Fun Lovin' Criminals
100 % Colombian |
Label :
Virgin |
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Si Fun Lovin' Criminals n'est sans doute pas le plus grand groupe du monde, il n'en reste pas moins très sympathique. Pour faire une comparaison cinématographique, on pourrait dire que ce groupe se déguste comme une excellente série B au vidéo club du quartier, avec ses courses poursuites, ses petites arnaques, ses histoires de cul rigolotes et ses plans drogues foireux...
100% Colombian porte donc bien son nom : annonçant une qualité sans pareille, le produit délivré ici veut avant tout détendre le consommateur, et on peut dire que le groupe tient sa promesse si l'on accepte ce genre de trip... Ou on pourrait tout aussi bien imaginer que 100% Colombian nous invite à la dégustation d'un café noir issu des meilleures plantations sud américaines, café qui se déguste pour le plaisir de son arôme, choisi rigoureusement par un Gringo expert en plaisirs terrestres.
Mais limiter le son de F.L.C. à la pure et simple défonce serait aussi une erreur, cet album regorge aussi de pistes plus profondes et nostalgiques. Regardons de plus près la marchandise, avant d'y goûter et de s'y donner corps et âme...
D'un aspect général, la production est classieuse, le groupe est détendu du gland, la volonté étant de procurer la même sensation à l'auditeur, comme si on lui faisait fumer l'herbe la plus pure issue de la plus belle des savanes...
Le premier morceau, "Up On The Hill" est déjà très haut (en anglais, on dirait "High" pour gentiment défoncé), avec claviers sensuels et cuivres lubrifiants, tandis que le beat vous fait secouer la tête (comme tout bon morceau qui se respecte). "Love Unlimited" poursuit dans la cool attitude qui fait tomber les plus belles femmes, invoquant l'esprit choco-love de Barry White ("Barry White saved my life", chante Huey dans le refrain à l'heure où la fin des 90's célébrait le dieu de l'amour dans des séries comme Ally McBeal), le morceau se teinte d'une nostalgie douce en même temps qu'il se fraye un chemin dans le funk.
Le groupe ressort ses guitares explosives sur "10th Street" et "Southside" (puissant). Là encore, on est dans le milieu des petites frappes à la Tarantino, dans les arnaques, les crimes, et la botanique, à moins que l'on soit dans Les Rues De San Francisco, bien que le groupe soit profondément enraciné à N.Y.C. comme en témoigne "Back On The Block".
Dans "All For Self", Carlos Santana serait devenu un mafieux ayant pris le contrôle de la distribution d'herbe dans le secteur et ayant main mise sur le Hip Hop (après ce n'est que ce que renvoie le morceau à votre serviteur qui jure qu'il n'a rien pris pour effectuer sa chronique). "We Are All Very Worried About You", avec ses cuivres évanescents, ses claviers graves et légers à la fois, et son solo délicat, est un morceau émouvant traitant de l'amitié. Très beau. Et classe. "All My Time Is Gone" sent la rédemption, le regret par rapport à une bourde malencontreusement commise, on est dans du mafia-jazz, là aussi somptueux, la musique et les paroles restent dans la tête ("so familiar, I've got the music in my head"). "Big Night Out" nous éclate avec son refrain super funk et son final, incarnant un grand moment d'ivre communion au fond du bar avec les potes, ambiance qui se poursuit avec "Mini Bar Blues" qui semble dire: "Voilà la soirée va se terminer et c'était cool"... A moins qu'il n'y ait un rappel avec "Fisty Nuts", le morceau caché.
Véritable melting pot sonore ("pot" pouvant dire ici autant pot que herbe en américain), à la croisée du rap, du hip-hop, du rock, du country, du jazz, du funk et de bien d'autres genres, F.L.C. mélange les substances et garantit un trip en douceur, en coolitude rock n'roll, malgré les petites galères de la vie qui nous arnaque de temps à autre. Allez on retourne au taf après un bon café noir, tel ce 100% Colombian.
100% Colombian porte donc bien son nom : annonçant une qualité sans pareille, le produit délivré ici veut avant tout détendre le consommateur, et on peut dire que le groupe tient sa promesse si l'on accepte ce genre de trip... Ou on pourrait tout aussi bien imaginer que 100% Colombian nous invite à la dégustation d'un café noir issu des meilleures plantations sud américaines, café qui se déguste pour le plaisir de son arôme, choisi rigoureusement par un Gringo expert en plaisirs terrestres.
Mais limiter le son de F.L.C. à la pure et simple défonce serait aussi une erreur, cet album regorge aussi de pistes plus profondes et nostalgiques. Regardons de plus près la marchandise, avant d'y goûter et de s'y donner corps et âme...
D'un aspect général, la production est classieuse, le groupe est détendu du gland, la volonté étant de procurer la même sensation à l'auditeur, comme si on lui faisait fumer l'herbe la plus pure issue de la plus belle des savanes...
Le premier morceau, "Up On The Hill" est déjà très haut (en anglais, on dirait "High" pour gentiment défoncé), avec claviers sensuels et cuivres lubrifiants, tandis que le beat vous fait secouer la tête (comme tout bon morceau qui se respecte). "Love Unlimited" poursuit dans la cool attitude qui fait tomber les plus belles femmes, invoquant l'esprit choco-love de Barry White ("Barry White saved my life", chante Huey dans le refrain à l'heure où la fin des 90's célébrait le dieu de l'amour dans des séries comme Ally McBeal), le morceau se teinte d'une nostalgie douce en même temps qu'il se fraye un chemin dans le funk.
Le groupe ressort ses guitares explosives sur "10th Street" et "Southside" (puissant). Là encore, on est dans le milieu des petites frappes à la Tarantino, dans les arnaques, les crimes, et la botanique, à moins que l'on soit dans Les Rues De San Francisco, bien que le groupe soit profondément enraciné à N.Y.C. comme en témoigne "Back On The Block".
Dans "All For Self", Carlos Santana serait devenu un mafieux ayant pris le contrôle de la distribution d'herbe dans le secteur et ayant main mise sur le Hip Hop (après ce n'est que ce que renvoie le morceau à votre serviteur qui jure qu'il n'a rien pris pour effectuer sa chronique). "We Are All Very Worried About You", avec ses cuivres évanescents, ses claviers graves et légers à la fois, et son solo délicat, est un morceau émouvant traitant de l'amitié. Très beau. Et classe. "All My Time Is Gone" sent la rédemption, le regret par rapport à une bourde malencontreusement commise, on est dans du mafia-jazz, là aussi somptueux, la musique et les paroles restent dans la tête ("so familiar, I've got the music in my head"). "Big Night Out" nous éclate avec son refrain super funk et son final, incarnant un grand moment d'ivre communion au fond du bar avec les potes, ambiance qui se poursuit avec "Mini Bar Blues" qui semble dire: "Voilà la soirée va se terminer et c'était cool"... A moins qu'il n'y ait un rappel avec "Fisty Nuts", le morceau caché.
Véritable melting pot sonore ("pot" pouvant dire ici autant pot que herbe en américain), à la croisée du rap, du hip-hop, du rock, du country, du jazz, du funk et de bien d'autres genres, F.L.C. mélange les substances et garantit un trip en douceur, en coolitude rock n'roll, malgré les petites galères de la vie qui nous arnaque de temps à autre. Allez on retourne au taf après un bon café noir, tel ce 100% Colombian.
Bon 15/20 | par Machete83 |
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