélodie très bien senties et qui prennent aux tripes, quelque soit le morceau.
Mais We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves ne fait pas non plus dans la nostalgie pure et dure puisqu'un intégrant quelques petites touches d'électro (un morceau comme "Believer" doit sans doute beaucoup à Animal Collective). A rapprocher parfois aussi d'artistes actuels comme Jeremy Jay ("Quantum Leap", "Hey Moon") ou encore de Robert Alfons de Trust ("Keep Pushing On") .
Les choeurs apportent aussi une tonalité rêveuse et vaporeuse à cette musique, ce qui, avec certains passages synthétiques cristallins et une certaine lenteur mélodique au détours de certains morceaux, la rapproche de la chillwave ou d'une certaine dream pop ("Cop Killer","Streetlight", "...And The Rain").
Ajouté à celà, We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves sait aussi s'aventurer vers des contrées plus inattendues. Sur "Head For The Country", par exemple, qui débute comme un vulgaire morceau de dance bâtarde, tel que pratiquée dans les eighties, pour ensuite évoluer, temporairement, vers une structure plus psychédélique et répétitive. Ou encore sur "We Can Breathtrough" que n'aurait sans doute pas renié un groupe atypique du rock progressif des années 70 comme Magma !
Au final,John Maus nous délivre ici un album mâture, qui affiche sans fard ses influences et les transcende par un savoir faire mélodique imparable et une production tout en finesse, le tout porté par des émotions qui achèvent, au delà de son coté rétro, de lui conférer une fraîcheur et une authenticité indéniables.
Excellent ! 18/20 | par Slowdown |
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