Bluetip
Dischord No. 101 |
Label :
Dischord |
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Après sa première expérience dans le hardcore avec Spitz, le talentueux Jason Farell se lance dans le graphisme. C'est ainsi qu'il travaillera avec Ian McKaye en étant à l'origine de quelques pochettes du label Dischord. Mais la fureur et la sueur lui manqueront. Avec son comparse de Spitz, le guitariste racé Dave Stern, il fonde Bluetip, qui deviendra à son corps défendant, un des groupes les plus influent de la scène post-hardcore.
C'est l'immense Ian McKaye qui, après être tombé par hasard sur des démos de Bluetip, offrira à Jason Farrel la possibilité de sortir un premier album sur Dischord. Ce dernier ne se fait pas prier et en profite pour signer une galette de très bonne facture, qui surprendra tout son monde et deviendra vite culte.
En admiration pour Fugazi, Jason Farell profitera de Bluetip pour poursuivre dans la nouvelle veine que le groupe avait lancée au début des années 90.
Ainsi, avec des titres comme "If I Ever Sleep Again" ou "Sweet Superior" (et sa basse !), on retrouve un hardcore plein à craquer, aux guitares abrasives, mais qui n'en oublie pas d'être aussi intensément tendu et ouvert sur les mélodies. Le chant est sans cesse sur la corde raide et n'hésite pas à varier les intensités, plus en dedans quelques fois, ou carrément aboyé. Quant au rythme, il est carrément hallucinant, rempli de breaks qui s'enchaînent les uns aux autres, soutenue par des guitares mordantes ou acérés, voire distordues parfois. Particulièrement véhément lorsqu'il le souhaite ("Texas To West"), Bluetip sait aussi surprendre et jouer avec les intensités, en ralentissant son propos, en proposant des pauses ou en mimant les montagnes russes. Haut le cœur garanti, comme sur l'excellent "Past Tense". Et gare à la gifle suite à la montée en puissance savamment graduée qui survient alors qu'on commençait à être sous le charme de la petite intro tranquille de "Sacred Heart Of The Highway". Mais la lente fin qui s'effiloche sur une petite mélodie permet de reprendre son souffle. Même si le tempo se fait tortue, la tension est toujours palpable, collant au mieux aux émotions que le groupe veut véhiculer. Tout semble une évidence, tant les riffs sont imparables et l'exercice très bien exécuté, innovant et acrobatique : pour preuve "L.M.N.O.P" ou le jouissif "Tangle".
Virevoltant de bout en bout de l'album, Bluetip fait preuve, déjà à ce stade, d'une maîtrise impressionnante.
Se bonifiant au fil des écoutes, le premier disque éponyme de Bluetip prend de plus en plus de valeur, pour devenir le genre d'album qu'on écoute volontiers des centaines de fois, tout en s'étonnant à chaque fois qu'il soit si peu connu.
C'est l'immense Ian McKaye qui, après être tombé par hasard sur des démos de Bluetip, offrira à Jason Farrel la possibilité de sortir un premier album sur Dischord. Ce dernier ne se fait pas prier et en profite pour signer une galette de très bonne facture, qui surprendra tout son monde et deviendra vite culte.
En admiration pour Fugazi, Jason Farell profitera de Bluetip pour poursuivre dans la nouvelle veine que le groupe avait lancée au début des années 90.
Ainsi, avec des titres comme "If I Ever Sleep Again" ou "Sweet Superior" (et sa basse !), on retrouve un hardcore plein à craquer, aux guitares abrasives, mais qui n'en oublie pas d'être aussi intensément tendu et ouvert sur les mélodies. Le chant est sans cesse sur la corde raide et n'hésite pas à varier les intensités, plus en dedans quelques fois, ou carrément aboyé. Quant au rythme, il est carrément hallucinant, rempli de breaks qui s'enchaînent les uns aux autres, soutenue par des guitares mordantes ou acérés, voire distordues parfois. Particulièrement véhément lorsqu'il le souhaite ("Texas To West"), Bluetip sait aussi surprendre et jouer avec les intensités, en ralentissant son propos, en proposant des pauses ou en mimant les montagnes russes. Haut le cœur garanti, comme sur l'excellent "Past Tense". Et gare à la gifle suite à la montée en puissance savamment graduée qui survient alors qu'on commençait à être sous le charme de la petite intro tranquille de "Sacred Heart Of The Highway". Mais la lente fin qui s'effiloche sur une petite mélodie permet de reprendre son souffle. Même si le tempo se fait tortue, la tension est toujours palpable, collant au mieux aux émotions que le groupe veut véhiculer. Tout semble une évidence, tant les riffs sont imparables et l'exercice très bien exécuté, innovant et acrobatique : pour preuve "L.M.N.O.P" ou le jouissif "Tangle".
Virevoltant de bout en bout de l'album, Bluetip fait preuve, déjà à ce stade, d'une maîtrise impressionnante.
Se bonifiant au fil des écoutes, le premier disque éponyme de Bluetip prend de plus en plus de valeur, pour devenir le genre d'album qu'on écoute volontiers des centaines de fois, tout en s'étonnant à chaque fois qu'il soit si peu connu.
Très bon 16/20 | par Vic |
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