Dødheimsgard
Monumental Possession |
Label :
Malicious Country |
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Dans les années 90, le black metal perdait le combat qui l'opposait au death en termes de couverture médiatique. Que ce soit ou pas une bonne chose, le second s'est tué à petit feu du fait de la prolifération d'épigones sans intérêt là où le premier affûtait ses armes dans l'ombre, prêt à lever une horde de groupes dits de la deuxième génération black, puissants, inspirés et racés. Dodheimsgard déboule donc avec son Monumental Possession aux relents de speed thrash metal légèrement influencé par les démons finlandais : Impaled Nazarene.
Si l'on fait abstraction de l'aspect cliché mais néanmoins réussi de la présentation (logo illisible, pentagramme et tête de bouc), nous avons là une pure galette de black metal incisif, à la fois respectueux des aînés (plutôt Darkthrone qu'Emperor d'ailleurs) et passé à la moulinette d'un thrash rapide et rugueux tels que le pratiquaient les formations allemandes de l'époque, Kreator en tête. Le résultat est excellent, de la production rêche et claire à l'ambiance profondément satanique, le tout dominé par des vocaux haineux, rauques et maladifs.
L'intro est assez trompeuse quant au contenu de Monumental Possession car son côté expérimental renvoie davantage aux dernières productions du groupe qu'à l'agression sommaire qui attend l'auditeur, cueilli à froid par un "Utopia Running Scarlet" rageur et typique du style. L'intelligence de Dodheimsgard réside notamment dans sa capacité à varier régulièrement les rythmes au sein d'un même titre, alternant les accélérations blastées et les riffs mid tempo avec la fluidité et l'aisance des plus grands. Les titres les plus lents ("Bluebell Heart", "Monumental Possession") dégagent même un feeling rock, le même que l'on peut retrouver dans l'album Now, Diabolical de Satyricon. Certains passages particulièrement rapides ("Fluency") développent également une atmosphère épique et guerrière, les vocaux hallucinés montant vers les cieux comme autant de cris d'une rage barbare et sanguinaire.
En dépit de l'absence totale de fioritures, l'album ne souffre d'aucun sentiment de répétition ou d'essoufflement. L'inspiration démoniaque de ces sbires fait honneur et porte haut les couleurs du black metal, tout en proposant une alternative idéale à ceux qui sont déçus par les mous du gland de la scène dite "Bay Area" sans pour autant être férus du black. Il ne faudra néanmoins pas escompter écouter de beaux solos, ils sont absents, cela renforçant la crudité de l'ensemble et sa noirceur compacte.
Même si je penche plutôt pour leurs productions les plus récentes et leur cyber black aliénant, Moumental Possession est une pièce très intéressante de black thrash metal efficace, parfaitement exécuté et à la très forte personnalité. À posséder si l'on intéresse un tant soit peu à ce style...
Si l'on fait abstraction de l'aspect cliché mais néanmoins réussi de la présentation (logo illisible, pentagramme et tête de bouc), nous avons là une pure galette de black metal incisif, à la fois respectueux des aînés (plutôt Darkthrone qu'Emperor d'ailleurs) et passé à la moulinette d'un thrash rapide et rugueux tels que le pratiquaient les formations allemandes de l'époque, Kreator en tête. Le résultat est excellent, de la production rêche et claire à l'ambiance profondément satanique, le tout dominé par des vocaux haineux, rauques et maladifs.
L'intro est assez trompeuse quant au contenu de Monumental Possession car son côté expérimental renvoie davantage aux dernières productions du groupe qu'à l'agression sommaire qui attend l'auditeur, cueilli à froid par un "Utopia Running Scarlet" rageur et typique du style. L'intelligence de Dodheimsgard réside notamment dans sa capacité à varier régulièrement les rythmes au sein d'un même titre, alternant les accélérations blastées et les riffs mid tempo avec la fluidité et l'aisance des plus grands. Les titres les plus lents ("Bluebell Heart", "Monumental Possession") dégagent même un feeling rock, le même que l'on peut retrouver dans l'album Now, Diabolical de Satyricon. Certains passages particulièrement rapides ("Fluency") développent également une atmosphère épique et guerrière, les vocaux hallucinés montant vers les cieux comme autant de cris d'une rage barbare et sanguinaire.
En dépit de l'absence totale de fioritures, l'album ne souffre d'aucun sentiment de répétition ou d'essoufflement. L'inspiration démoniaque de ces sbires fait honneur et porte haut les couleurs du black metal, tout en proposant une alternative idéale à ceux qui sont déçus par les mous du gland de la scène dite "Bay Area" sans pour autant être férus du black. Il ne faudra néanmoins pas escompter écouter de beaux solos, ils sont absents, cela renforçant la crudité de l'ensemble et sa noirceur compacte.
Même si je penche plutôt pour leurs productions les plus récentes et leur cyber black aliénant, Moumental Possession est une pièce très intéressante de black thrash metal efficace, parfaitement exécuté et à la très forte personnalité. À posséder si l'on intéresse un tant soit peu à ce style...
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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