Edh
Prédature |
Label :
Lentonia |
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Seulement quelques mois après la sortie des New-York Tracks 2001-2002, Edh revient. Et ça rigole pas. On sent la menace planer, ne serait-ce qu'à travers le titre, Prédature, et ce sleeve inquiétant de femme-serpent.
Le ton lui aussi a quelque peu changé. Plus dure, plus frontale, la musique de la française repose maintenant sur une rythmique de plomb. Une basse presque post punk enveloppée de beats autoritaires soude le disque, en véritable fil rouge. Au dessus, suspendues, la voix d'Emmanuelle de Héricourt, délicate, mais sans aucun doute annonciatrice de quelque mauvaise augure, et quelques claviers maigrelets qui ne présagent rien de bon non plus.
Tout cela est d'une mélancolie certaine, et pourtant on décèle ci et là un aspect ludique dans la musique d'Edh. Une sorte de fun un peu lugubre quoi... En tout cas, on est littéralement bluffé (une fois de plus) par l'efficacité mélodique des compositions de la française, quand bien même celles-là s'étendent plus dans le temps que ses aînées.
En fait, on a la sensation qu'Edh s'est évertuée à construire ici un album avant tout cohérent, que l'on peut suivre d'une traite sans se disperser un seul instant. Le but est atteint : l'omniprésence de la section rythmique, l'unité de son est un parti pris qui obsède, hypnotise et ne lâche jamais l'auditeur.
Vous l'aurez compris Prédature ne s'écoute pas dans les vertes pâtures, mais plutôt sous la couverture, un lendemain gris de biture. Un beau requiem de soirée urbaine en somme.
Le ton lui aussi a quelque peu changé. Plus dure, plus frontale, la musique de la française repose maintenant sur une rythmique de plomb. Une basse presque post punk enveloppée de beats autoritaires soude le disque, en véritable fil rouge. Au dessus, suspendues, la voix d'Emmanuelle de Héricourt, délicate, mais sans aucun doute annonciatrice de quelque mauvaise augure, et quelques claviers maigrelets qui ne présagent rien de bon non plus.
Tout cela est d'une mélancolie certaine, et pourtant on décèle ci et là un aspect ludique dans la musique d'Edh. Une sorte de fun un peu lugubre quoi... En tout cas, on est littéralement bluffé (une fois de plus) par l'efficacité mélodique des compositions de la française, quand bien même celles-là s'étendent plus dans le temps que ses aînées.
En fait, on a la sensation qu'Edh s'est évertuée à construire ici un album avant tout cohérent, que l'on peut suivre d'une traite sans se disperser un seul instant. Le but est atteint : l'omniprésence de la section rythmique, l'unité de son est un parti pris qui obsède, hypnotise et ne lâche jamais l'auditeur.
Vous l'aurez compris Prédature ne s'écoute pas dans les vertes pâtures, mais plutôt sous la couverture, un lendemain gris de biture. Un beau requiem de soirée urbaine en somme.
Parfait 17/20 | par Jekyll |
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