Eleven
Howling Book |
Label :
Pollen |
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Les premières secondes de "Show Me Something" ont de quoi donner la chaire de poule : les chœurs de Schneider sur un beat electro-kitsch garbagien donne l'impression d'écouter un remix de Deee-Lite ! La saturation ne se faisant pas prier pour nous offrir une chanson incroyable lève alors le voile : ce coup-ci, le duo Schneider-Johannes fait dans la sorcellerie...
Un feu intérieur semble animer les pages de ce Howling Book. Brûlant, mi-sombre mi-éclatant, tendu, haletant, accrocheur sans forcément être accessible... Les 51 minutes de folie à deux, "magie à deux" serait-on tenté, fourmillent de ce qui manquait à leur bel éponyme, sortis des deux ou trois chansons qui le rendaient incontournable. L'ambiance mystique qu'inspire les compositions soutenues par l'étrange pochette capte toute notre attention. On est hypnotisé, quoi qu'il advienne. Une barque mielleuse comme "Simple Kiss" est en fait remarquablement menée, de par sa production et l'intensité de Johannes au chant. La patte d'Eleven, aiguisée comme jamais : des chansons imparfaites tournées à la perfection. On ne comprend pas toujours se qui mijote dans la marmite, mais en tout cas y'a des tripes...
Tout est identique, le type de morceaux hybride (orientée dark éponyme donc), les chants du fond du cœur entremêlées, la virtuosité guitaristique et l'orgue autoritaire, l'ornementation savante, ainsi que la production léchée... Cependant, le petit quelque chose qu'on a toujours eu du mal à décrire chez Eleven repointe le bout de son blair, tout à fait mature. Le groupe maîtrise son art et se lâche. Les tueries "Flow Like A River" ou "All My Friends" font à l'évidence figure de joyaux du répertoire, brillants immédiatement aux oreilles de quiconque. Mais des perles comme le langoureux "You're My Diamond" suivie de la bouffée d'oxygène "Kill Me No More", ou encore l'incantation de seattle "I Will Drink It All" nous empêchent de prendre un raccourcis et juger l'oeuvre comme son aîné, sur deux-trois pistes. Nos alchimistes sonore ont transpirés sur leurs formules et ça s'entend...
Avec le recul des années, ce cinquième album fait bien entendu office d'adieux en apogée pour un groupe imparfait mais unique, et de testament pour Natasha Schneider, artiste à l'aura incroyable...
Un feu intérieur semble animer les pages de ce Howling Book. Brûlant, mi-sombre mi-éclatant, tendu, haletant, accrocheur sans forcément être accessible... Les 51 minutes de folie à deux, "magie à deux" serait-on tenté, fourmillent de ce qui manquait à leur bel éponyme, sortis des deux ou trois chansons qui le rendaient incontournable. L'ambiance mystique qu'inspire les compositions soutenues par l'étrange pochette capte toute notre attention. On est hypnotisé, quoi qu'il advienne. Une barque mielleuse comme "Simple Kiss" est en fait remarquablement menée, de par sa production et l'intensité de Johannes au chant. La patte d'Eleven, aiguisée comme jamais : des chansons imparfaites tournées à la perfection. On ne comprend pas toujours se qui mijote dans la marmite, mais en tout cas y'a des tripes...
Tout est identique, le type de morceaux hybride (orientée dark éponyme donc), les chants du fond du cœur entremêlées, la virtuosité guitaristique et l'orgue autoritaire, l'ornementation savante, ainsi que la production léchée... Cependant, le petit quelque chose qu'on a toujours eu du mal à décrire chez Eleven repointe le bout de son blair, tout à fait mature. Le groupe maîtrise son art et se lâche. Les tueries "Flow Like A River" ou "All My Friends" font à l'évidence figure de joyaux du répertoire, brillants immédiatement aux oreilles de quiconque. Mais des perles comme le langoureux "You're My Diamond" suivie de la bouffée d'oxygène "Kill Me No More", ou encore l'incantation de seattle "I Will Drink It All" nous empêchent de prendre un raccourcis et juger l'oeuvre comme son aîné, sur deux-trois pistes. Nos alchimistes sonore ont transpirés sur leurs formules et ça s'entend...
Avec le recul des années, ce cinquième album fait bien entendu office d'adieux en apogée pour un groupe imparfait mais unique, et de testament pour Natasha Schneider, artiste à l'aura incroyable...
Parfait 17/20 | par X_YoB |
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