PainKiller
Talisman |
Label :
Tzadik |
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Ce "Live in Nagoya" de 1994, je le trouve étrangement déstabilisant pour qui ne connaît de Painkiller que les séances studio de bondage. En effet, Talisman est uniquement construit autour du trio Zorn, Laswell, Harris, sans hurleur donc, et propose une approche totalement différente de la furie jazz core habituelle. Les premières mesures du concert le prouvent bien, nous sommes clairement sur un tempo dub et même si Harris met encore quelques bons pains, son jeu est beaucoup moins violent, plus jazzy.
Principalement axé autour d'un premier titre imprononçable de 30 minutes ("Batrachophrenoboocosmomachia"), les accalmies alternes avec les expérimentations sauvages typiques de Zorn : saxo martyrisé, structures aléatoires et improvisées, le tout soutenu par une basse bien ronde qui ne joue que peu sur la distorsion métallique. De fait, même si l'on reste dans la frange dure des productions de Zorn, cette pièce de Painkiller se veut beaucoup plus abordable, sans doute parce que l'on est dans une musique entièrement instrumentale et que le jeu de piste auquel nous convient les trois protagonistes prend le pas sur l'agression brute.
Les deux autres morceaux que sont "Transport Of Sorcerers" et "Ahamkara" n'apportent rien de fondamentalement nouveau non plus à qui apprécie déjà l'hétérogénéité de l'œuvre du saxophoniste, si ce n'est le plaisir d'écouter un live d'excellente qualité (le son est très bon, tous les instruments étant audibles.) Certes "Ahamkara" renoue avec la violence intrinsèque du projet Painkiller mais le sentiment d'horreur qui habitaient les productions précédentes est ici mis de côté : les musiciens essayent de nouvelles choses, des enchaînements improbables où tout le monde joue à fond et retombe comme par miracle sur une même mesure.
Quelque part entre un jazz passé au vitriol et la performance artistique, "Talisman" mérite amplement que l'on s'y intéresse car son étrangeté en fait encore une fois une pièce unique.
Principalement axé autour d'un premier titre imprononçable de 30 minutes ("Batrachophrenoboocosmomachia"), les accalmies alternes avec les expérimentations sauvages typiques de Zorn : saxo martyrisé, structures aléatoires et improvisées, le tout soutenu par une basse bien ronde qui ne joue que peu sur la distorsion métallique. De fait, même si l'on reste dans la frange dure des productions de Zorn, cette pièce de Painkiller se veut beaucoup plus abordable, sans doute parce que l'on est dans une musique entièrement instrumentale et que le jeu de piste auquel nous convient les trois protagonistes prend le pas sur l'agression brute.
Les deux autres morceaux que sont "Transport Of Sorcerers" et "Ahamkara" n'apportent rien de fondamentalement nouveau non plus à qui apprécie déjà l'hétérogénéité de l'œuvre du saxophoniste, si ce n'est le plaisir d'écouter un live d'excellente qualité (le son est très bon, tous les instruments étant audibles.) Certes "Ahamkara" renoue avec la violence intrinsèque du projet Painkiller mais le sentiment d'horreur qui habitaient les productions précédentes est ici mis de côté : les musiciens essayent de nouvelles choses, des enchaînements improbables où tout le monde joue à fond et retombe comme par miracle sur une même mesure.
Quelque part entre un jazz passé au vitriol et la performance artistique, "Talisman" mérite amplement que l'on s'y intéresse car son étrangeté en fait encore une fois une pièce unique.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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