Johnny Marr & The Healers
Boomslang |
Label :
PIAS |
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John Martin Maher fonde The Smiths à l'âge de 18 ans avec Morrissey, rock critic et mélomane averti, à Manchester en 1982. Avec lui, il révolutionne le rock et la pop par son jeu de guitare unique et virtuose mais jamais technique, contrastant avec la new-wave bas de gamme à synthés qui sévissait alors. Le groupe, devenu un mythe de son vivant même, se sépare en 1987. Par la suite, notre anti-guitar hero s'est quelque peu égaré par des collaborations assez peu intéressantes, en tous cas pas à la hauteur de son talent et même de son génie, avec des gens venus d'horizons fort différents et plus ou moins recommandables : Kirsty McColl (fille du compositeur de "Dirty Old Town"), The Pet Shop Boys, The Talking Heads, Billy Bragg, The The, Electronic (projet disco synthétique fondé avec Barney de New Order), Beth Orton, The Pretenders, Oasis, etc.
En 2000, il cesse ses activités de mercenaire pour enfin fonder un vrai groupe, au nom révélateur, Johnny Marr + The Healers. Boomslang est le premier, et unique, album de ce projet. Accompagné par Alonza Bevan (Kula Shaker) à la basse, Zac Starkey (fils de Ringo Starr) à la batterie, Liz Bonney aux percus, Adam "Chink" Grey aux guitares, et Lee Spence au clavier, il assure la première partie d'Oasis à l'été 2000 après avoir écumé les clubs du royaume de Sa Majesté.
Le premier morceau, "The Last Ride", est assez représentatif de l'ensemble de l'album. Les guitares sont puissantes et saturées, alors qu'il nous avait habitué avec The Smiths et même par la suite à un jeu particulièrement clair, fluide et limpide. La voix gorgée de reverb et traînante rappelle pas mal la britpop et en particulier Oasis. On s'aperçoit tout de suite que Johnny Marr n'est pas un grand chanteur. La rythmique rappelle beaucoup le mouvement baggy/Madechester qui a sévi à la fin des années 80, un style que je n'ai jamais aimé. Sur "Down On The Corner", on semble avoir affaire à une ballade à la guitare folk et au piano, mais arrivent ensuite une rythmique-bouillabaisse et des guitares musclées. "You Are The Magic" se distingue par une wah-wah – Johnny Marr a toujours aimé cet effet très 70's, qu'il utilisait déjà avec The Smiths, mais avec parcimonie (cf. "The Queen Is Dead") – , un drone et une guitare bourdonnante, mais la rythmique est toujours dansante et le refrain très cheap. Je n'évoquerai pas les autres morceaux, de toutes façons tout se ressemblent un peu.
Un album médiocre, ni inventif, ni personnel, ni original, ni très varié, qui ravira davantage les amateurs de baggy made in Madchester et de britpop à la mode Oasis que les nostalgiques de The Smiths. Il aurait peut-être fallu que Johnny utilise moins ses couilles et sa grande gueule et plus son cœur et son cerveau...
En 2000, il cesse ses activités de mercenaire pour enfin fonder un vrai groupe, au nom révélateur, Johnny Marr + The Healers. Boomslang est le premier, et unique, album de ce projet. Accompagné par Alonza Bevan (Kula Shaker) à la basse, Zac Starkey (fils de Ringo Starr) à la batterie, Liz Bonney aux percus, Adam "Chink" Grey aux guitares, et Lee Spence au clavier, il assure la première partie d'Oasis à l'été 2000 après avoir écumé les clubs du royaume de Sa Majesté.
Le premier morceau, "The Last Ride", est assez représentatif de l'ensemble de l'album. Les guitares sont puissantes et saturées, alors qu'il nous avait habitué avec The Smiths et même par la suite à un jeu particulièrement clair, fluide et limpide. La voix gorgée de reverb et traînante rappelle pas mal la britpop et en particulier Oasis. On s'aperçoit tout de suite que Johnny Marr n'est pas un grand chanteur. La rythmique rappelle beaucoup le mouvement baggy/Madechester qui a sévi à la fin des années 80, un style que je n'ai jamais aimé. Sur "Down On The Corner", on semble avoir affaire à une ballade à la guitare folk et au piano, mais arrivent ensuite une rythmique-bouillabaisse et des guitares musclées. "You Are The Magic" se distingue par une wah-wah – Johnny Marr a toujours aimé cet effet très 70's, qu'il utilisait déjà avec The Smiths, mais avec parcimonie (cf. "The Queen Is Dead") – , un drone et une guitare bourdonnante, mais la rythmique est toujours dansante et le refrain très cheap. Je n'évoquerai pas les autres morceaux, de toutes façons tout se ressemblent un peu.
Un album médiocre, ni inventif, ni personnel, ni original, ni très varié, qui ravira davantage les amateurs de baggy made in Madchester et de britpop à la mode Oasis que les nostalgiques de The Smiths. Il aurait peut-être fallu que Johnny utilise moins ses couilles et sa grande gueule et plus son cœur et son cerveau...
Pas terrible 9/20 | par Gaylord |
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