Real Estate
Days |
Label :
Domino |
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La guitare déroule un arpège simple, et nous voilà embarqués sans autre forme de procès dans Days, le dernier opus des New-Jersey boys de Real Estate. L'album sort, une fois de plus, au crépuscule de l'été. C'est la deuxième fois qu'ils nous font le coup, mais cette fois, au lieu de bouder, il est temps de se demander si ça n'est pas pour le mieux. Certes, la pop ensoleillée de Martin Courtney sent la plage et les après-midi étouffantes passées à gazouiller sur l'herbe du parc Machinchose. Mais il faut dire aussi que la musique de ces gars là fleure bon la nostalgie. La nostalgie et peut-être aussi la mélancolie des banlieusards ploucs américains. Alors pourquoi pas en octobre ? Un album non pas pour vivre l'été, mais pour le revivre. Pour ces moments assis sur une chaise de jardin à frissonner au passage de la brise fraîche d'automne. Pour ces instants où l'on veut s'enfuir, se rappeler les marades des mois précédents, se réfugier dans ce passé chaud et confortable. Ou encore pour d'autres se remettre en mémoire les nineties dorées, les douceurs de Yo La Tengo, les fulgurances lo-fi de Pavement ou encore la pop cristalline des Smiths (le jeu de Johnny Marr a dû traumatiser Courtney).
Le groupe a le don de mettre à l'aise l'auditeur dès les premières mesures. En témoigne la première piste, la bien nommée "Easy", qui résume bien la philosophie de Courtney et ses compères ; "If it takes all summer long/ Just to write one simple song/ There's too much to focus on/ Clearly there is something wrong." Immédiate, la musique de Real Estate l'est assurément. Dès la première écoute, difficile de ne pas être bercé par ces guitares tranquilles, d'être émerveillé par la simplicité des mélodies, d'être emporté par les boucles harmoniques qui se répètent inlassablement, portées par la batterie calme d'Etienne Duguay et la voix shootée au Valium de Courtney.
Depuis leur premier essai de 2009, le son est plus clair, leur artisanat plus rodé. C'est une évolution tranquille pour le groupe, dont on pourrait dire ici qu'il fait "pareil qu'avant, mais en mieux". Les arpèges obsédants, leur marque de fabrique, sont toujours là, plus addictifs encore. Mais leur mixture gonfle peu à peu, de chanson en chanson, leur art se perfectionne, se bonifie davantage. Les textes, entre autres, sont plus affinés. "All those waisted miles/All those aimless drives through green aisles/Our careless lifestyle/It was not so unwise" chante Courtney, toujours fin contemplateur du mode de vie peinard du banlieusard aisé américain.
Chaque chanson est une petite perle de douceur et d'insouciance. Ces "Out Of Tune", "It's Real", "Younger Than Yesterday" ou encore le morceau de bravoure "All The Same" (7 minutes d'engourdissement voluptueux), touchent notre corde sensible nostalgique et nous précipite des mois, des années en arrière. Une preuve qu'il n'est pas besoin d'être visionnaire pour émouvoir, de se prendre la tête pour faire de la bonne musique.
Alors, Days, disque rétrospectif de l'été, mmh ?
Le groupe a le don de mettre à l'aise l'auditeur dès les premières mesures. En témoigne la première piste, la bien nommée "Easy", qui résume bien la philosophie de Courtney et ses compères ; "If it takes all summer long/ Just to write one simple song/ There's too much to focus on/ Clearly there is something wrong." Immédiate, la musique de Real Estate l'est assurément. Dès la première écoute, difficile de ne pas être bercé par ces guitares tranquilles, d'être émerveillé par la simplicité des mélodies, d'être emporté par les boucles harmoniques qui se répètent inlassablement, portées par la batterie calme d'Etienne Duguay et la voix shootée au Valium de Courtney.
Depuis leur premier essai de 2009, le son est plus clair, leur artisanat plus rodé. C'est une évolution tranquille pour le groupe, dont on pourrait dire ici qu'il fait "pareil qu'avant, mais en mieux". Les arpèges obsédants, leur marque de fabrique, sont toujours là, plus addictifs encore. Mais leur mixture gonfle peu à peu, de chanson en chanson, leur art se perfectionne, se bonifie davantage. Les textes, entre autres, sont plus affinés. "All those waisted miles/All those aimless drives through green aisles/Our careless lifestyle/It was not so unwise" chante Courtney, toujours fin contemplateur du mode de vie peinard du banlieusard aisé américain.
Chaque chanson est une petite perle de douceur et d'insouciance. Ces "Out Of Tune", "It's Real", "Younger Than Yesterday" ou encore le morceau de bravoure "All The Same" (7 minutes d'engourdissement voluptueux), touchent notre corde sensible nostalgique et nous précipite des mois, des années en arrière. Une preuve qu'il n'est pas besoin d'être visionnaire pour émouvoir, de se prendre la tête pour faire de la bonne musique.
Alors, Days, disque rétrospectif de l'été, mmh ?
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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