The Kills
Blood Pressures |
Label :
PIAS |
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A chaque fois que Mosshart apparaît quelque part ça pue, ça suinte, c'est crade. The Kills/Dead Weather, différents gars, même combat. Alors deux solutions : soit cette fille est véritablement tordue, soit c'est un phénomène de foire. Entre les deux, le cœur balance. Malgré les textes, les couleurs musicales, les différents projets, on a finalement du mal à croire, au fur et à mesure du temps et des disques, à quelque chose de spontané ; en fait, ça pue l'imposture (voir le deuxième album des Dead Weather, vaste blague).
Mais après deux albums moyens, l'excellent Midnight Boom avait révélé le vrai talent de musicien de Jamie Hince (le véritable intérêt du duo), son sens du rythme, de l'assemblage et surtout de la mélodie. Les Kills redevenaient très intéressants.
Blood Pressures reprend à peu près là où le groupe s'était arrêté : même son, même prod'. De moins en moins minimaliste et spontané ; de plus en plus bluesy et travaillé. "Future Starts Slow" introduit l'album de belle manière ; rythmique tribale, ligne de basse, guitare déglinguée comme il faut, voix s'entrelaçant, on est en terrain connu. La voix de Hince, sous exploitée jusqu'à présent, vaut son pesant d'or. Suave à souhait, contrastant avec le timbre enfumé de Mosshart (que l'on commence maintenant à bien connaître), elle fait des merveilles sur ce titre comme sur la trop courte "Wild Charms" (magnifique compo d'1'15, s'apparentant à une sorte de friandise mélancolique "lennonienne") ou encore sur "Baby Says".
"DNA", "Heart Is A Betting Drum" ou "Nail In My Coffin" sont plus classiques ; du Kills sur pilote automatique, ne s'autorisant aucune dérive concernant leur schéma classique de composition. D'ailleurs, il est étonnant comme le duo peut passer du médiocre au classicisme avec une déconcertante facilité. S'oppose aux trois titres suscités une chanson comme "The Last Goodbye", avec piano style 50's, rythmique discrète de bar américain enfumé et la voix de Mosshart, que l'on ne connaissait pas si posée. Pas une grande composition mais une nouveauté notable, comme ce surprenant blues "Pots And Pants" refermant de bonne manière l'album.
Cette dualité (chansons cradingues stéréotypées / ballades) n'était pas si présente sur Midnight Boom où The Kills avait réussi à créer de véritables pépites pop (comme "Last Day Of Magic" ou "Cheap And Cheerful"). Hince voulait-il surxeploiter les sombres talents de Mosshart après son aventure avec The Dead Weather? Ce manque cruel de spontanéité fait simplement de Blood Pressures un nouvel album des Kills, une simple collection de chansons sans grand intérêt quand on sait ce que le duo est capable de nous proposer.
Mais après deux albums moyens, l'excellent Midnight Boom avait révélé le vrai talent de musicien de Jamie Hince (le véritable intérêt du duo), son sens du rythme, de l'assemblage et surtout de la mélodie. Les Kills redevenaient très intéressants.
Blood Pressures reprend à peu près là où le groupe s'était arrêté : même son, même prod'. De moins en moins minimaliste et spontané ; de plus en plus bluesy et travaillé. "Future Starts Slow" introduit l'album de belle manière ; rythmique tribale, ligne de basse, guitare déglinguée comme il faut, voix s'entrelaçant, on est en terrain connu. La voix de Hince, sous exploitée jusqu'à présent, vaut son pesant d'or. Suave à souhait, contrastant avec le timbre enfumé de Mosshart (que l'on commence maintenant à bien connaître), elle fait des merveilles sur ce titre comme sur la trop courte "Wild Charms" (magnifique compo d'1'15, s'apparentant à une sorte de friandise mélancolique "lennonienne") ou encore sur "Baby Says".
"DNA", "Heart Is A Betting Drum" ou "Nail In My Coffin" sont plus classiques ; du Kills sur pilote automatique, ne s'autorisant aucune dérive concernant leur schéma classique de composition. D'ailleurs, il est étonnant comme le duo peut passer du médiocre au classicisme avec une déconcertante facilité. S'oppose aux trois titres suscités une chanson comme "The Last Goodbye", avec piano style 50's, rythmique discrète de bar américain enfumé et la voix de Mosshart, que l'on ne connaissait pas si posée. Pas une grande composition mais une nouveauté notable, comme ce surprenant blues "Pots And Pants" refermant de bonne manière l'album.
Cette dualité (chansons cradingues stéréotypées / ballades) n'était pas si présente sur Midnight Boom où The Kills avait réussi à créer de véritables pépites pop (comme "Last Day Of Magic" ou "Cheap And Cheerful"). Hince voulait-il surxeploiter les sombres talents de Mosshart après son aventure avec The Dead Weather? Ce manque cruel de spontanéité fait simplement de Blood Pressures un nouvel album des Kills, une simple collection de chansons sans grand intérêt quand on sait ce que le duo est capable de nous proposer.
Pas mal 13/20 | par Reznor |
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