Fucked Up

Nom de Dieu, y'a plus d'saison. C'est des canadiens barbus qui vont nous faire bronzer maintenant. Oooooh non pas eux. Pas ceux auxquels vous pensez tout de suite quant vous pensez "musiciens canadiens barbus".
Fucked Up, comme son nom l'indique, part d'un principe simple: du punk rock aux accents mélodiques et un gros marrant qui gueule au micro.

Loin d'être original comme concept. Le groupe n'en rallume pas moins de vielles bougies consignées au tiroir que l'on ne rouvre jamais. "Crusades" nous rappellent qu'un temps Tad était une grosse influence du rock indépendant, et que Lars Frederiksen était un bon.

Là où Fucked Up se différencie des groupes hardcore originels, c'est dans le développement des morceaux et la musicalité de l'ensemble. Je défie même les plus délicates oreilles de qualifier l'ensemble de musique de bourrin, et on est à la limite du futur concept marketing hype: le-gros-rock-qui-tache-mais-qu'on-peut-écouter-en-public-sans-passer-pour-un-lutteur-de-foire. Les accointances du groupe avec Fat Mike ne seront donc guère surprenantes.

Loin d'être sombre, la musique de Fucked Up est indéniablement hédoniste et optimiste, lumineuse même.

Je ne vous cache pas qu'à l'écoute de ce Hidden World j'ai moi-même relevé un coin de sourcil soupçonneux, attendant parfois au détour d'un riff une gnangnanterie mélodique à la NOFX, un solo de circonstance... Pas de trace douteuses sur le slip encombré de Pink Eyes le leader.

C'est ce déséquilibre constant entre grossièreté brutale et finesse musicale qui fait tout le sel du groupe, et qui évite l'écueil redondant du punk hardcore. Les morceaux sont tous identifiables et diffèrent de l'un à l'autre.

Vous voulez un album parfait pour passer/vous lamenter sur/vous rappeler vos vacances ? (Rayez la mention inutile).
Alors oubliez Wavves et achetez Fucked Up !