Keaton Henson
Birthdays |
Label :
Oak Ten |
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Keaton Henson, un nom jusque là inconnu. Jusqu'à que je le découvre disque de la semaine dans un magazine. Un jeune anglais torturé, qui ne sortirait jamais de chez lui, un genre de misanthrope qui communiquerait qu'avec des dessins. Je crains le truc creux, la hype du moment qui sera passé de mode dès le mois suivant. Première écoute, qui confirme à moitié mon apriori négatif. Je le laisse de coté, puis y revient par hasard quelques temps après. Et là, c'est la révélation ! Ecoute après écoute, je me laisse envelopper par cette voix chevrotante, et cette guitare qui déroule quelques arpèges d'une clarté solaire. Il y a chez Kenton Henson un don évident pour la mélodie. Alors, ok, il en fait des tonnes, sûrement trop même, quand il chante, mais il y a une fêlure évidente chez le garçon. Le disque est parsemé de morceaux qu'on imagine écrit dans un jour plus sombre que d'autres, hanté par une solitude qu'il aime et déteste en même temps.
"Teach Me", qui ouvre le disque, nous ouvre la porte vers l'univers du jeune homme, 24 ans au moment des faits. Seul avec sa guitare, il semble porter tout les malheurs du monde sur sa pauvre carcasse. Les magnifiques "10am, Gare du Nord" et "You" qui suivent sont les deux sommets de ce disque. Deux titres forts, surtout "You", qui pourrait arracher des larmes à n'importe quelle brute. La suite est à l'avenant, et au moment ou on ne s'y attend le moins, plongé dans une sorte de torpeur, le brave homme nous assène deux morceaux énervés, ou les guitares se déchainent dans un déluge qu'on n'aurait soupçonné... La suite se fera plus calme, mais pas moins inspirée.
On tient au final un disque habité, tortueux, qui ne plaira pas à tout le monde. Il ne peut laisser indifférent, ce sera soit un disque inécoutable, maniéré et plaintif, soit un disque lumineux, écorché et sensible. Je penche pour la seconde option, tout en sachant que ce genre de disque avait tout pour me rebuter à la base. Grande réussite !!
"Teach Me", qui ouvre le disque, nous ouvre la porte vers l'univers du jeune homme, 24 ans au moment des faits. Seul avec sa guitare, il semble porter tout les malheurs du monde sur sa pauvre carcasse. Les magnifiques "10am, Gare du Nord" et "You" qui suivent sont les deux sommets de ce disque. Deux titres forts, surtout "You", qui pourrait arracher des larmes à n'importe quelle brute. La suite est à l'avenant, et au moment ou on ne s'y attend le moins, plongé dans une sorte de torpeur, le brave homme nous assène deux morceaux énervés, ou les guitares se déchainent dans un déluge qu'on n'aurait soupçonné... La suite se fera plus calme, mais pas moins inspirée.
On tient au final un disque habité, tortueux, qui ne plaira pas à tout le monde. Il ne peut laisser indifférent, ce sera soit un disque inécoutable, maniéré et plaintif, soit un disque lumineux, écorché et sensible. Je penche pour la seconde option, tout en sachant que ce genre de disque avait tout pour me rebuter à la base. Grande réussite !!
Parfait 17/20 | par El rodeo |
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