Magyar Posse
We Will Carry You Over The Mountains |
Label :
Verdura |
||||
Magyar Posse est un groupe de post-rock finlandais. Cet album est le premier du groupe, sorti en 2002 et distribué depuis peu par Oscill en France. Qui dit post-rock, dit tout de suite enième groupe à influence Tortoise, Mogwai et Godspeed... Or Magyar Posse est plus que cela.
Sur le site de leur label, on trouve par exemple une référence à Ennio Morricone qui peut surprendre. Mais la vérité n'est pas loin. A l'écoute de cet album, on se demande forcément s'il ne s'agit pas de la bande originale d'un film. Je me suis moi-même repassé le CD plusieurs fois, convaincu qu'un thème revenait de manière récurrente dans les morceaux.
L'album comporte 8 pistes que Yann Tiersen et Mogwai auraient pu composer ensemble. Les intros et les instruments employés dans les premiers morceaux "Sleepwalker" et "Witchcraft", font penser à l'homme orchestre français, alors que le son des Ecossais se retrouve dans "Pacific Ocean". "The Endless Cycle Of Violence" enfin est une sorte de démonstration de puissance du groupe, bon exemple de montée lente et incessante "à la Godspeed".
Alors la question est: cet amalgame est-il réussi ? La réponse est oui, l'argument principal étant la cohérence de l'album, l'impression bizarre que l'on a écouté une seule et unique piste de 46 minutes, bande originale de ces trois derniers quarts d'heure...
Pour les curieux et les déjà convertis, Magyar Posse se produira le 28 juin au Glaz'art à Paris. C'est leur première tournée en France.
Personnellement j'ai hâte d'y être...
Sur le site de leur label, on trouve par exemple une référence à Ennio Morricone qui peut surprendre. Mais la vérité n'est pas loin. A l'écoute de cet album, on se demande forcément s'il ne s'agit pas de la bande originale d'un film. Je me suis moi-même repassé le CD plusieurs fois, convaincu qu'un thème revenait de manière récurrente dans les morceaux.
L'album comporte 8 pistes que Yann Tiersen et Mogwai auraient pu composer ensemble. Les intros et les instruments employés dans les premiers morceaux "Sleepwalker" et "Witchcraft", font penser à l'homme orchestre français, alors que le son des Ecossais se retrouve dans "Pacific Ocean". "The Endless Cycle Of Violence" enfin est une sorte de démonstration de puissance du groupe, bon exemple de montée lente et incessante "à la Godspeed".
Alors la question est: cet amalgame est-il réussi ? La réponse est oui, l'argument principal étant la cohérence de l'album, l'impression bizarre que l'on a écouté une seule et unique piste de 46 minutes, bande originale de ces trois derniers quarts d'heure...
Pour les curieux et les déjà convertis, Magyar Posse se produira le 28 juin au Glaz'art à Paris. C'est leur première tournée en France.
Personnellement j'ai hâte d'y être...
Parfait 17/20 | par Kacamb |
Posté le 27 mai 2006 à 01 h 03 |
Rares sont les disques que j'aime écouter avant de m'endormir. Et faut bien reconnaître que depuis quelques mois cet album de Magyar Posse est devenu l'album de ces instants.
Kacamb décrit cette musique comme un mélange de Yann Tiersen (je dirais plutôt Comelade, mais bon l'idée est là) et de post-rock façon Mogwaï ou Godpeed. C'est assez vrai.
Les finlandais ont bien réussi ce mélange et ont su trouver une voie personnelle dans un univers musical post-rock parfois un peu répétitif.
Leurs mélodies sont teintées de quelque chose de plus mystérieux, de moins pompeux aussi que les sus cités. L'exemple parfait en est "Single Sparks Are Spectral Fires", qui commence tout en douceur puis s'intensifie au fur et à mesure. "Untitled" aussi est superbe. On est loin des mélodies sur trois notes enrobées de tonnes de reverbes et de distos pour –petits farceurs présomptueux– alerter les centres sismographiques de toute la planète.
J'aurais du mal à décrire la beauté de l'atmosphère que leur musique installe en moi dans cette phase d'avant sommeil, comme un présage de rêves intenses, de visions dures et lyriques. Tout autour de moi semble gagner en épaisseur et en profondeur, et revêt une couleur énigmatique totalement nouvelle.
Un morceau comme "Enemy Within" nous prouve que Magyar Posse sait aussi sortir des ambiances mid-tempo pour donner dans quelque chose de plus urgent, mais avec toujours ce sens de la mélodie impeccable, et une basse qui claque avec justesse.
Si la tonalité d'ensemble est plutôt sombre, ils ont décidé de finir avec un morceau en majeur ("Lufthan") qui suit "The Endless Cycle Of Violence" dont le crescendo godspeedien apportera son lot de frissons façon décollage de Jumbo-jet.
Un album dont j'ai du mal à me lasser, et que j'ai cru me faire subtiliser par un douanier-fouineur dans le train (et oui, c'est un exemplaire gravé). Mais après l'avoir scruter de près et décidé qu'il était parfaitement rond, il me l'a remis dans le sac.
Ouf.
Kacamb décrit cette musique comme un mélange de Yann Tiersen (je dirais plutôt Comelade, mais bon l'idée est là) et de post-rock façon Mogwaï ou Godpeed. C'est assez vrai.
Les finlandais ont bien réussi ce mélange et ont su trouver une voie personnelle dans un univers musical post-rock parfois un peu répétitif.
Leurs mélodies sont teintées de quelque chose de plus mystérieux, de moins pompeux aussi que les sus cités. L'exemple parfait en est "Single Sparks Are Spectral Fires", qui commence tout en douceur puis s'intensifie au fur et à mesure. "Untitled" aussi est superbe. On est loin des mélodies sur trois notes enrobées de tonnes de reverbes et de distos pour –petits farceurs présomptueux– alerter les centres sismographiques de toute la planète.
J'aurais du mal à décrire la beauté de l'atmosphère que leur musique installe en moi dans cette phase d'avant sommeil, comme un présage de rêves intenses, de visions dures et lyriques. Tout autour de moi semble gagner en épaisseur et en profondeur, et revêt une couleur énigmatique totalement nouvelle.
Un morceau comme "Enemy Within" nous prouve que Magyar Posse sait aussi sortir des ambiances mid-tempo pour donner dans quelque chose de plus urgent, mais avec toujours ce sens de la mélodie impeccable, et une basse qui claque avec justesse.
Si la tonalité d'ensemble est plutôt sombre, ils ont décidé de finir avec un morceau en majeur ("Lufthan") qui suit "The Endless Cycle Of Violence" dont le crescendo godspeedien apportera son lot de frissons façon décollage de Jumbo-jet.
Un album dont j'ai du mal à me lasser, et que j'ai cru me faire subtiliser par un douanier-fouineur dans le train (et oui, c'est un exemplaire gravé). Mais après l'avoir scruter de près et décidé qu'il était parfaitement rond, il me l'a remis dans le sac.
Ouf.
Excellent ! 18/20
En ligne
515 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages