Salem
King Night |
Label :
IAmSound |
||||
Après l'apocalypse, que restera-t-il ? Normalement rien. Si en parlant de rien on parlait du groupe grenoblois, l'apocalypse serait plutôt bien. Mais visiblement la bande son de ce grand moment sera King Night de Salem.
Plusieurs sites spécialisés se pâme (8eme du top 2010 du NME par exemple) devant cette chose indescriptible. On donne même un nom à ce concept la witch-house. Le nom à lui seul fait rire. Le rire devient moqueur quand on sait qu'il n'y a pas le moindre gramme de house à l'intérieur. Dans la catégorie des étiquettes ridicules, j'ai aussi entendu parler de screwgaze. Ceci dit la couleur est annoncé : cette musique est aussi ridicule que son nom. Non sans déconner le nme. Faut arrêter la coke. Avoir un concept et une ambiance originale ne veut pas dire avoir un bon album. Quand je l'ai écouté sur deezer j'ai cru que mon pc déconnait. J'ai du vérifier sur un exemplaire cd que le son que j'entendais était bien ce qui à été enregistré. Essayer d'imaginer un mix de new-wave, de gothique, de dance année 80 et de hip hop et vous avez une idée de la grosse gerbe musicale lâchée. Sinon vous pouvez imaginer une rave qui a mal tournée, overdose de tout, la gerbe au bec avec un mec bourré qui viendrait faire un concert de batterie de casseroles à coté de vos oreilles.
Le summum du ridicule est atteint sur les passages vocaux masculins. Le rythme est ralenti à son maximum, la non mélodie est totale, le son caverneux n'est même plus supportable. Les limites du mauvais goût ne sont pas franchies, elles sont pulvérisées.
Il y a deux ans, on apprenait que l'armée américaine torturait les prisonniers de Guantanamo en leur faisant écouter de la musique 20heures par jour, jusqu'à la folie. Avec Salem, 3 écoutes imposées part jour suffiront. Bon d'accord j'exagère un peu, le chant féminin est pas si mal que ca, la mélancolie de "Frost" est supportable mais Salem est bien trop prétentieux et pauvre pour empêcher un gros éclat de rire devant cette vaste blague. Dans l'idéal on devrait noter ce disque immonde 8/20 mais sur XS immonde c'est 2 et immonde c'est le terme parfait pour décrire ce disque.
Plusieurs sites spécialisés se pâme (8eme du top 2010 du NME par exemple) devant cette chose indescriptible. On donne même un nom à ce concept la witch-house. Le nom à lui seul fait rire. Le rire devient moqueur quand on sait qu'il n'y a pas le moindre gramme de house à l'intérieur. Dans la catégorie des étiquettes ridicules, j'ai aussi entendu parler de screwgaze. Ceci dit la couleur est annoncé : cette musique est aussi ridicule que son nom. Non sans déconner le nme. Faut arrêter la coke. Avoir un concept et une ambiance originale ne veut pas dire avoir un bon album. Quand je l'ai écouté sur deezer j'ai cru que mon pc déconnait. J'ai du vérifier sur un exemplaire cd que le son que j'entendais était bien ce qui à été enregistré. Essayer d'imaginer un mix de new-wave, de gothique, de dance année 80 et de hip hop et vous avez une idée de la grosse gerbe musicale lâchée. Sinon vous pouvez imaginer une rave qui a mal tournée, overdose de tout, la gerbe au bec avec un mec bourré qui viendrait faire un concert de batterie de casseroles à coté de vos oreilles.
Le summum du ridicule est atteint sur les passages vocaux masculins. Le rythme est ralenti à son maximum, la non mélodie est totale, le son caverneux n'est même plus supportable. Les limites du mauvais goût ne sont pas franchies, elles sont pulvérisées.
Il y a deux ans, on apprenait que l'armée américaine torturait les prisonniers de Guantanamo en leur faisant écouter de la musique 20heures par jour, jusqu'à la folie. Avec Salem, 3 écoutes imposées part jour suffiront. Bon d'accord j'exagère un peu, le chant féminin est pas si mal que ca, la mélancolie de "Frost" est supportable mais Salem est bien trop prétentieux et pauvre pour empêcher un gros éclat de rire devant cette vaste blague. Dans l'idéal on devrait noter ce disque immonde 8/20 mais sur XS immonde c'est 2 et immonde c'est le terme parfait pour décrire ce disque.
Immonde ! 2/20 | par Chaurionde |
Posté le 10 février 2011 à 14 h 53 |
Les intentions de Salem sont on ne peut plus claires puisque le nom même du groupe annonce la couleur : petit village du Massachusetts, Salem Village est tristement connu pour avoir été, à la fin du XVIIème siècle, le théâtre de plusieurs exécutions sommaires. Motif : la pratique d'actes de sorcellerie.
Tout un programme, que ce trio américain s'applique à suivre à la lettre, mais en s'ancrant dans notre monde d'aujourd'hui. Les voix d'outre-tombe, les choeurs fantomatiques, ce sont les instruments d'époque. Pour le reste, rythmiques déstructurées et synthétiseurs massifs sont tiraillées entre les années 2000 et l'indus des eighties.
L'air de King Night est ostentatoirement vicié. Mais de cette perversion érigée en étendard surgissent parfois la puissance et la beauté. A ce titre, la première partie du disque est véritablement convaincante. On pourrait même dire séduisante : pour peu qu'on aime le glauque on peut dire que les 3 américains développent le concept à son paroxysme et c'est assez jouissif !
Cependant, si Salem réussit sans nul doute son pari dans l'élaboration d'une musique dérangeante et hors d'âge, on peut regretter des partis pris de production trop voyants : cette surenchère dans le son cradoque atteint ses limites si l'on écoute l'album d'une traite, et le procédé devient fatiguant. Un certain mimétisme dans les chansons n'arrange pas l'affaire.
En d'autres termes, King Night aurait sans doute fait un excellent EP, mais en l'état, il s'agit "seulement" d'un chouette coup d'essai. Mais puisse l'antéchrist nous faire garder la foi : dans un registre à peu près équivalent, en moins buzzé, Zola Jesus réussissait l'année dernière un très beau deuxième album, Stridulum II, qui évitait justement avec brio des défauts similaires retrouvés dans son premier essai. Croyons donc en ces jeunes gens du Michigan, ils pourraient sortir du très lourd sous peu. Amen.
Tout un programme, que ce trio américain s'applique à suivre à la lettre, mais en s'ancrant dans notre monde d'aujourd'hui. Les voix d'outre-tombe, les choeurs fantomatiques, ce sont les instruments d'époque. Pour le reste, rythmiques déstructurées et synthétiseurs massifs sont tiraillées entre les années 2000 et l'indus des eighties.
L'air de King Night est ostentatoirement vicié. Mais de cette perversion érigée en étendard surgissent parfois la puissance et la beauté. A ce titre, la première partie du disque est véritablement convaincante. On pourrait même dire séduisante : pour peu qu'on aime le glauque on peut dire que les 3 américains développent le concept à son paroxysme et c'est assez jouissif !
Cependant, si Salem réussit sans nul doute son pari dans l'élaboration d'une musique dérangeante et hors d'âge, on peut regretter des partis pris de production trop voyants : cette surenchère dans le son cradoque atteint ses limites si l'on écoute l'album d'une traite, et le procédé devient fatiguant. Un certain mimétisme dans les chansons n'arrange pas l'affaire.
En d'autres termes, King Night aurait sans doute fait un excellent EP, mais en l'état, il s'agit "seulement" d'un chouette coup d'essai. Mais puisse l'antéchrist nous faire garder la foi : dans un registre à peu près équivalent, en moins buzzé, Zola Jesus réussissait l'année dernière un très beau deuxième album, Stridulum II, qui évitait justement avec brio des défauts similaires retrouvés dans son premier essai. Croyons donc en ces jeunes gens du Michigan, ils pourraient sortir du très lourd sous peu. Amen.
Sympa 14/20
Posté le 19 août 2011 à 12 h 08 |
Evacuons un moment le terme witch-house, qui ne plait pas toujours aux artistes de cette micro scène, suggéré par un certain Pictureplane, ce pote à Health et Crystal Castles. King Night, c'est avant tout du très, très bon Salem, tout simplement. Un album hanté, puissant et imprévisible, qui marquera qu'on le veuille ou non les esprits, et que pas mal de monde attendait, suite aux nombres émulations un bon semestre avant sa sortie.
Celui qui écoutait déjà Salem en 2008 ne peut pas être déçu par ce poisseux King Night. Les autres ont peut-être fait fausse route. On aime ou pas, point.
On parle souvent d'une production très faible en matière de witch-house, et Salem a pris ses précautions en engageant un certain Dave Sardy, ancien leader de Barkmarket et producteur de NIN et LCD Soundsystem, entre autres. King Night éclate d'entrée comme un long bruit de post-rock imaginaire qui va très rapidement s'embarquer dans un courant électrique et mutant, régulièrement suspendu par un cannibale hip hop indolent mais particulièrement captivant, aux agitations shoegaze et aux dénivellations souvent imprévisibles. C'est pas toujours soigné ni confortable, mais Salem butte l'auditeur, en cherchant la commotion mais pas le knock-out. Plus c'est infâme, mieux c'est. Ce flow hip hop qu'on pense un instant infect se révèle très rapidement passionnant, et les sonorités dévastatrices et ravageuses propulsent tout simplement Salem et son premier album parmi les toutes grandes saveurs de l'année 2010. Voire de ces dernières années ? Cet album mérite en tout cas toute l'attention, même si il faut y apporter une certaine patience.
Celui qui écoutait déjà Salem en 2008 ne peut pas être déçu par ce poisseux King Night. Les autres ont peut-être fait fausse route. On aime ou pas, point.
On parle souvent d'une production très faible en matière de witch-house, et Salem a pris ses précautions en engageant un certain Dave Sardy, ancien leader de Barkmarket et producteur de NIN et LCD Soundsystem, entre autres. King Night éclate d'entrée comme un long bruit de post-rock imaginaire qui va très rapidement s'embarquer dans un courant électrique et mutant, régulièrement suspendu par un cannibale hip hop indolent mais particulièrement captivant, aux agitations shoegaze et aux dénivellations souvent imprévisibles. C'est pas toujours soigné ni confortable, mais Salem butte l'auditeur, en cherchant la commotion mais pas le knock-out. Plus c'est infâme, mieux c'est. Ce flow hip hop qu'on pense un instant infect se révèle très rapidement passionnant, et les sonorités dévastatrices et ravageuses propulsent tout simplement Salem et son premier album parmi les toutes grandes saveurs de l'année 2010. Voire de ces dernières années ? Cet album mérite en tout cas toute l'attention, même si il faut y apporter une certaine patience.
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
514 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages