Inflatable Dead Horse
Love Songs |
Label :
We Are Unique |
||||
Voilà un album qui sort de nulle part, qui arrive à nous par une sorte de rencontre chanceuse. Sorti initialement en 2018 en autoproduction, le label We Are Unique à eu le nez creux en récupérant le bébé et en assurant une nouvelle sortie, avec un peu plus de promo.
Inflatable Dead Horse, c'est le projet de Dan Mark Williams, un gallois installé dans le sud-ouest de la France depuis quelques années. Entouré de quatre musiciens locaux, il nous offre avec ce Love Songs un premier album remarquable, à tout point de vue.
Ça commence par un "Better Day" bien en jambe, avec un chant plein de morgue, un vrai bon morceau punchy qui donne envie de remuer. Cela se poursuit rapidement avec "Burn It Down", dans la même veine. On se dit alors que l'on a affaire à une nouveau groupe de rock bien efficace et bien foutu, mais qui n'apporte finalement pas grand-chose de neuf. Et c'est là que l'on se trompe. Car passé cette introduction, le chemin emprunté par le groupe devient plutôt insaisissable.
Dès "A Spoonful is Enought", le ton change. On traverse l'Atlantique et le temps, pour se retrouver quelque part sur la côte ouest des Etats Unis dans les années 90. A partir de là, le groupe va enchainer les morceaux parfaits, sans aucune baisse de régime.
Green Light est une rêverie où l'on se perd avec joie, une sorte de mélancolie heureuse, une nostalgie imprègne les quatre minutes trente que dure le morceau. Le chant vaporeux du début s'étiole peu à peu et laisse place à une ambiance cotonneuse. On ressort hagard, avec pour seule envie d'y replonger pour ne jamais en sortir.
La suite, avec "A River Has Its Reasons" et "Christmas at the Institute", arrive pourtant à prolonger le plaisir. Le premier nous ramène doucement sur terre, avec son riff lancinant et son piano un brin désabusé, tandis que le second nous fait repartir dans des contrées oniriques.
"Oh Marie Laure", et ses sept minutes d'un blues électriques, nous sortent de la torpeur. Le fantôme de Jeffrey Lee Pierce, qui plane sur le disque depuis le début, apparait ici au grand jour. En résulte un long morceau fiévreux qui finit par se muer en un gigantesque orage électrique. La grande classe !
Et pour finir, un "In Our Backyard" beau à pleurer, que n'aurait pas renier le leader du Gun Club. Presque huit minutes d'une beauté stupéfiante, où le temps semble couler lentement.
Loin des modes, Love Songs est un album minutieux, souvent beau et parfois ombrageux. Un concentré de toutes les influences qui nourrissent les membres d'Inflatable Dead Horse, et qui pourtant s'en détache pour nous toucher en plein cœur. Une belle surprise, et un groupe à suivre, assurément.
Inflatable Dead Horse, c'est le projet de Dan Mark Williams, un gallois installé dans le sud-ouest de la France depuis quelques années. Entouré de quatre musiciens locaux, il nous offre avec ce Love Songs un premier album remarquable, à tout point de vue.
Ça commence par un "Better Day" bien en jambe, avec un chant plein de morgue, un vrai bon morceau punchy qui donne envie de remuer. Cela se poursuit rapidement avec "Burn It Down", dans la même veine. On se dit alors que l'on a affaire à une nouveau groupe de rock bien efficace et bien foutu, mais qui n'apporte finalement pas grand-chose de neuf. Et c'est là que l'on se trompe. Car passé cette introduction, le chemin emprunté par le groupe devient plutôt insaisissable.
Dès "A Spoonful is Enought", le ton change. On traverse l'Atlantique et le temps, pour se retrouver quelque part sur la côte ouest des Etats Unis dans les années 90. A partir de là, le groupe va enchainer les morceaux parfaits, sans aucune baisse de régime.
Green Light est une rêverie où l'on se perd avec joie, une sorte de mélancolie heureuse, une nostalgie imprègne les quatre minutes trente que dure le morceau. Le chant vaporeux du début s'étiole peu à peu et laisse place à une ambiance cotonneuse. On ressort hagard, avec pour seule envie d'y replonger pour ne jamais en sortir.
La suite, avec "A River Has Its Reasons" et "Christmas at the Institute", arrive pourtant à prolonger le plaisir. Le premier nous ramène doucement sur terre, avec son riff lancinant et son piano un brin désabusé, tandis que le second nous fait repartir dans des contrées oniriques.
"Oh Marie Laure", et ses sept minutes d'un blues électriques, nous sortent de la torpeur. Le fantôme de Jeffrey Lee Pierce, qui plane sur le disque depuis le début, apparait ici au grand jour. En résulte un long morceau fiévreux qui finit par se muer en un gigantesque orage électrique. La grande classe !
Et pour finir, un "In Our Backyard" beau à pleurer, que n'aurait pas renier le leader du Gun Club. Presque huit minutes d'une beauté stupéfiante, où le temps semble couler lentement.
Loin des modes, Love Songs est un album minutieux, souvent beau et parfois ombrageux. Un concentré de toutes les influences qui nourrissent les membres d'Inflatable Dead Horse, et qui pourtant s'en détache pour nous toucher en plein cœur. Une belle surprise, et un groupe à suivre, assurément.
Parfait 17/20 | par El rodeo |
En ligne
336 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages