Acid Bath
Paegan Terrorism Tactics |
Label :
Rotten |
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Surprenant second album d'Acid Bath qui semble délaisser ses influences trop ouvertement métal pour se rapprocher indéniablement d'un son et d'une ambiance stoner que les amateurs de Crowbar ou encore Kyuss sauront vraisemblablement apprécier à sa juste valeur. Ce constat, évident dès le premier morceau "Paegan Love Song", se confirme tout au long de ce Paegan Terrorism Tactics, sans compter que les penchants les plus morbides du groupe sont aussi écartés.
Du coup, on perd peut-être très légèrement en originalité, mais la qualité des titres et des riffs ("Bleed Me An Ocean" digne de Black Sabbath) fait probablement de cet album une des meilleures sorties du genre, à classer aux côtés d'un Welcome To Sky Valley ou Nola par exemple. Tout ici paraît plus posé, même si je regrette un peu la folie intrinsèque qui habitait When The Kite String Pops. Le traitement des voix est l'élément qui me semble avoir subi le plus de modifications. Le chant hurlé se fait plus discret au profit de vocaux mélodiques beaucoup plus chaleureux que par le passé et dotés d'un sens de la mélodie réellement exceptionnel ("Graveflower"), que je retrouve chez des groupes comme Alice In Chains ou le Soundgarden de l'époque Superunknown.
Les compositions sont également plus longues (six minutes en moyenne), ce qui donne l'occasion de développer les climats pesants plus en profondeur, les accélérations ayant presque totalement disparu ("Locust Spawning", proche d'un death core maladif.) L'on retrouve également une attirance pour l'acoustique et les ambiances intimistes, mais l'impression d'entendre une comptine chantée par un maniaque s'estompe, le sentiment dominant étant plutôt une certaine sérénité (le sublime "New Death Sensation" et son divin crescendo ou encore "Dead Girl", le morceau que l'on voudrait tous savoir jouer en soirée.)
Il faut également reconnaître que les titres ne souffrent d'aucune faiblesse, conservant une haute intensité et un niveau qualitatif très élevé, même si j'en viens paradoxalement à préférer les titres les plus calmes. Cela dit, les attaques sèches d'un "New Corpse" ont de quoi réveiller les morts et les brefs interludes ("Old Skin", "The Beautiful Downgrade") instaurent un climat aussi étrange que la pochette, psychédélique et mystérieuse.
La fin de ce groupe n'est pas causée par les éternelles divergences musicales : le bassiste et ses parents décèdent dans un accident de voiture. Peu reconnu par les médias mais acclamé dans le milieu underground, le death rock mâtiné de stoner d'Acid Bath n'a rien perdu de son énergie et a encore largement de quoi influencer la scène actuelle...
Du coup, on perd peut-être très légèrement en originalité, mais la qualité des titres et des riffs ("Bleed Me An Ocean" digne de Black Sabbath) fait probablement de cet album une des meilleures sorties du genre, à classer aux côtés d'un Welcome To Sky Valley ou Nola par exemple. Tout ici paraît plus posé, même si je regrette un peu la folie intrinsèque qui habitait When The Kite String Pops. Le traitement des voix est l'élément qui me semble avoir subi le plus de modifications. Le chant hurlé se fait plus discret au profit de vocaux mélodiques beaucoup plus chaleureux que par le passé et dotés d'un sens de la mélodie réellement exceptionnel ("Graveflower"), que je retrouve chez des groupes comme Alice In Chains ou le Soundgarden de l'époque Superunknown.
Les compositions sont également plus longues (six minutes en moyenne), ce qui donne l'occasion de développer les climats pesants plus en profondeur, les accélérations ayant presque totalement disparu ("Locust Spawning", proche d'un death core maladif.) L'on retrouve également une attirance pour l'acoustique et les ambiances intimistes, mais l'impression d'entendre une comptine chantée par un maniaque s'estompe, le sentiment dominant étant plutôt une certaine sérénité (le sublime "New Death Sensation" et son divin crescendo ou encore "Dead Girl", le morceau que l'on voudrait tous savoir jouer en soirée.)
Il faut également reconnaître que les titres ne souffrent d'aucune faiblesse, conservant une haute intensité et un niveau qualitatif très élevé, même si j'en viens paradoxalement à préférer les titres les plus calmes. Cela dit, les attaques sèches d'un "New Corpse" ont de quoi réveiller les morts et les brefs interludes ("Old Skin", "The Beautiful Downgrade") instaurent un climat aussi étrange que la pochette, psychédélique et mystérieuse.
La fin de ce groupe n'est pas causée par les éternelles divergences musicales : le bassiste et ses parents décèdent dans un accident de voiture. Peu reconnu par les médias mais acclamé dans le milieu underground, le death rock mâtiné de stoner d'Acid Bath n'a rien perdu de son énergie et a encore largement de quoi influencer la scène actuelle...
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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