Cynic
Re-Traced |
Label :
Season Of Mist |
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2008, Cynic sortait, 14 ans après Focus, la suite tant attendue par tant d'anciens fans du groupe, qui avait transformé la destinée du death metal, en y ajoutant des éléments hétéroclites progressifs et jazzy, donnant une toute autre allure au genre musical qui peut paraître - faussement - assez agressif. Et voilà qu'après de multiples tournées, Cynic, groupe très actif, nous annonce qu'en deux mois de temps, ils nous sortiront, non pas un album que l'on pourrait attendre, mais un EP regroupant quatre chansons de Traced In Air entièrement retravaillées, ainsi qu'une nouvelle chanson ("Wheels Within Wheels").
Première écoute de l'EP, et on comprend déjà, c'est surprenant, c'est inattendu, c'est magique, c'est du Cynic, même s'il est difficile de faire correspondre l'époque de Focus et ce beau Re-Traced. Les chansons, incroyablement calmes, sont donc ici retravaillées pour notre plus grand bonheur; on découvre un aspect différent du groupe. Effectivement, dès les débuts de "Space" (reconstruction de "The Space For This"), le vocoder de Paul Masvidal est coulé, et ne refait pas surface durant l'enregistrement. C'est un bon point. Certaines chansons sont calmes à souhait, d'autres pèchent plus, comme "King", qui démarre très posément et qui finit par balancer plein de puissance, sans pour autant se détacher de l'optique nettement plus zen et rock du petit opus.
Les surprises font plaisir, seulement, 4 chansons sur 5 d'auto-reprises, ça pourrait être dur à gober, non ? Et bien... pas du tout! Les chansons étant magnifiquement refaites, on prend beaucoup de plaisir à les redécouvrir, dans une toute autre optique, qui montre que Cynic est bel et bien capable de tout, mais n'est certainement pas une machine à se transformer et se métamorphoser; Cynic possède une réelle authenticité ainsi qu'une identité très propre à ce qu'ils sont et représentent.
Mais parlons des sensations qui regorgent dans ce petit EP de 5 chansons. Très organique, moins futuriste, nettement moins cosmique, l'entièreté semble plus vraie, et la prod extrêmement soignée aide beaucoup : on ressent ici un travail très naturel, on écouterait volontiers ces nouvelles versions dans les champs, dans de belles étendues vertes, ou encore en pleine méditation (tiens donc, c'est une occupation que Masvidal pratique très couramment, depuis 18 ans, et ça se ressent dans la béatitude des notes et des ambiances).
Ambiance, oui, voilà le mot qui pourrait caractériser cet opus. Il nous emmène et nous fait oublier, par des airs tristes mais merveilleux. Il nous surprend et nous rend heureux.
Toutefois, si, en tant que fan de Cynic, je me réjouissais déjà à l'idée d'entendre ces nouvelles versions, ce n'est pas nécessairement le cas pour tout le monde, n'est-ce pas ? Vous qui avez peut-être simplement écouté le nouvel album du groupe (re)grandissant, ça va peut-être un peu vous les briser de devoir réécouter ça. Rassurez-vous, si vous avez bon goût, tout ceci vous fera plaisir, et, dans le pire des cas, il reste une bonne surprise qui vous donnera peut-être (et je l'espère) envie d'entendre ce qu'on attend du prochain album de Cynic, en écoutant leur nouveau titre "Wheels Within Wheels", magnifique chanson qui aurait aisément pu s'incorporer dans Traced In Air.
Qu'adviendra-t-il donc de Cynic et de son prochaine œuvre ? Il est difficile de le savoir, cet opus pouvant être le commencement comme la fin d'une ère. En attendant, tout ce que sort Cynic reste excellent, et voilà un nouveau petit bijou qui ne me quittera maintenant plus!
En attendant le nouveau, faites-vous plaisir, c'est du merveilleux, inqualifiable, inclassable, c'est du Cynic, et du domaine du sublime.
Première écoute de l'EP, et on comprend déjà, c'est surprenant, c'est inattendu, c'est magique, c'est du Cynic, même s'il est difficile de faire correspondre l'époque de Focus et ce beau Re-Traced. Les chansons, incroyablement calmes, sont donc ici retravaillées pour notre plus grand bonheur; on découvre un aspect différent du groupe. Effectivement, dès les débuts de "Space" (reconstruction de "The Space For This"), le vocoder de Paul Masvidal est coulé, et ne refait pas surface durant l'enregistrement. C'est un bon point. Certaines chansons sont calmes à souhait, d'autres pèchent plus, comme "King", qui démarre très posément et qui finit par balancer plein de puissance, sans pour autant se détacher de l'optique nettement plus zen et rock du petit opus.
Les surprises font plaisir, seulement, 4 chansons sur 5 d'auto-reprises, ça pourrait être dur à gober, non ? Et bien... pas du tout! Les chansons étant magnifiquement refaites, on prend beaucoup de plaisir à les redécouvrir, dans une toute autre optique, qui montre que Cynic est bel et bien capable de tout, mais n'est certainement pas une machine à se transformer et se métamorphoser; Cynic possède une réelle authenticité ainsi qu'une identité très propre à ce qu'ils sont et représentent.
Mais parlons des sensations qui regorgent dans ce petit EP de 5 chansons. Très organique, moins futuriste, nettement moins cosmique, l'entièreté semble plus vraie, et la prod extrêmement soignée aide beaucoup : on ressent ici un travail très naturel, on écouterait volontiers ces nouvelles versions dans les champs, dans de belles étendues vertes, ou encore en pleine méditation (tiens donc, c'est une occupation que Masvidal pratique très couramment, depuis 18 ans, et ça se ressent dans la béatitude des notes et des ambiances).
Ambiance, oui, voilà le mot qui pourrait caractériser cet opus. Il nous emmène et nous fait oublier, par des airs tristes mais merveilleux. Il nous surprend et nous rend heureux.
Toutefois, si, en tant que fan de Cynic, je me réjouissais déjà à l'idée d'entendre ces nouvelles versions, ce n'est pas nécessairement le cas pour tout le monde, n'est-ce pas ? Vous qui avez peut-être simplement écouté le nouvel album du groupe (re)grandissant, ça va peut-être un peu vous les briser de devoir réécouter ça. Rassurez-vous, si vous avez bon goût, tout ceci vous fera plaisir, et, dans le pire des cas, il reste une bonne surprise qui vous donnera peut-être (et je l'espère) envie d'entendre ce qu'on attend du prochain album de Cynic, en écoutant leur nouveau titre "Wheels Within Wheels", magnifique chanson qui aurait aisément pu s'incorporer dans Traced In Air.
Qu'adviendra-t-il donc de Cynic et de son prochaine œuvre ? Il est difficile de le savoir, cet opus pouvant être le commencement comme la fin d'une ère. En attendant, tout ce que sort Cynic reste excellent, et voilà un nouveau petit bijou qui ne me quittera maintenant plus!
En attendant le nouveau, faites-vous plaisir, c'est du merveilleux, inqualifiable, inclassable, c'est du Cynic, et du domaine du sublime.
Excellent ! 18/20 | par Lucid Nightmare |
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