Dazzling Killmen
Face Of Collapse |
Label :
Skin Graft |
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Il est relativement impressionnant de voir à quel point un groupe parvient à repousser les limites de la radicalité en expression musicale.
Révolutionnaire dans sa façon d'aborder l'expression du bruit, le groupe originaire de St Louis, Dazzling Killmen, invente une musique qui sera sienne définitivement.
Accompagné par une section rythmique sortie de l'école jazz, le génial Nick Sakes pousse sa conception drastique de la violence dans ses retranchements sur ce second album qu'il fera paraître sur son propre label Skin Graft, aujourd'hui culte pour son catalogue hardcore.
Dazzling Killmen exécute avec froideur un noise-rock tendu et complexe au rendu sonore grinçant, sec et particulièrement cru. Très volubile, la batterie s'excite pour un rien puis s'interrompt, puis reprend comme une folle puis à nouveau plus rien ou peu, accentuant le malaise. On ne sait jamais quand ça va exploser. Nick Sakes cache ses effets, nourrissant une ambiance tendue par des pauses entrecoupées d'éclairs saturés et syncopés, avant de monter au credo en vociférant à pleins poumons. Toujours hachée, la musique du combo américain se complexifie par rapport à l'album précédent.
Brut de décoffrage, les titres ("Staring Contest" ou le brutal "Blown") ne suivent aucun schéma précis et restent imprévisibles, ce qui rend cet album difficile aux premières écoutes. Il faut dire qu'il y a de quoi rester sonné : rythmique qui tabasse, basse martelante, guitares qui déconstruisent l'ensemble et chant hurlé achevant de mettre l'auditeur en lambeau. Steve Albini, producteur de l'album, n'est sans doute pas pour rien dans ce rendu unique, déposition du son made in Chicago. L'approche est déroutante, anti-commerciale au possible, primaire presque et traduit la volonté de son créateur de démarquer ses propos pour les fondre dans un désordre insaisissable. En témoigne le morceau éponyme "Face Of Collapse", véritable tour de force où violence excessive et suspension ralentie insalubre se succèdent dans un monument de rage étalé sur près de dix minutes.
Malgré l'aridité et la complexité de la musique, ça vaut le coup de s'y laisser happer.
Révolutionnaire dans sa façon d'aborder l'expression du bruit, le groupe originaire de St Louis, Dazzling Killmen, invente une musique qui sera sienne définitivement.
Accompagné par une section rythmique sortie de l'école jazz, le génial Nick Sakes pousse sa conception drastique de la violence dans ses retranchements sur ce second album qu'il fera paraître sur son propre label Skin Graft, aujourd'hui culte pour son catalogue hardcore.
Dazzling Killmen exécute avec froideur un noise-rock tendu et complexe au rendu sonore grinçant, sec et particulièrement cru. Très volubile, la batterie s'excite pour un rien puis s'interrompt, puis reprend comme une folle puis à nouveau plus rien ou peu, accentuant le malaise. On ne sait jamais quand ça va exploser. Nick Sakes cache ses effets, nourrissant une ambiance tendue par des pauses entrecoupées d'éclairs saturés et syncopés, avant de monter au credo en vociférant à pleins poumons. Toujours hachée, la musique du combo américain se complexifie par rapport à l'album précédent.
Brut de décoffrage, les titres ("Staring Contest" ou le brutal "Blown") ne suivent aucun schéma précis et restent imprévisibles, ce qui rend cet album difficile aux premières écoutes. Il faut dire qu'il y a de quoi rester sonné : rythmique qui tabasse, basse martelante, guitares qui déconstruisent l'ensemble et chant hurlé achevant de mettre l'auditeur en lambeau. Steve Albini, producteur de l'album, n'est sans doute pas pour rien dans ce rendu unique, déposition du son made in Chicago. L'approche est déroutante, anti-commerciale au possible, primaire presque et traduit la volonté de son créateur de démarquer ses propos pour les fondre dans un désordre insaisissable. En témoigne le morceau éponyme "Face Of Collapse", véritable tour de force où violence excessive et suspension ralentie insalubre se succèdent dans un monument de rage étalé sur près de dix minutes.
Malgré l'aridité et la complexité de la musique, ça vaut le coup de s'y laisser happer.
Bon 15/20 | par Vic |
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