Yellow Ostrich
The Mistress |
Label :
Barsuk |
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L'indifférence dans laquelle Alex Shaaf évolue n'est pas un frein à sa productivité. Prolifique et non moins créatif (et même délicieusement récréatif), le gamin échappé de The Chairs, diffuse à tour de bras ses maxis sur la toile, aussitôt capturés chez lui. Après le Fade Cave EP fait à 99% à base de voix et le succulent Morgan Freeman EP, mise en musique de la page wiki de l'acteur, l'américain poursuit son essor farfelu et décalé. Enregistré alors qu'il fait sa dernière année à l'université d'arts libéraux du Wisconsin, The Mistress résume parfaitement le style de son auteur. Pop basique bricolée d'une pléthore des pistes vocales "instrumentalisées" et de rythmiques primaires mais terriblement efficaces, nous sommes au carrefour de l'immédiateté de The Dodos et des épanchements mélodiques de Sufjan Stevens, en plus épuré. Ce disque met en scène les talents d'Alex Shaaf a.k.a. Yellow Ostrich en tant que compositeur, interprète et narrateur. Car dans un style un soupçon plus conventionnel que sur les EP précités, sa voix ou devrait-on dire ses voix sont au centre de toutes les pièces et relatent avec brio ses contines. Elles investissent les riffs comme pour "Hold On", "Librairies" (au petit passage Yorkien) ou "Hahahaohhoho" (forcément), la trame en second plan labyrinthique, les harmonies en bouquets, les couacs d'oie (ou d'autruche) ponctuels et bien sûr le chant, le vrai, qui émeut sur "Mary". L'effervescence est riche et constante mais à aucun moment indigeste, si bien qu'on picorera sans retenue dans ce plateau d'amuse-bouches vocales !
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
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