NOFX
So Long And Thanks For All The Shoes |
Label :
Epitaph |
||||
Contrepied total à leur précédent hybride, So Long... And Thanks For All The Shoes en est même une réponse cinglante. La meilleure occasion de moucher les innombrables critiques qu'a suscités son aîné. " Pas assez punk ", " pas ska du tout ", " trop nawak "... Heavy Petting Zoo a mené à pas mal de reproches, surtout de la part des fous du dogme punk. NOFX règle ici ses comptes de la plus habile des manières, avec un album de punk, sur le punk, à lire parfois entre les lignes, rempli d'ironie et de sarcasme mais sans une once d'amertume lourde. Le titre même de l'album fait référence à cette attraction-répulsion : merci pour toutes les godasses que vous, les fans, vous nous avez envoyé dans la gueule pendant qu'on se défonçait sur scène pour vous... La minute et les vingt secondes de "Punk Rock Elite" suffisent à Fat Mike pour s'expliquer frontalement : " J'en ai apparemment agacé certains, j'ai fait la moitié du taf... " . Le quatuor va offrir sa plus belle preuve d'amour du genre, en emballant l'affaire en tout juste une demi-heure, une allure encore plus sonique que Punk In Drublic. Et en cette petite demi-heure, rien ne nous sera épargné ; pour le plaisir du petit punk aigri, et pour bien se foutre de sa gueule aussi. Et à tous les autres de se régaler...
Pour le plaisir du partisan punk, donc, avec des plages parfaites, dans lesquels on retrouve toujours deux-trois allusions savoureuses. "Kill Rock Stars" ou "Kids In The K-Hole" (titres explicites !), "Dad's Bad News" ("the lunatic clause was written for you"), "All His Suits Are Torn" ("integrety don't keep you warm and sane... "), "I'm Telling Tim" (" It's not what you've done, it's what you've been " ou l'inverse du message de "Don‘t Call Me White") ou encore "Desperation's Gone" ("Has our music been castrated ? ")... Le groupe veut faire comprendre à l'obtus petit punk par des cavalcades skatecores que 1. le punk, il sait faire ; 2. tourner en rond c'est pas son truc (d'où le clin d'œil final à "Leave It Alone" sur "All His Suits Are Torn") ; et 3. pas la peine d'exiger du rab' si on n'a pas fini de mâcher ce qu'on a dans son assiette...
Pour son plaisir encore, le groupe se remet aux couleurs exotiques. Un petit peu sur le musclé mais intelligent "180 Degrees", et beaucoup sur le ska "All Outta Angst" et le reggae "Eat The Meek". Soit deux ultimes morceaux de bravoures du genre. Il faut se rendre à l'évidence, c'est tout d'abord difficile de passer derrière l'un ou l'autre pour n'importe quel groupe punk, mais également délicieux de voir avec quelle adresse le quatuor a su faire passer son message de façon subtile, humoristique et trippante. L'espèce de petit pamphlet sympa qu'est So Long... a cette qualité d'éviter l'agression de l'auditeur à tout moment. Fat Mike sait convaincre, ou à défaut, amuser sans lasser. Les textes sont suffisamment habiles pour pouvoir être pris au premier degré, sans ce jeu de lumières ironique sur les réactions à l'opus précédent.
Mais se foutre de la gueule du petit punk agacé est également à l'ordre du jour. NOFX le fait un peu comme il l'a toujours fait, avec du second degré, telles les quarante-cinq secondes de "Murder The Government" ou les quarante-cinq suivantes de "Monosyllabic Girl". Soit les deux grands sujets, la politique et les filles, tournés en dérision. Et une reprise sortie de nulle part et à peine intelligible du "Champs Elysées" de Joe Dassin pour enrober le tout ! Pas original ni bien trippante pour un sou, mais on sait pourquoi un titre pareil a trouvé sa place sur le disque... Comme pour le (à nouveau) superbe final "Falling In Love", de quoi remettre un peu d'amour dans un album plein de rage punk décalée, paradoxalement toute en souplesse et bonne humeur... " We're going down, but not our love... ". Tout est bien qui finit bien.
Pour le plaisir du partisan punk, donc, avec des plages parfaites, dans lesquels on retrouve toujours deux-trois allusions savoureuses. "Kill Rock Stars" ou "Kids In The K-Hole" (titres explicites !), "Dad's Bad News" ("the lunatic clause was written for you"), "All His Suits Are Torn" ("integrety don't keep you warm and sane... "), "I'm Telling Tim" (" It's not what you've done, it's what you've been " ou l'inverse du message de "Don‘t Call Me White") ou encore "Desperation's Gone" ("Has our music been castrated ? ")... Le groupe veut faire comprendre à l'obtus petit punk par des cavalcades skatecores que 1. le punk, il sait faire ; 2. tourner en rond c'est pas son truc (d'où le clin d'œil final à "Leave It Alone" sur "All His Suits Are Torn") ; et 3. pas la peine d'exiger du rab' si on n'a pas fini de mâcher ce qu'on a dans son assiette...
Pour son plaisir encore, le groupe se remet aux couleurs exotiques. Un petit peu sur le musclé mais intelligent "180 Degrees", et beaucoup sur le ska "All Outta Angst" et le reggae "Eat The Meek". Soit deux ultimes morceaux de bravoures du genre. Il faut se rendre à l'évidence, c'est tout d'abord difficile de passer derrière l'un ou l'autre pour n'importe quel groupe punk, mais également délicieux de voir avec quelle adresse le quatuor a su faire passer son message de façon subtile, humoristique et trippante. L'espèce de petit pamphlet sympa qu'est So Long... a cette qualité d'éviter l'agression de l'auditeur à tout moment. Fat Mike sait convaincre, ou à défaut, amuser sans lasser. Les textes sont suffisamment habiles pour pouvoir être pris au premier degré, sans ce jeu de lumières ironique sur les réactions à l'opus précédent.
Mais se foutre de la gueule du petit punk agacé est également à l'ordre du jour. NOFX le fait un peu comme il l'a toujours fait, avec du second degré, telles les quarante-cinq secondes de "Murder The Government" ou les quarante-cinq suivantes de "Monosyllabic Girl". Soit les deux grands sujets, la politique et les filles, tournés en dérision. Et une reprise sortie de nulle part et à peine intelligible du "Champs Elysées" de Joe Dassin pour enrober le tout ! Pas original ni bien trippante pour un sou, mais on sait pourquoi un titre pareil a trouvé sa place sur le disque... Comme pour le (à nouveau) superbe final "Falling In Love", de quoi remettre un peu d'amour dans un album plein de rage punk décalée, paradoxalement toute en souplesse et bonne humeur... " We're going down, but not our love... ". Tout est bien qui finit bien.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
Note du rédacteur : Une ghost track impliquant Howard Stern prouve bel et bien que le thème de l'album tourne autour des critiques...
En ligne
472 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages