Dirty Projectors
Bitte Orca |
Label :
Domino |
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Je n'aurais jamais pensé aimer les Dirty Projectors. En tout cas, pas après ma première écoute de Bitte Orca.
En même temps, il faut dire que Dave Longstreth ne nous facilite pas les choses : sa voix est discriminatoire. Oui, car monsieur Longstreth a une grande tessiture et il se montre capable de chanter sur un spectre vocal plus large que pas mal de ses collègues, il ne se prive pas de nous le rappeler constamment dans ses compositions. Le problème c'est que voilà, l'amplitude ne fait pas tout, et le timbre de notre ami Dave ne joue pas en sa faveur ! Très plat, voire douceâtre, son organe n'accroche pas l'oreille. Ce qui ne serait pas très embêtant s'il se faisait discret. Mais Longstreth en fait des tonnes ; démonstratif comme un Jeff Buckley, la douceur et l'émotion en moins (mais le talent en plus, comme on le verra plus tard), il se révèle dans ses pires moments irritant comme un Mika.
Heureusement les Dirty Projectors ne se limitent pas à une voix, loin de là, et les acrobaties s'avèrent bien plus agréables lorsqu'elles sont instrumentales et non vocales ! Dave Longstreth est un allumé notoire, mais Dieu merci pour nos oreilles un allumé talentueux. Il sait créer de belles mélodies, de sacrés riffs ("The Bride"), des arrangements vocaux délirants (dont il confie heureusement l'interprétation à ses deux choristes Amber Coofman et Angel Deradoorian) et surtout des constructions de morceaux délicieusement alambiquées. Car le zigoto s'amuse régulièrement à déconstruire ses rythmes, à passer du coq à l'âne au sein d'une même chanson et, chose rare, il le fait bien. Le voyage à travers Bitte Orca est donc loin d'être une croisière sur un long fleuve tranquille, et tant mieux ! Ce disque est vivant, la guitare virtuose de Longstreth (on lui accordera cela volontiers) accompagne magnifiquement les jongleries vocales et instrumentales des Projectors. On trouvera donc sur l'album une ballade romantique ("Two Doves"), un single R&B explosé ("Stillness Is The Move"), une chanson zeppelinienne décousue ("Useful Chambers"), de la pop syncopée ("No Intention"), et caetera.
Je n'aurais jamais pensé aimer les Dirty Projectors, donc, et heureusement que de nombreuses écoutes ultérieures ont su me prouver le contraire... Passé le premier contact difficile, le disque révèle peu à peu toutes ses qualités, et l'on finit par apprécier chaque petite bizarrerie. Excentrique certainement, ambitieux sûrement, mais pas mauvais pour autant. Loin de là !
En même temps, il faut dire que Dave Longstreth ne nous facilite pas les choses : sa voix est discriminatoire. Oui, car monsieur Longstreth a une grande tessiture et il se montre capable de chanter sur un spectre vocal plus large que pas mal de ses collègues, il ne se prive pas de nous le rappeler constamment dans ses compositions. Le problème c'est que voilà, l'amplitude ne fait pas tout, et le timbre de notre ami Dave ne joue pas en sa faveur ! Très plat, voire douceâtre, son organe n'accroche pas l'oreille. Ce qui ne serait pas très embêtant s'il se faisait discret. Mais Longstreth en fait des tonnes ; démonstratif comme un Jeff Buckley, la douceur et l'émotion en moins (mais le talent en plus, comme on le verra plus tard), il se révèle dans ses pires moments irritant comme un Mika.
Heureusement les Dirty Projectors ne se limitent pas à une voix, loin de là, et les acrobaties s'avèrent bien plus agréables lorsqu'elles sont instrumentales et non vocales ! Dave Longstreth est un allumé notoire, mais Dieu merci pour nos oreilles un allumé talentueux. Il sait créer de belles mélodies, de sacrés riffs ("The Bride"), des arrangements vocaux délirants (dont il confie heureusement l'interprétation à ses deux choristes Amber Coofman et Angel Deradoorian) et surtout des constructions de morceaux délicieusement alambiquées. Car le zigoto s'amuse régulièrement à déconstruire ses rythmes, à passer du coq à l'âne au sein d'une même chanson et, chose rare, il le fait bien. Le voyage à travers Bitte Orca est donc loin d'être une croisière sur un long fleuve tranquille, et tant mieux ! Ce disque est vivant, la guitare virtuose de Longstreth (on lui accordera cela volontiers) accompagne magnifiquement les jongleries vocales et instrumentales des Projectors. On trouvera donc sur l'album une ballade romantique ("Two Doves"), un single R&B explosé ("Stillness Is The Move"), une chanson zeppelinienne décousue ("Useful Chambers"), de la pop syncopée ("No Intention"), et caetera.
Je n'aurais jamais pensé aimer les Dirty Projectors, donc, et heureusement que de nombreuses écoutes ultérieures ont su me prouver le contraire... Passé le premier contact difficile, le disque révèle peu à peu toutes ses qualités, et l'on finit par apprécier chaque petite bizarrerie. Excentrique certainement, ambitieux sûrement, mais pas mauvais pour autant. Loin de là !
Très bon 16/20 | par X_Wazoo |
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