Scratch Acid
Scratch Acid |
Label :
Rabid Cat |
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On a tendance à dire que les années 80 puaient musicalement, sans doute parce qu'on focalise trop sur la World Music et la prépondérance du synthétique kitch. Dommage qu'à l'époque le premier EP éponyme de Scratch Acid ne fut pas diffusé sur les ondes parce qu'on aurait alors eu un aperçu de ce qu'allait devenir le Rock dans les années futures.
D'un côté, les titres puent la bière rance, le pantalon taché de pisse et l'hôpital psychiatrique, de l'autre, il y a déjà un sens unique de la mélodie ("El Espectro"), n'hésitant pas à s'appuyer sur des claviers ("Owner's Lament") pour en renforcer la portée. Mais ce que l'on retient globalement, c'est la folie rageuse d'une section basse batterie absolument énorme ("She Said"), l'hystérie guitaristique et un chant qui renie totalement ce que l'on attend traditionnellement d'un frontman : des poses, des couinements, des lignes vocales. David Yow est un branque incontrôlable qui vomit à longueur de titres, tousse, crache, s'égosille sans maîtrise mais avec la classe des plus grands ("Mess").
À l'écoute de cet E.P., je pense parfois aux Dead Kennedys mais je saisis surtout mieux l'influence déterminante qu'a eu Scratch Acid sur la scène américaine. Le premier joyau mal dégrossi d'une formation amenée à violer les normes établies : tout simplement monstrueux.
D'un côté, les titres puent la bière rance, le pantalon taché de pisse et l'hôpital psychiatrique, de l'autre, il y a déjà un sens unique de la mélodie ("El Espectro"), n'hésitant pas à s'appuyer sur des claviers ("Owner's Lament") pour en renforcer la portée. Mais ce que l'on retient globalement, c'est la folie rageuse d'une section basse batterie absolument énorme ("She Said"), l'hystérie guitaristique et un chant qui renie totalement ce que l'on attend traditionnellement d'un frontman : des poses, des couinements, des lignes vocales. David Yow est un branque incontrôlable qui vomit à longueur de titres, tousse, crache, s'égosille sans maîtrise mais avec la classe des plus grands ("Mess").
À l'écoute de cet E.P., je pense parfois aux Dead Kennedys mais je saisis surtout mieux l'influence déterminante qu'a eu Scratch Acid sur la scène américaine. Le premier joyau mal dégrossi d'une formation amenée à violer les normes établies : tout simplement monstrueux.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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