PainKiller
Guts Of A Virgin |
Label :
Earache |
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Première livraison de ce trio fou furieu, Guts Of A Virgin nous pose, avec 12 titres d'une expéditivité à toute épreuve, les bases de ce qu'est et sera cette nouvelle trouvaille du maître Zorn: Painkiller... ou tout du moins jusqu'à Execution Ground. Enregistrée en une nuit cette galette de presque 25 minutes d'expérimentation improvisée, regroupant le John Zorn sus-cité inévitablement à son saxo (je suis sûr qu'il dort avec), ce grand fou de Bill Laswell à la basse et Mick Harris (ex-Napalm Death) comme bon vétéran des fûts à ce même poste (quel talent cet homme là), ne pouvait faire autrement que de s'en sortir haut la main.
Comment décrire "l'œuvre" ? Imaginez simplement un saxophone typiquement "zornien" grinçant, à la limite du crichant, mais toujours aussi malsain; une basse étouffante, épaisse et dégoulinante comme du bon fromage français et une batterie qui enfile les roulements et blasts de folies, le tout accompagné par des cris et hurlements d'outre-tombe rugis par Harris et Zorn, dans une forme olympique, aussi bien l'un que l'autre. L'atmosphère est fumante et sombre, le malaise semble la priorité. Aussi bien la structure (parlons plutôt de "non-structure", j'invente un néologisme pour l'occasion) que les sons tendent à nous faire suffoquer... Mais ne nous égarons pas, je ne parle pas de cette suffocation à la O'Malley dans ses meilleures heures chez Khanate, je parle ici de cette suffocation qui vous prend lorsque la panique vous envahit, que l'urgence du moment vous fait perdre la raison mais augmentant la finesse de chacun de vos sens sous la monté d'adrénaline. Vous finirez par croire que j'en perds la tête et c'est certainement le cas, écoutez plutôt et vous comprendrez mieux. Classez ce disque dans une catégorie ? Free-Jazz ? Hardcore ? Grindcore ? Vous me permettrez l'appellation de "Grinding Jazz" !
Les bruits s'enchaînent, les notes volent, c'est rapide, urgent (certains titres ne durent qu'une trentaines de secondes !), frénétique, tranchant et, le pire, c'est que c'est maîtrisé. S'ils n'avaient pas le talent qu'on leur connaît, ce serait à ce demander comment ces trois gars-là font pour ne pas s'être concertés parcimonieusement avant d'avoir enregistrer. La justesse est de rigueur et on ne frôle au grand jamais le n'importe quoi. On démarre en trombe avec un Scud Attack qui semble partir alors que le morceau a déjà commencé et les titres s'enchaînent. Malgré le fait qu'il n'y ait que 4 instruments (en comptant les vocaux), on ne s'ennuie pas, homogénéité n'est pas répétition.
Avec cette première galette, Painkiller s'impose comme un groupe à part entière et non pas tel l'un de ces énièmes projets sans lendemain dont Zorn à l'habitude. Nous ne sommes pas ici face à des musiciens jouant pour Zorn, mais des musiciens jouant avec Zorn (mention spéciale au tout grand, je ne le répéterais jamais assez, Mick Harris) et qui apportent leurs pierres à l'édifice de ce disque tout à fait exceptionnel.
Comment décrire "l'œuvre" ? Imaginez simplement un saxophone typiquement "zornien" grinçant, à la limite du crichant, mais toujours aussi malsain; une basse étouffante, épaisse et dégoulinante comme du bon fromage français et une batterie qui enfile les roulements et blasts de folies, le tout accompagné par des cris et hurlements d'outre-tombe rugis par Harris et Zorn, dans une forme olympique, aussi bien l'un que l'autre. L'atmosphère est fumante et sombre, le malaise semble la priorité. Aussi bien la structure (parlons plutôt de "non-structure", j'invente un néologisme pour l'occasion) que les sons tendent à nous faire suffoquer... Mais ne nous égarons pas, je ne parle pas de cette suffocation à la O'Malley dans ses meilleures heures chez Khanate, je parle ici de cette suffocation qui vous prend lorsque la panique vous envahit, que l'urgence du moment vous fait perdre la raison mais augmentant la finesse de chacun de vos sens sous la monté d'adrénaline. Vous finirez par croire que j'en perds la tête et c'est certainement le cas, écoutez plutôt et vous comprendrez mieux. Classez ce disque dans une catégorie ? Free-Jazz ? Hardcore ? Grindcore ? Vous me permettrez l'appellation de "Grinding Jazz" !
Les bruits s'enchaînent, les notes volent, c'est rapide, urgent (certains titres ne durent qu'une trentaines de secondes !), frénétique, tranchant et, le pire, c'est que c'est maîtrisé. S'ils n'avaient pas le talent qu'on leur connaît, ce serait à ce demander comment ces trois gars-là font pour ne pas s'être concertés parcimonieusement avant d'avoir enregistrer. La justesse est de rigueur et on ne frôle au grand jamais le n'importe quoi. On démarre en trombe avec un Scud Attack qui semble partir alors que le morceau a déjà commencé et les titres s'enchaînent. Malgré le fait qu'il n'y ait que 4 instruments (en comptant les vocaux), on ne s'ennuie pas, homogénéité n'est pas répétition.
Avec cette première galette, Painkiller s'impose comme un groupe à part entière et non pas tel l'un de ces énièmes projets sans lendemain dont Zorn à l'habitude. Nous ne sommes pas ici face à des musiciens jouant pour Zorn, mais des musiciens jouant avec Zorn (mention spéciale au tout grand, je ne le répéterais jamais assez, Mick Harris) et qui apportent leurs pierres à l'édifice de ce disque tout à fait exceptionnel.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Mr.dante |
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