Lifelover
Sjukdom |
Label :
Prophecy |
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Je craignais que cette atroce mode qui voit les black metaleux à tendance dépressive se tourner vers une musique rock shoegaze ne contamine Lifelover et fort heureusement le doute est balayé dès les premières mesures de Sjukdom.
Le groupe poursuit sa voie à travers les tortueux chemins d'un black émotionnel et romantique qui fait toujours la part belle aux claviers et autres arrangements classieux, mais qui surtout n'oublie jamais ce qu'il doit être : violent, malsain. En ce sens, ce nouvel album va plus loin que ses prédécesseurs, davantage humain et tourné vers l'immonde.
Ici, pas de post black metal éthéré ou de chanteur qui pleurniche : les guitares sont massives et tombent des riffs alternant pesanteur suprême et accélération typique ("Homicidal Tendencies") avec un sens de la composition quasi cinématographique, les quatorze compositions étant autant de courts-métrages horrifiques, sans monstres sanguinaires et avec la folie pour unique canevas.
Empruntant parfois quelques tics au metal gothique ("Expandera"), piano, guitares mélodiques et voix murmurées, Lifelover se révèle capable de créer des titres beaucoup plus abordables qu'à l'accoutumée sans sombrer dans un genre commercial et putassier en évitant, Satan soit loué, d'intégrer des chants féminins mille fois entendus.
Le chant justement. Loin des clichés et des hurlements linéaires, il se fond et s'adapte à chaque climat, tantôt pervers, inhumain, gémissant, bestial, accroissant à lui seul le chaos permanent qui habite Sjukdom.
Bien sûr, la bande de Kim Carlsson ne pratique pas un black orthodoxe. Le respect du dogme n'est pas prioritaire, mais le résultat de leurs expérimentations se révèle bien souvent supérieur en termes de noirceur ("Resignation") qu'une bonne partie des plus puristes du style. C'est froid, maladif, les sons synthétiques disposés avec parcimonie n'étant là que pour rehausser les passages les plus glauques, Lifelover n'officiant pas dans un genre symphonique, souvent pompeux et creux.
Les bourrasques comme "Totus Anctus" sont là pour rappeler clairement les choses : Lifelover n'est pas un groupe à midinettes, son style abscons s'adressant plutôt à des amateurs expérimentés adeptes de subtilités poisseuses.
Il n'y a aucun bémol à exprimer sur ce nouvel album, Sjukdom est déjà une des sorties majeures de cette année...
Le groupe poursuit sa voie à travers les tortueux chemins d'un black émotionnel et romantique qui fait toujours la part belle aux claviers et autres arrangements classieux, mais qui surtout n'oublie jamais ce qu'il doit être : violent, malsain. En ce sens, ce nouvel album va plus loin que ses prédécesseurs, davantage humain et tourné vers l'immonde.
Ici, pas de post black metal éthéré ou de chanteur qui pleurniche : les guitares sont massives et tombent des riffs alternant pesanteur suprême et accélération typique ("Homicidal Tendencies") avec un sens de la composition quasi cinématographique, les quatorze compositions étant autant de courts-métrages horrifiques, sans monstres sanguinaires et avec la folie pour unique canevas.
Empruntant parfois quelques tics au metal gothique ("Expandera"), piano, guitares mélodiques et voix murmurées, Lifelover se révèle capable de créer des titres beaucoup plus abordables qu'à l'accoutumée sans sombrer dans un genre commercial et putassier en évitant, Satan soit loué, d'intégrer des chants féminins mille fois entendus.
Le chant justement. Loin des clichés et des hurlements linéaires, il se fond et s'adapte à chaque climat, tantôt pervers, inhumain, gémissant, bestial, accroissant à lui seul le chaos permanent qui habite Sjukdom.
Bien sûr, la bande de Kim Carlsson ne pratique pas un black orthodoxe. Le respect du dogme n'est pas prioritaire, mais le résultat de leurs expérimentations se révèle bien souvent supérieur en termes de noirceur ("Resignation") qu'une bonne partie des plus puristes du style. C'est froid, maladif, les sons synthétiques disposés avec parcimonie n'étant là que pour rehausser les passages les plus glauques, Lifelover n'officiant pas dans un genre symphonique, souvent pompeux et creux.
Les bourrasques comme "Totus Anctus" sont là pour rappeler clairement les choses : Lifelover n'est pas un groupe à midinettes, son style abscons s'adressant plutôt à des amateurs expérimentés adeptes de subtilités poisseuses.
Il n'y a aucun bémol à exprimer sur ce nouvel album, Sjukdom est déjà une des sorties majeures de cette année...
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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