Stereophonics
You Gotta Go There To Come Back |
Label :
V2 |
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Je sais, je SAIS !
Personne ne connaît ou n'a eu particulièrement envie de connaitre les Stereophonics de l'après Word Gets Around. Entre une seconde parution déjà bien plus morne et une troisième franchement pas belle (mise à part les superbes singles "Vegas Two Times" et surtout, SURTOUT "Mr. Writer"), je veux bien être clément... Pourtant, assez inopinément, c'est au quatrième coup que les gallois font mouche, yes seur ! En couverture, les gars Jones, le père et le grand frère de Kelly, attablés dans un bar miteux décrit dans le livret comme un des principaux lieux de l'enfance du chanteur. On pressent donc un album tourné vers le passé, 'il te fallait aller jusque là pour revenir sur tes pas'...
Même pas besoin de présenter le premier morceau, il le fait de lui-même, Kelly nous enfonçant le manche de sa Gibson SG jusqu'au fond du gosier avec un riff lourdingue, désinhibé, lubrique même, alors qu'on s'imagine cette "She" en train de danser, nue, dans la vapeur de sa salle de bain, lorgnant son reflet dans le miroir... Graou ! Les complaintes gospel de "Maybe Tomorrow" reprennent la veine empruntée sur Just Enough Education To Perform deux ans auparavant, et apportent cette texture 'à l'ancienne' très particulière, dont l'authenticité rappelle largement 1997 et l'explosion de ces 3 p'tits jeunes d'un village paumé des Wales. Et c'est reparti, le strident "Madame Helga" rend compte d'un groupe qui fait totalement fi des rumeurs de split en balançant la sauce comme jamais, parfois à la limite de l'audible, mais c'est tant pis, on sent que ces 3 là y prennent un plaisir fou. La voix érayée de Kelly revient depuis "Help Me" sur "You Stole My Money", du reste assez anecdotique. Idem pour le doucereux "Getaway" et "Climbing The Wall", malgré les (à cause des ?) arrangements de cuivres. "Jealousy" relève la note, Kelly réglant ses comptes avec lui-même, armé d'une guitare volontairement agressive, brumeuse, sorte d'introduction au morceau suivant. "I'm Alright", superbe de noirceur, on devine aisément une composition un soir d'orage, seul avec son bourbon et sa guitare sèche. "Nothing Precious At All" reste agréable, sans plus, mais on garde ce côté attachant qui empêche de sauter la piste, contrairement à "Rainbows & Pots Of Gold", poignant, mais définitivement "trop", à l'instar des 2 dernières ballades - somme toute assez chiantes. "High As The Ceiling" reprend les rennes une dernière fois, histoire de montrer c'est qui le patron.
Et puis après, le cogneur Stuart Cable va définitivement lâcher l'affaire, et force est de constater que plus rien ne va plus être pareil. Les Stereophonics nous auront pondu là leur ultime oeuvre, authentique.
Personne ne connaît ou n'a eu particulièrement envie de connaitre les Stereophonics de l'après Word Gets Around. Entre une seconde parution déjà bien plus morne et une troisième franchement pas belle (mise à part les superbes singles "Vegas Two Times" et surtout, SURTOUT "Mr. Writer"), je veux bien être clément... Pourtant, assez inopinément, c'est au quatrième coup que les gallois font mouche, yes seur ! En couverture, les gars Jones, le père et le grand frère de Kelly, attablés dans un bar miteux décrit dans le livret comme un des principaux lieux de l'enfance du chanteur. On pressent donc un album tourné vers le passé, 'il te fallait aller jusque là pour revenir sur tes pas'...
Même pas besoin de présenter le premier morceau, il le fait de lui-même, Kelly nous enfonçant le manche de sa Gibson SG jusqu'au fond du gosier avec un riff lourdingue, désinhibé, lubrique même, alors qu'on s'imagine cette "She" en train de danser, nue, dans la vapeur de sa salle de bain, lorgnant son reflet dans le miroir... Graou ! Les complaintes gospel de "Maybe Tomorrow" reprennent la veine empruntée sur Just Enough Education To Perform deux ans auparavant, et apportent cette texture 'à l'ancienne' très particulière, dont l'authenticité rappelle largement 1997 et l'explosion de ces 3 p'tits jeunes d'un village paumé des Wales. Et c'est reparti, le strident "Madame Helga" rend compte d'un groupe qui fait totalement fi des rumeurs de split en balançant la sauce comme jamais, parfois à la limite de l'audible, mais c'est tant pis, on sent que ces 3 là y prennent un plaisir fou. La voix érayée de Kelly revient depuis "Help Me" sur "You Stole My Money", du reste assez anecdotique. Idem pour le doucereux "Getaway" et "Climbing The Wall", malgré les (à cause des ?) arrangements de cuivres. "Jealousy" relève la note, Kelly réglant ses comptes avec lui-même, armé d'une guitare volontairement agressive, brumeuse, sorte d'introduction au morceau suivant. "I'm Alright", superbe de noirceur, on devine aisément une composition un soir d'orage, seul avec son bourbon et sa guitare sèche. "Nothing Precious At All" reste agréable, sans plus, mais on garde ce côté attachant qui empêche de sauter la piste, contrairement à "Rainbows & Pots Of Gold", poignant, mais définitivement "trop", à l'instar des 2 dernières ballades - somme toute assez chiantes. "High As The Ceiling" reprend les rennes une dernière fois, histoire de montrer c'est qui le patron.
Et puis après, le cogneur Stuart Cable va définitivement lâcher l'affaire, et force est de constater que plus rien ne va plus être pareil. Les Stereophonics nous auront pondu là leur ultime oeuvre, authentique.
Excellent ! 18/20 | par Lulum |
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