Cynic
Carbon-Based Anatomy |
Label :
Season Of Mist |
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Cela fait déjà plusieurs années, depuis sa reformation en fait, que Cynic n'entretient plus vraiment de lien avec la sphère métal, et encore moins avec le death technique et expérimental de ses débuts. Pourtant, en dépit de ses efforts pour proposer une musique planante, progressive et finalement accessible à un plus large public féru de musiques innovantes, sa fan base ne semble pas évoluer d'un iota. Preuve d'une grand ouverture d'esprit de la part des hardos, mais aussi d'une frilosité certaine des autres scènes rock et affiliées.
Carbon-Based Anatomy n'est qu'un E.P. de six titres, mais autant le considérer comme le véritable nouvel album d'un groupe qui a toujours privilégié la qualité à la quantité. Que l'on ne se trompe pas sur le contenu en contemplant la jaquette, très Giger dans l'esprit, il s'agit bien de rock progressif, peut-être parfois un peu plus heavy que la moyenne, mais le chant définitivement et totalement clair ne saurait mentir, de même que les structures alambiquées de chacune des compositions.
Six nouveaux titres qui, une fois de plus, repoussent les codes de la composition traditionnelle pour explorer de nouvelles facettes de la création où les sons synthétiques jouent d'égal à égal avec des guitares assagies et une voix cristalline. Puisant à l'occasion dans une inspiration ethnique (l'introduction "Amidst The Coals" ou l'interlude "Bija !"), Cynic fait preuve d'une ouverture d'esprit accrue, Paul Masvidal déployant ses talents de compositeur hors norme sur chaque mesure de cette production parfaite.
L'identité de ce groupe n'est plus à démontrer, on reconnaît désormais Cynic dès la première note, avec cette conjugaison idéale de technicité et de finesse, tout en étant capable d'écrire des mélodies mémorisables ("Box Up My Bones"), presque pops et émouvantes, sans pour autant jamais tomber dans le piège du sirupeux et du sentimentalisme affectée de nombreuses formations.
Bien sûr, les rockers puristes n'apprécieront que moyennement la prépondérance des sonorités synthétiques, de cette voix éthérée, lointaine voire distante, et esquisseront peut-être même un bâillement : signe évident d'un manque de profondeur d'âme. Cynic touche au plus profond et sait faire vibrer les cordes sensibles avec doigté et intelligence. À l'heure actuelle, les groupes de cette trempe se comptent sur les doigts de la main de Django Reinhardt.
Pour le fan que je suis, il est agréable d'écouter des musiciens qui ne se cachent pas derrière un mur du son pour masquer leur manque de technique ou d'inspiration et il serait mieux encore que Cynic puisse s'émanciper définitivement de l'étiquette "métal" qui lui ferme encore des espaces moins cloisonnés et qu'il pourrait dominer de la tête et des épaules.
Si vous cherchez une nouvelle sensation, Carbon-Based Anatomy est l'album qu'il vous faut. En comparaison, tout le reste semblera bien fade...
Carbon-Based Anatomy n'est qu'un E.P. de six titres, mais autant le considérer comme le véritable nouvel album d'un groupe qui a toujours privilégié la qualité à la quantité. Que l'on ne se trompe pas sur le contenu en contemplant la jaquette, très Giger dans l'esprit, il s'agit bien de rock progressif, peut-être parfois un peu plus heavy que la moyenne, mais le chant définitivement et totalement clair ne saurait mentir, de même que les structures alambiquées de chacune des compositions.
Six nouveaux titres qui, une fois de plus, repoussent les codes de la composition traditionnelle pour explorer de nouvelles facettes de la création où les sons synthétiques jouent d'égal à égal avec des guitares assagies et une voix cristalline. Puisant à l'occasion dans une inspiration ethnique (l'introduction "Amidst The Coals" ou l'interlude "Bija !"), Cynic fait preuve d'une ouverture d'esprit accrue, Paul Masvidal déployant ses talents de compositeur hors norme sur chaque mesure de cette production parfaite.
L'identité de ce groupe n'est plus à démontrer, on reconnaît désormais Cynic dès la première note, avec cette conjugaison idéale de technicité et de finesse, tout en étant capable d'écrire des mélodies mémorisables ("Box Up My Bones"), presque pops et émouvantes, sans pour autant jamais tomber dans le piège du sirupeux et du sentimentalisme affectée de nombreuses formations.
Bien sûr, les rockers puristes n'apprécieront que moyennement la prépondérance des sonorités synthétiques, de cette voix éthérée, lointaine voire distante, et esquisseront peut-être même un bâillement : signe évident d'un manque de profondeur d'âme. Cynic touche au plus profond et sait faire vibrer les cordes sensibles avec doigté et intelligence. À l'heure actuelle, les groupes de cette trempe se comptent sur les doigts de la main de Django Reinhardt.
Pour le fan que je suis, il est agréable d'écouter des musiciens qui ne se cachent pas derrière un mur du son pour masquer leur manque de technique ou d'inspiration et il serait mieux encore que Cynic puisse s'émanciper définitivement de l'étiquette "métal" qui lui ferme encore des espaces moins cloisonnés et qu'il pourrait dominer de la tête et des épaules.
Si vous cherchez une nouvelle sensation, Carbon-Based Anatomy est l'album qu'il vous faut. En comparaison, tout le reste semblera bien fade...
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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