The Gits
Frenching The Bully |
Label :
C/Z |
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Dans la lignée des grandes tragédies du rock, l'histoire de Mia Zapata et de son groupe The Gits ne peut laisser insensible. Après avoir fondé son groupe en 1986, Zapata et les Gits vivotent pendant quelques années en rejoignant Seattle et se forgeant une jolie réputation locale. Tout ira très vite à partir de 1992 jusqu'en 1993. Frenching The Bully, premier album du groupe, sortira en 1992, un second album sera publié en 1993, juste avant l'horrible fin de Zapata, assassinée et violée en rentrant d'une soirée arrosée rituelle dans un bar. Une certaine forme de fulgurance particulièrement terrible et terrifiante qui surgissait déjà dans les oeuvres du groupe. Sans vouloir refaire le monde, le premier album des Gits revêt aujourd'hui une portée particulièrement prophétique.
Voguant dans les méandres du malheur et du sordide tout comme une bonne frange de la musique alternative du début des années 90's, le groupe aurait pu se perdre dans la masse. Cependant, il convient de relever quelque chose de particulièrement prenant à la simple écoute d'un morceau comme, voyons voir, "Cut My Skin It Makes Me Human". Une sincérité et une rage authentique contrairement à de nombreux groupes. Ceci expliquant peut-être le manque de succès des Gits : un côté beaucoup trop viscéral, violent dévastateur et malsain, porté par la voix si caractéristique de Zapata. Il n'est point question de grunge ici, le mal être est porté par un punk-rock somme toute assez classique, mais primitif à souhait. Cet aspect viscéral si prégnant vient à n'en pas douter de la voix si gutturale de Mia Zapata, une chanteuse hors norme qui servira de modèle à des générations de jeunes femmes énervées, de Hole à Sleater-Kinney.
Sans concession pop, sans aucun ralentissement, les Gits réussissent à pondre un album aucunement ennuyeux, porté par des riffs inspirés et véloces comme sur le somptueux "Another Shot of Whiskey" ou le célèbre single "Second Skin". Le seul ralentissement, relatif, se trouve sur l'annonciateur "It All Dies Anyway", merveille de rage contenue. La force de ces morceaux n'est pas forcément leur côté mélodique, nombre de morceaux en étant quasiment dépourvus, mais bien le manifeste de haine et de mal-être qui en découle. Zapata crache au visage du monde des divagations alcoolisées, des images évoquant sa propre folie et les ravages, ainsi que les bonheurs, de diverses substances. Consciente de sa propre déliquescence, Zapata ne nous met pas en garde, mais nous dévoile impudiquement toute la mort et le dégout que lui inspire sa condition, ainsi que celle de la société ("Insecurities")
Accompagnée par des chevauchées guitaristiques folles et hallucinée, une batterie cavalcadant sans repos, Zapata et les Gits proposent un album qui prend aux tripes, déchirant et repoussant à la fois qui nous transporte dans les détours de son esprit dévasté et porteur d'une éternelle jeunesse, qui rentrera dans la légende de la pire des manières.
Voguant dans les méandres du malheur et du sordide tout comme une bonne frange de la musique alternative du début des années 90's, le groupe aurait pu se perdre dans la masse. Cependant, il convient de relever quelque chose de particulièrement prenant à la simple écoute d'un morceau comme, voyons voir, "Cut My Skin It Makes Me Human". Une sincérité et une rage authentique contrairement à de nombreux groupes. Ceci expliquant peut-être le manque de succès des Gits : un côté beaucoup trop viscéral, violent dévastateur et malsain, porté par la voix si caractéristique de Zapata. Il n'est point question de grunge ici, le mal être est porté par un punk-rock somme toute assez classique, mais primitif à souhait. Cet aspect viscéral si prégnant vient à n'en pas douter de la voix si gutturale de Mia Zapata, une chanteuse hors norme qui servira de modèle à des générations de jeunes femmes énervées, de Hole à Sleater-Kinney.
Sans concession pop, sans aucun ralentissement, les Gits réussissent à pondre un album aucunement ennuyeux, porté par des riffs inspirés et véloces comme sur le somptueux "Another Shot of Whiskey" ou le célèbre single "Second Skin". Le seul ralentissement, relatif, se trouve sur l'annonciateur "It All Dies Anyway", merveille de rage contenue. La force de ces morceaux n'est pas forcément leur côté mélodique, nombre de morceaux en étant quasiment dépourvus, mais bien le manifeste de haine et de mal-être qui en découle. Zapata crache au visage du monde des divagations alcoolisées, des images évoquant sa propre folie et les ravages, ainsi que les bonheurs, de diverses substances. Consciente de sa propre déliquescence, Zapata ne nous met pas en garde, mais nous dévoile impudiquement toute la mort et le dégout que lui inspire sa condition, ainsi que celle de la société ("Insecurities")
Accompagnée par des chevauchées guitaristiques folles et hallucinée, une batterie cavalcadant sans repos, Zapata et les Gits proposent un album qui prend aux tripes, déchirant et repoussant à la fois qui nous transporte dans les détours de son esprit dévasté et porteur d'une éternelle jeunesse, qui rentrera dans la légende de la pire des manières.
Excellent ! 18/20 | par Bona |
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